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Karaocake, ou l’art de plaire

par arbobo | imprimer | 8juil 2010

“My body’s useless but my brain works… and my heart aches most of the time”

Quand on en est là, et avant même l’arrivée de la boîte à rythmes, une pulsation s’accélère, sur nos tempes. La bouche un peu sèche, on tire sur le col pour respirer. Quand on en est là, les toutes premières secondes de l’album viennent de s’écouler. Seulement. Et qui sait combien de temps il va durer…

Ce disque n’a aucun rapport avec Morrissey, et pourtant, il en a pour moi. Minot, tout petit lycéen encore peu frotté aux Smiths, je tombais sur une chronique du premier album solo de Morrissey par Yann Plougastel, il y parlait de spleen beaudelairien, et j’ai acheté le disque les yeux fermés. Et les premières écoutes ne m’avaient pas retourné.
C’est quand je croyais en avoir fait le tour que j’ai réalisé la profondeur de cet album. Rows & stitches, de Karaocake, a connu le même parcours.

Parfois il y a une justice, lorsqu’un disque aussi bon reçoit de très belles chroniques sur tout le web, attirant de nouveau une attention légitime sur Clapping music. Une filiation rarement évoquée me rattrape: CLIEИT. Le duo anglais distille le goudron de la ville et le sert avec une précision aussi clinique que désespérée. Comme trop au fond trou pour chercher à faire pitié.
Ce léger tressautement à 2′40 sur It doesn’t take a whole week, c’est de ça qu’il s’agit. Un léger hoquet, celui qui révèle qu’on a pleuré toute la nuit. Et la reprise toujours aussi clinique, parce qu’on ne sait pas, pourquoi on a chialé. Alors Client, oui, dans ses meilleures heures.

Alors qu’au début, j’entendais un peu un cousinage avec Au revoir Simone, en tout aussi bon. Mais cette impression se dilue à la longue. J’entendais aussi une résurgence garage dans Eeeeerie, quelque part entre les Dum dum girls, les Splinters, Las Robertas. Puis Karaocake me fit penser, sur Medication, à Electrelane et au Konki duet. Pour faire bonne mesure, ajoutons une pincée de Lisa Li-Lund (Brooklyn bridge) Au bout d’un moment ça devient agaçant, d’aligner les comparaison avec la moitié des artistes qu’on a préféré ces dernières années. Ca deviendrait même un peu louche cette histoire! Camille, dis voir, je vois bien que t’as piraté mon ordinateur, ok c’était facile, mais dis-moi juste pourquoi le mien? C’est encore ça le plus gros mystère de Rows & stitches, pourquoi Camille Chambon a-t-elle craqué sur moi, de loin, sans m’avoir adressé la parole? Et ce concert du Konki duet chez toi, que j’ai loupé au dernier moment, ne crois-tu pas que c’était un peu élaboré comme rentre-dedans?

Déjà, en traduisant l’excellent White bicyles de Joe Boyd, elle avait tenté une première approche, mais à l’époque, naïf et plus jeune d’une bonne année, je n’ai rien vu. Pardon Camille. “Ahhhhh aaaaaahhhh….” (Never sure), oui tu vois, je ne suis pas si ingrat que ça finalement. Il m’a juste fallu un peu de temps, mais j’ai vidé un tiroir et poussé un peu mes bricoles sur l’étagère. Je vais pouvoir le poser, ton disque. Heu… oui, bon, ne crie pas, il sera effectivement posé à côté des autres, mais que veux-tu, j’ai eu une vie avant toi Camille, il faut que tu comprenne. Et je ne vais pas rompre non plus avec tous mes amis, je serai ferme n’insiste pas. Et puis vous allez bien vous entendre, on sortira les Casio achetés sur eb*y, ta voix de chatte fera glisser ses doigts sur mes joues, et tous ensemble on fera sa peau au spleen beaudelairien.

prochain concert le 15 août à la Route du rock, puis le 22 août au Nouveau Casino avec… Au revoir Simone

PS : Ears of panda et Benjamin F aussi ont aimé,  sans oublier l’interview de Camille ici et sur le hop blog.



Comments

3 Commentaires


  1. 1 Benjamin F on juillet 8, 2010 10:37

    Ah enfin il était temps ! C’est marrant que tu cites Electrelane, pour le coup ça ne m’a vraiment pas marqué. Sinon c’est vrai que c’est presque agaçant combien elle touche toujours dans le mille. (Merci pour le lien).

  2. 2 arbobo on juillet 8, 2010 10:46

    de rien benjamin,

    il est temps en effet, mais j’ai beaucoup hésité à le chroniquer ce disque, parce que malgré toutes ses qualités c’est très difficile de ne pas penser à tous ces groupes (Client ça me frappe énormément, autant qu’ARS, et Brooklyn bridge a des airs de Jewish cemetary de lisa li-lund), et je ne savais pas comment aborder le truc.
    Du coup j’ai passé les 2 autres membres du groupe à la trappe, mais c’était ça ou une simple fiche technique

  3. 3 arbobo on juillet 8, 2010 10:46

    et pour electrelane, c’est vrai que j’ai un peu tiré la pelote, pour les besoins de l’article ^^

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