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Cate Le Bon : marcher sur les songes

par arbobo | imprimer | 6nov 2009

Car après tout c’est d’Angleterre que le blues, et le folk dans son sillage, a pris dans les années 60 son élan décisif.
Parce qu’à bien y réfléchir, l’une des figures les plus souvent citées récemment par la galaxie folk est une anglaise, Vashti Bunyan.
Parce que cette région sauvage et verdoyante qu’est le Pays de Galles est un endroit idéal pour ressentir de grandes choses et les exprimer avec la modestie qu’inspire la force des éléments.

Cate Le Bon est d’un pays où l’on construit des parcours de golf sur les plages. C’est peut-être un détail pour vous. Un pays où les adultes écrivent sur le sable au stylet de leurs clubs a des leçons de jeu et d’invention à donner à toute la faune londonienne.


Me oh my

Cate Le Bon, on aura beau faire ça ne sonnera pas anglais ce nom, pas britannique pour deux sous, et puis quoi, presque la moitié de ses chansons invoquent plus le spectre chantant de Nico que de n’importe qui d’autre.
Quand on s’éloigne de la masure, on a les sangs fouettés par le vent, qui s’engouffre à travers les herbes hautes et siffle comme seuls hululent les fantômes. Vous êtes sûrs qu’elle n’est pas écossaise, Cate?
Vous êtes bien certain qu’elle ne nous jette pas un sort de druidesse dans sa chanson gaëlique Byw Heb Frw?
Méfions-nous de ces langues qui ne mettent de voyelle que pour faire joli une fois par phrase.

Méfions-nous de ces femmes étranges venues d’îles perfides. Qui sait si en secret elles n’entretiennent avec les sirènes une passion de naufrageuse? On a largué les amarres, pris rendez-vous avec l’inconnu, on s’est fait tatouer “Cate” par le gabier et on n’est bien heureux d’avoir échoué au pied de cette tourbière.

Comme elle a eu raison, Cate, de ne pas poursuivre l’aventure avec les Super Furry Animals. Dès Me oh my, qui donne son titre à l’album, on voit danser les feux follets, et le synthétiseur n’enlève rien, bien au contraire, à ce climat planant qui sait pénétrer son marin par tous les pores.

Curieux croisement de ballades de toute beauté (Digging song), de folk aérien (Sad sad feet, Shoeing the bones) qui nous rappellent le choc du premier Alela Diane, son chant y rappelle parfois Nico (eyes so bright) mais à d’autres moments la surprenante Caroline Weeks (Out to sea). Mais elle nous donne aussi un rock garage qui fleure bon ses sixties, Hollow trees house hounds, qui bascule en cours de route pour devenir encore meilleur.

On n’en finit pas de tomber de son siège cette année, on passe d’une divine surprise à une autre. Evidemment je suis fatigué de tomber amoureux tous les 4 matins, c’est un calvaire vous vous en doutez. Mais l’explication est simple : regardé dans le miroir, les lettres de Cate Le Bon forment en réalité un calligramme
signifiant “you’re under my spell!”



Comments

3 Commentaires


  1. 1 Christophe on novembre 6, 2009 11:02

    C’est moi ou sa chanson elle fait que 26 secondes ? de toute beauté, certes, mais merde, 26″, c’est limite grind core comme méthode.

  2. 2 mb on novembre 6, 2009 12:17

    Ca marche pour moi… j’aime beaucoup ! D’ailleurs, Vashti Bunyan est sur ma liste depuis la découverte de Travellerman’s Song… Merci pour la découverte.

  3. 3 arbobo on novembre 6, 2009 13:07

    c’est un bug christophe, elle fait 3′35 qui font du bien ^^

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