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Topic: une ville
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Toulouse, tu bouges? (city guide #4)

par arbobo | imprimer | 20mai 2010

C’est reparti, bande de touristes :-)  On n’est pas venu à Toulouse, on n’a pas fait 12 heures de train aller-retour, sandwich SNCF en témoigne, pour rien?!
Ok, on a loupé des trucs faute d’arriver au bon moment dans la ville. Ok, on a fait une razzia de 45t qu’on a hâte d’écouter, mais ça peut bien attendre la fin de vacances. Une fois le soleil couché, on va pas se les croiser devant la télé, ni se boire une blonde en douce à la cuisine en silence :-/

Maintenant qu’on a quelque chose à se mettre sur le dos, on peut s’exposer. On va sortir. On vous propose un petit parcours rock, cette fois à la recherche du son live, celui qu’on écoute en se bouchant les oreilles et en gueulant à l’oreille de la voisine “c’est super bien, j’adore, tu sais où sont les chiottes?”

On est chaud, au sens strict vu le mince t-shirt qui couvre mal notre poitrine. On sait juste qu’on va éviter le Zénith, l’un des 18 Zénith construits depuis les premières années Mitterrand, le deuxième plus grand du genre avec ses 9000 places. On pince le nez en réalisant qu’on ne verra pas ce fameux Bikini par lequel passent les tournées de tous les artistes qu’on aime (les Pixies y passent fin mai, A place to bury strangers y étaient au début du mois).
Outre sa réputation taillée depuis 1983, le Bikini fait partie de ces rares salles recréées après destruction, en l’occurrence c’est l’usine AZF qui l’a emportée dans son souffle en 2001, avant réouverture en 2007. Près de 7 années où sa jauge de 1500 places (entre la Cigale et l’Olympia) a du beaucoup manquer aux programmateurs de la région.

Mais le Bikini a un inconvénient mineur, il faut s’y rendre en voiture. Alors que le centre regorge de bar-concerts ou de petites salles en tout genre. Proposition de parcours.
On doit reparler des Pavillons sauvages, squat à 2 pas de la station Canal du midi, à 10 mn de l’une des cité-U, et qui est le point de passage obligé des groupes punks et alternatifs, comme notre chère Helluvah qui a été programmée le 13 avril et qui est une habituée des lieux. Avec des concerts presque tous les soirs, les Pavillons sont le poumon musical de la ville. Cette maison est bien placée mais prévoyez de manger avant d’y aller, vous ne trouverez rien à moins d’un kilomètre. Occasion, s’il fait beau, d’une promenade apéritive sur le canal ou vers le quartier voisin des Minimes.

Si jamais vous avez fait chou-blanc, vous revenez en ville. Nord-sud, ou bien en revenant par la Garonne. Admettons que ce soir vous la jouez direct, le Capitole vous appelle alors vous reprenez le pont des Minimes, et vous arrivez vers la place Arnaud Bernard.
Une connexion synaptique vous rappelle que vous êtes le 17 avril et que les fameux Strychnine (ou ce qu’il reste de la formation d’origine) passent à l’Autan, 58 boulevard d’Arcole.  Vous aurez du mal à vous frayer un chemin dans le bar bondé et encombré de déco rock’n'roll, voire rockabilly.
Dire que les années 80 avaient donné de Toulouse une image “variétés” et chanson, de Nougaro à Images ou Jean-Pierre Mader. Si vous auriez su, vous auriez venu plus tôt!

Mais on peut continuer à proprement parler dans “l’hypercentre” (ouais, c’est hyper bien). Surtout si après avoir les jambes coupées par votre parcours des disquaires, vous vous êtes posés au soleil, face à la Garonne, à la Daurade. Qui est le nom de l’église et du quartier, ne vous y trompez pas.
Vous avez le choix, d’abord de bronzer au café des artistes, le plus prisé et l’un des mieux ensoleillés. Si le soleil tape trop ou si vous craignez le vent,  on se retrouve à deux pas, place saint-Pierre, dans la cour de l’immense Bar basque, qui grouille de monde et où la fontaine n’est pas la seule à couler à flot. Si vous tombez un bon soir, vous aurez du live ou des DJ.

Sinon, il ne vous restera que 2 mètres à faire pour découvrir “la” salle de concert du centre, le Saint des seins. Une salle rock, du hard au psyché en passant par le punk. Le dernier danseur de tektonik qui y est entré par mégarde est resté paralysé d’effroi.  Avec 200 places, la salle permet de voir venir, c’est le bon format pour découvertes et artistes peu connus. A condition que l’ingé son pense à descendre dans la salle, sans quoi le son sera pourri, on nous a prévenu.

Si vous avez la gueule-deb, ou si vous vous êtes souvenu que le jazz existe mais que vous voulez vérifier sur pièce, c’est plutôt au Mandala que vous irez, comme tous les jazzeux de la ville depuis 25 piges. D’ailleurs vous êtes peut-être tombé dessus par hasard, en revenant des Pavillons sauvages, si le beau temps vous a dirigé vers la Garonne en passant par la fac. Si vous êtes malins, vous avez longé le court mais tellement charmant canal de Brienne, et en montant quelques marches vous êtes tombés devant le 23 rue des amidonniers. Vous étiez partis pour rejoindre vos potes à la Daurade, tant pis ils vous attendront, à moins qu’ils ne viennent à vous, ce n’est qu’à 5 minutes et certains d’entre eux ont leur carte d’abonnement. Le Mandala propose 5 concerts pour 25€, alors forcément, vous en avez pris une.

Toulouse est une grande ville étudiante. Vous devinez que même si elle n’a pas l’aura rock de Rennes ou de Bordeaux, ça doit bouger un peu dans tous les coins. La ville est couverte de cafés, de bars, de restaurants, les terrasses pullulent et les étudiants dont les longs cheveux trempent tendrement dans la bière qui tiédit dans leur main sont légion. Au Brueghel, le temps de choisir votre bière pression, un ou deux titres de Fela se seront déjà écoulés.

Si vous avez juste envie de profiter d’un bar sympa et d’un peu de musique live, ou d’une programmation aux oignons, vous avez l’embarras du choix, tout dépend de votre style. Même si la surprise est parfois au détour d’une rue, quand vous découvrez qu’El Camino est certes une bodega, mais qui programme des concerts… de rock (the wire, groupe local), mais pas que. Bienvenu dans le sud, amigo :-)

De toute façon pour ne pas en perdre une goutte vous avez Let’s motiv. Sous ce nom bizarre, depuis 10 ans, un petit mensuel gratuit bien fichu traite l’actu culturelle et annonce la plupart des concerts, y compris dans les bars évoqués plus haut. Ce spécialiste de l’info culturelle locale a 3 autres éditions à Lille, Bordeaux et Marseille et 2 à l’étranger. Et si vous perdez votre précieux mensuel, laissez-vous guider par vos rencontres :-)

Demain c’est déjà la fin du voyage, alors on choisira avec soin les artistes du cru qui remonteront dans nos bagages.



Comments

3 Commentaires


  1. 1 Christophe on mai 22, 2010 10:07

    Impec ce parcours. Je me demande ce qu’en pense les Toulousains, ceux d’adoption et ceux du cru.

  2. 2 rififi on mai 29, 2010 18:34

    je conclue ma lecture ici, mais c’est vrai que c’est tout le parcours qui est sympa :-)

    de quoi être largement tentée de descendre faire un tour dans la ville rose pour écumer les bacs, humer les salles et buller en terrasse ;o)

  3. 3 arbobo on mai 29, 2010 18:59

    j’espère bien ^^

    je t’en ai laissé un peu :o)

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