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Topic: interviews
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Kennedy, interview sans préliminaires

par arbobo | imprimer | 3mar 2008

Plus désinvolte, tu meurs.

Ce blond qui parle à la vitesse d’un supersonique est déroutant. En interlude du dernier festival des Inrockuptibles à la Cigale, Kennedy a posé un rap oldschool au flot bondissant, mais le disque qu’il sort oscille plutôt entre néo-disco, soul et dancefloor façon Bob Sinclar (plus un soupçon de Beck sur Life is a party).

Le gars n’a peur de rien. Il arrive sur la scène de la Maroquinerie avec pour seuls musiciens… son ipod dont sortent ses play-back orchestre. Je lui dis qu’il n’a pas l’air obsédé par le son, il rigole. Il n’a pas l’air de prendre grand chose au sérieux, en vérité.

Kennedy arrive chez nous précédé d’articles peu amènes de la presse anglaise. Ses paroles “tongue in cheek” (traduction approximative : “second degré”) sur la drogue et le sexe ont parues plus puériles que provocatrices à certains. Décalage entre l’humour anglais et l’américain, peut-être, et occasion de mentionner que Let’s get def, qui sort en France sur le nouveau EP, est dans la bande son de American pie 5 (!). Le 4 titres Life is a party est disponible, vous pouvez y aller sans crainte il tient la route.

Le dossier de presse nous présente un candidat à la présidence, dont le programme est de rendre le monde plus sexuel, et qui pousse la potacherie jusqu’à mettre en exergue une citation bidon du président afghan Ahmed Karzai : “le meilleur album depuis Pet sounds”. Clin d’oeil d’un californien à ses illustres et si peu sexués prédécesseurs. Clin d’oeil encore sur son myspace où il se met en scène dans des photos bidon avec Carla B. Ses lunettes à strass et ses écharpes flashy complètent le portrait d’un sacré poseur. Quand on croise ce genre de gars, on se dit immédiatement “que de la gueule”. Sauf que musicalement c’est chaud pour de bon, et qu’en tête à tête il se révèle plus intelligent et plus sympa que la caricature de ses clips.

Kennedy est une vraie machine à danser, malgré quelques titres plus doux. Son clip de Your mama, dont je vous ai parlé bien des fois, le présente en dragueur impénitent de jeunes mères en appétit. L’internet mondial en a fait ses gorges chaudes, et j’avoue que ça fonctionne à merveille. On a peine à croire que Kennedy a d’abord fait des disques de rock psychédélique très 60s, plutôt lents, d’ailleurs d’assez bonne facture.
Le changement est radical et permet enfin à Kennedy de donner libre cours à ses obsessions et à sa fantaisie, qui prend sur scène des proportions débordantes.

Véritable performer, Kennedy est aussi un as de la parole et réussit à placer un nombre de mots à la minute qui ferait saliver plus d’un MC.

Accrochez vous et faites vous plaisir.
La version podcast téléchargeable est ici (clic droit, télécharger), et la traduction est là.

c’est parti pour 9′07

Merci Kennedy



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