Related

  • No related posts found.
The Author
Topic: transversales
Tags: , , , ,

Funky town

par arbobo | imprimer | 20juin 2006
Les grandes heures du rythm’n'blues, c’est 1966-1968, les grandes heures de la soul 1968-1972,
et les grandes heures du funk 1969-1975…

Et alors? Qu’importe, on ne s’est pas arrêté d’écrire pour le violon à la mort de Beethoven, ni de composer pour le saxo à celle de Coltrane. The funk is here and now.

D’abord, le funk, qu’il soit 70s ou 80s, ne s’est jamais aussi bien porté à Paris. On a au minimum une soirée funk par semaine, et pas de petit calibre. Des assocs et des collectifs de DJ font un taff de folie furieuse, et vraiment Paris is burning! J’y reviens en fin de set.

Le funk connait aussi de beaux jours parce qu’il a une actualité. En dehors des milliers de compils et des rééditions (merci Soul-jazz et BBE), des nouveautés sortent. J’ai déjà vanté La Baleine comme grand distributeur d’électro, mais cette boîte importe aussi du funk gros calibre.
Fin 2004 on a eu droit à Plantlife.  Un album splendide, qui va de la soul pur sucre à du funk 80s façon Prince. Rien à jeter. Mieux que ça, on tient avec got2get2gether4luv, luv 4 the world et Luv me (till it hurts) des tubes monumentaux, le genre de tueurs que tu demandes au DJ de remettre immédiatement dès que la dernière note a retenti. oubliez les titres débiles des chansons, il vous faut cet album. Si si.

L’actu c’est aussi la renaissance d’un groupe, Breakestra. Quand le Breakestra revient, c’est pas pour servir de la soupe comme les Pink Floyd ou pour rejouer son morceau de gloire façon Patrick Hernandez. Hit the floor c’est un album original, et si vous saisissez ce que pure funk veut dire voius l’avez déjà ou ne tarderez pas à l’avoir sur vos étagères. Prière de ne pas l’écouter sur votre i-pod dans le métro aux heures de pointe, les pieds de vos voisins ne s’en remettraient pas. Quatorze titres qui galvanisent.

Toujours distribué par La Baleine (je sais, obsession quand tu nous tiens…) et édité par Tru Thoughts, ce groupe de Melbourne qui vaut toutes les piqures d’adrénaline : Step it up par  the Bamboos. Là aussi on baigne en plein revival 70s, si la date du copyright n’était pas là pour nous détromper on serait persuadé d’avoir retrouvé les compagnons de cellule de James Brown. Moins de morceaux vocaux que chez Breakestra, et pour tout dire ces gars là ont beau être plus récents, ils n’atteignent pas encore le niveau de Breakestra. Ces Bamboos manquent un peu de personnalité à mon goût.

On reparlera une autre fois des endroits où sortir et danser funky à Paris (hi hi, j’ai menti).

Faire du vieux avec du neuf

Mes derniers achats m’ont fait réfléchir. Plantlife a vraiment fait un truc fabuleux avec leur album. On y sent les influences mais ça reste un album original et qui ne fait pas “vintage”. Le Breakestra ne date que de 1999, sonnent vraiment très seventies, mais ça reste lié à leur musique.  Alors que les Bamboos, en plus de faire moins bien -admirez cette phrase :-( , recréent de toute pièce un son vieux de plus de 30 ans. C’est nul. L’album n’est pas nul, il est pas mal du tout, mais la démarche, j’ai beaucoup de mal. Je précise : chez Breakestra on dirait que les morceaux ont été écrit en 1970, alors que chez les Bamboos on dirait carrément qu’ils ont été ENREGISTRES à l’époque. Chez les premiers ont est dans un oucrant musical daté, chez les seconds on fait “comme si”, artificiellement.
Si leur trip est la nostalgie, ils pouvaient soit faire des reprises funky de morceaux pop d’époque ou plus récents, soit sortir des compils de rare funk comme le font de manière remarquable les labels BBE, Brown Sugar, ou bien entendu Soul Jazz.  J’étais déjà du même avis quand tout le monde s’extasiait sur le son “d’époque” de Lenny Kravitz. Idem pour l’électronica, elle est chiante quand elle ne fait que singer ce qui se faisait en 1982.  Il reste plein de pépites à excaver de ces époques, comme en témoignent certaines des compils dont je parle et parlerai ici. Plutôt que de remplacer un passé méconnu, je préférerais que les musiciens actuels le valorisent et s’en servent pour aller plus loin.
La leçon, c’est qu’en première écoute j’aurais été incapable de faire une différence entre ces 2 albums breakestra/bamboos. On devrait toujours pouvoir faire 10 écoutes avant d’acheter.


Comments

Name

Email

Site web

Commenter

XHTML: Balises possibles: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>


Subscribe

Tags

Archives

Par Date

Par categorie