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“L”, comme Load in

par arbobo | imprimer | 3juin 2008

Un concert ne s’improvise jamais complètement.

photo arbobo, creative commonsAu minimum, il faut prévoir le matériel qui sera installé sur scène. Ca, pas de problème, le groupe s’en charge… sauf que régulièrement un micro, un ampli, une guitare, se mettent à déconner et on remercie alors saint Marshall et sainte Fender. Car on fait souvent scène commune, dans un “plateau” (les différents artistes programmés le même jour/soir) où l’on fait souvent connaissance au moment de la balance (en anglais : sound check), juste à temps pour négocier la main sur le coeur le prêt d’une gratte.

L’expression “tête d’affiche” qui inspira quelques lignes excellentes à Charles Aznavour, reste pertinente. La hiérarchie, éventuellement négociée, est entre les mains du programmateur, qui réserve la meilleure tranche horaire, en général la dernière, à l’artiste le plus côté, le plus reconnu. Ou, le cas échéant, le plus rentable (on voit parfois des groupes admirables assurer la première partie de groupes insignifiants mais qui vendent beaucoup plus, show business is still a business).

Là, à ce moment de votre lecture de cet article, vous avez totalement renoncé à comprendre de quoi je veux vous parler, et votre maigre confiance en moi s’est évaporée comme un fond de vieille prune oublié sur le radiateur.
Vous avez tord. Vous ne savez pas où je vais, mais moi oui :-)

photo arbobo, creative commonsCette hiérarchie d’un soir, elle se retrouve bien au-delà de l’ordre de passage sur scène. Plus “gros” est l’artiste, plus il passe en premier. Il fait sa balance en premier, ce qui oblige parfois le groupe le moins aguerri à n’avoir qu’une balance baclée qui accentuera encore leur inexpérience. D’autant que la première partie doit régulièrement se contenter de ce qu’on lui laisse. Le bord de la scène, bien souvent.

Car cette hiérarchie, cet ordre de passage très ordonné, on le retrouve dès le tout début. Elle apparaît au load in, le chargement ou plutôt le déchargement du matériel, qu’on installe sur la scène.
Si la place manque, vous devrez peut-être partager votre matériel avec la 2e partie, car l’artiste principal, lui, garde ses amplis, sa batterie, pour lui tout seul. Au changement de plateau, on enlèvera progressivement le matériel du 1er groupe, puis du 2e, en ordre inverse de leur installation.
Premier sur l’affiche, premier au load in et à la balance, mais dernier à passer. On s’adapte en fonction de cet artiste. On fait avec ce qui reste, parfois un pauvre mètre cinquante dont on manque à tout moment de se casser la gueule.

Evidemment, ça ne se passe pas toujours comme ça, et le manque d’espace n’est pas toujours aussi critique. Mais le principe reste le même : tout se joue dès le load in.



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