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Helter skelter !

par arbobo | imprimer | 5nov 2009

La sortie des albums des Beatles remasterisés a, contre toute attente, été l’occasion de redécouvrir pour de bon leurs morceaux, d’être bluffé, enthousiasmé, et puis de propager cette épiphanie inattendue. GT nous a donc tendu la perche en nous proposant de chroniquer une chanson des Beatles, une seule.

OMWTF !*

Un bordel sans nom. Du bruit. Beaucoup.

Du bruit, un son un peu trop fort et malpropre, une vraie chanson de malpropre de toute façon, de mec louche.
Ce début trainant qui prend de l’élan, qui te feinte pour mieux balancer ensuite.

J’ai tout pris à l’envers. J’ai découvert le morceau parmi les plus violents des Beatles par une reprise live de Siouxie & the banshees. Il faut dire que j’ai découvert ces Banshees par leur live fabuleux, Nocturne, si puissant et épuisant que j’ai longtemps repoussé l’écoute de leurs albums, nécessairement frustrante.

C’est l’histoire d’une éducation musicale traditionnelle et bancale. A la maison, des Beatles, Sticky fingers des Stones, Wish you were here de Pink Floyd… Des Beatles, un vague souvenir d’enfance d’avoir vu le double blanc et peut-être Abbey road. Le souvenir net et précis, plus tardif, d’avoir eu souvent entre les mains la compile rouge et la compile bleue, et déjà, tout petit, d’avoir dédaigné la première, un dédain inchangé durant trente ans.
Puis un vague souvenir, à la fin des années 80, de m’être détourné de U2, devenu trop peu “indé” à une époque où je l’étais devenu résolument. Rattle and hum débutait par Helter skelter. Voilà comment un choc et un mépris annulèrent dans ma mémoire la trace de ce Helter skelter maléfique.

On peut remplir un disquaire entier rien qu’avec des reprises des Beatles (je n’exagère même pas). Autant dire la banalité qu’il y a à raccrocher un souvenir de Beatles à une de leurs reprises, fut-il si incisive que celle de Siouxie.

N’empêche, sur ce coup j’avais raison. Siouxie était encore dans sa période punk/new wave, à l’époque c’est donc à ce son, à cette énergie brutale que j’associais ce titre. Le titre le plus violent des Beatles, dès l’époque, bien avant que les versions remasterisées redonnent leur vraie épaisseur rock à d’autres titres.
Et puis quel ironie, que ce soit le gentil Paul, et non l’ombrageux John, qui ait pondu cette tuerie.

Le pire est que ce morceau nous met la tête sous l’eau pour 4 minutes 30, un vrai morceau de hard rock, les choeurs beatlesiens en plus. Rien à envier à Led Zep. Noyé au sein d’un disque, The Beatles, ce double blanc qui n’est qu’un bout-à-bout de titres apportés séparément par chacun des membres du groupe, en panne d’unité.
Alors oui, il fallait une reprise, et pas la plus nulle, pour me faire aimer ce titre et réaliser sa puissance. Pour ensuite revenir vers lui, vers ce hurlement de Paul McCartney, vers ce gigantesque merdier sonique qui te laisse les oreilles en feu et les jambes sciées.
Ouais, un sacré merdier ce Helter Skelter.

Une sacrée légende aussi. Un morceau qui termine sur Ringo criant aux autres qu’il a des ampoules plein les mains à cause de leur connerie de rock. Un morceau marqué au fer rouge de la malédiction, un morceau revendiqué par Charles Manson comme inspiration de ses meurtres barbares. Paul McCartney, commanditaire malgré lui du meurtre de Sharon Tate, bourreau involontaire de Roman Polanski.
Paul, qui prétendait seulement faire la nique à the Who!, leur rabattre leur grande gueule après leurs déclarations bravache, et qui écrit sans le savoir dans le grimoire aux fous, déclenche les sept plaies d’Egypte.
Paul, qu’as-tu fait Paul, quel pacte as-tu signé en secret en contrepartie de cette inspiration formidable?

Paul, Paul, merde quoi Paul, fallait-il donc que tu écrive autre chose que les ballades qui faisaient de toi l’adulé de toutes les filles?
Merde Paul, tu fais chier. On avait dit à John la légende noire, à toi les filles et l’argent. Et puis bam, Helter skelter et tout le bordel. Tu fais vraiment chier.

* non, je ne traduirai pas, la fin de l’article s’en charge quasiment ^^



Comments

27 Commentaires


  1. 1 Vaness on novembre 5, 2009 3:37

    Ben moi cette chanson, je l’ai découverte avec l’album (et le film) rattle&hum justement, je devais avoir 13/14 ans je crois (et je fantasmais à mort sur Larry Mullen Jr, arf ces jeunes hein) alors que j’avais déjà depuis au moins 2 ans (une éternité à cet age) mes premiers cd des Beatles…. les fameux bleu et rouge !
    Bon enfin tout ça pour dire que tu m’as fait remonter quelques souvenirs et que même pas j’ai honte en fait ! :o))

  2. 2 mb on novembre 5, 2009 10:34

    C’est peutêtre un peu hasardeux de comparer avec Led Zeppelin qui font vraiment un Heavy Blues (aimé en particulier par tout les amateurs de guitares), mais c’est sympa de découvrir la rélation qu’ont les uns les autres avec des Beatles. Un exercise assez revelateur…

  3. 3 chantsetheres on novembre 5, 2009 10:37

    Marrant… non seulement nous avons découvert Siouxsie en commencant par le même live (sans doute le 1er disque de rock que j’ai appris à aimer) et apparemment nous avons connu tous les deux le même snobisme vis à vis de U2 - décidemment bien trop “mainstream” - à la fin des années 80 - affaire de génération je présume…

    Bonne analyse sinon, “Helter skelter” est sans doute l’une des plus violentes de leur répertoire (quoique dans le live au Hollywood Bowl, certains titres sont très crus aussi, du moins dans le son). Et puis mine de rien, si Manson n’avait pas écouté ce morceau, peut être qu’il n’aurait pas tué la femme de Polanski qui lui-même n’aurait pas jeté son dévolu sur cette adolescente à Hollywood, tout est affaire de réaction en chaine en rock comme ailleurs…

    A +

  4. 4 Christophe on novembre 5, 2009 11:55

    Bon.

    Bon bon bon bon bon.

    Déjà plusieurs publications de chansons de Beatles et moi-même à venir, et tout ça m’énerve au plus haut point. Autant pour Bowie on peut se satisfaire de nos approximations et de nos partis pris personnels, autant pour les Beatles j’ai l’impression d’un sacrilège permanent. Nous avons tous des histoires tellement intimes avec ces chefs d’œuvre qu’en parler est tout bonnement scandaleux.

    Alors quand je vois qu’on impute à Jeane Manson d’avoir repris ce morceau, je dis : stop ! Mais de qui se moque t-on ?!!!

    Euh, sinon, la version U2 est celle qui m’a fait commencer mon divorce d’avec U2, justement parce que je n’accepte pas ces reprises trop évidentes. Mais c’est suffisamment bien dit ici pour que je ne m’étende pas.

    Pour moi, HS, c’est à l’âge de 8 ans des roulades par terre en criant, puis me relever vite avant la fin du morceau et replacer le saphir du brandt orange au début, et scratch, et c’est reparti je me roule sur le lit, je me jette contre l’armoire, et… merde, mon frangin rentre dans la chambre…

    pop polop pop pop…

  5. 5 Christophe on novembre 5, 2009 12:07

    Oh, et puis, pas d’accord quand même (b’en ui, je ne pouvais pas être d’accord sur tout) sur cette assertion que le blanc serait construit par un collage d’apports individuels. Beaucoup de morceaux ont été composés ensemble en Inde alors qu’ils étaient réunis. la différence par rapport aux efforts précédents est que la production laisse enfin des tonalités plus tranchées entre les morceaux, avec une moindre homogénéisation des chansons, des ruptures plus directes entre le style d’une chanson et de sa suivante, etc.
    reste une forme de violence générale, très cynique, tout au long de l’album. Rien que sur la face 1, Dear Prudence, While my guitar ou Bungalow Bill ont cette même morgue. On parle souvent d’albums de la maturité pour le premier album chiant d’un artiste, ici on sens une maturité liée au dépucelage : ils sont sortis d’un monde protégé, et chaque morceau a des angles entrants et sortants coupants, scarifiant tant les interprètes (le chant, les guitares…) que les auditeurs.
    Helter Skelter est la face immergé de cet iceberg de violence positionnelle : ils ont le cul entre plusieurs chaises où sont posés des oursins, et ça les rend hargneux sur l’ensemble de l’album. Why don’t we do it in the road, Hapiness et d’autres. Peut-être Martha, faussement classique de Beatles Rubber-Revolver, apporte l’un des rares moments de confort, qu’on retrouvera dans un album franchement noir, mais tellement plus pacifié et en proie à moins d’incertitudes : Abbey Road.

    Le blanc, c’est cette incertitude permanente, et Helter Skelter est son paroxysme où l’on est comme une boule d’un flipper qui nous repousse sans cohérence ni répit entre des champignons qui nous rejettent encore plus vite et plus fort. Vite, faut sortir de là, on va devenir fou.

    En plus, on y prend du plaisir.

  6. 6 arbobo on novembre 5, 2009 12:36

    ils ne sont pas resté tous les 4 bien longtemps en Inde, d’après ce que j’ai lu.
    quand à la juxtaposition, c’est aussi l’histoire officielle de ce disque,
    mais c’est aussi la contrepartie (le gage?) d’une richesse incroyable,
    même si plus ça va et plus j’aime des beatles que je dédaignais avant, comme Rubber soul

  7. 7 Etienne on novembre 5, 2009 12:55

    “Le souvenir net et précis, plus tardif, d’avoir eu souvent entre les mains la compile rouge et la compile bleue, et déjà, tout petit, d’avoir dédaigné la première, un dédain inchangé durant trente ans.”

    C’est bien triste … La première partie de la carrière possède quelques choses qui a un peu disparu dans la deuxième partie de leur carrière plus intello : la pure énergie rock.
    Car, si on a bien écouté Long Tall Sally par McCartney, on ne peut pas vraiment s’étonner de voir Paul hurler sur Helter Skelter. Bon j’admet, le son Heavy c’est autre chose. Mais Paul est peut être bien le seul blanc capable de chanter comme Little Richard. C’est un putain de rockeur ! Écouter donc les reprensations scéniques de I’m Down. Paul est un vrai rockeur …

  8. 8 Christophe on novembre 5, 2009 12:55

    Oui, la mythologie de cet album serait justement la juxtaposition de compos quasi enregistrées séparément. Hors, des morceaux comme Heletr Skelter sont la démonstration de l’extraordinaire fusion collective. Ce qui tranche est l’individualisation de chaque instrument et interprète, mais j’ai du mal, sur la durée, à accepter ce mythe du collage. il est très relatif aux productions précédentes, mais l’axe Lennon-Macca existait lors des compos indiennes (c’est essentiellement George qui est resté quand John puis Paul sont partis). ces deux là ont (mais c’est ici mon avis) donné à l’autre plus de champ, mais se sont fortement confortés dans la mise en musique des idée de chacun. Quand on lit les comptes rendus des séances d’enregistrement, la collaboration était très forte, bien que différente : chacun aidait l’autre à mettre en œuvre ses porpres idées, mais ils se donnaient en permanence leurs avis.

    Bon, je sens que je continuerai cette discussion autour d’un côteaux d’anjou et d’une saucisse lentilles, ce sera plus plaisant et cela justifiera mes idées confuses.

  9. 9 Etienne on novembre 5, 2009 13:15

    En ce qui concerne le séjour interne. C’est d’abord Ringo qui est parti en permier, puis Paul. Et enfin John et George sont partis en dernier ensemble.

    C’est vrai que sur Helter Skelter, le groupe sonne bien. On sent qu’il y a du liant. Mais selon moi, le morceau où le groupe joue le mieux c’est Yer Blues. La les Beatles sonnent vraiment bien! On retrouve l’esprit de groupe.

    Mais il est clair quand même que les Beatles étaient bien dispersés pendant l’enregistrement du White Album. Chacun avait son truc en tête, et ils étaient tous dans des studios différent, ce qui a bien fatigue George Martin qui devait faire l’aller retour entre Paul, John et George.

  10. 10 Etienne on novembre 5, 2009 13:15

    par séjour interne il faillait commprendre en inde …

    Desole

  11. 11 Xavier on novembre 5, 2009 14:50

    Belle chronique, une fois encore sur un titre du Double Blanc;
    Cet album semble bien supérieur aux autres, notamment au Sgt Pepper qui est souvent plus mis en valeur dans l’histoire du rock…

  12. 12 arbobo on novembre 5, 2009 15:07

    bah, Sgt Pepper est le prototype du “concept album”, that’s why,
    mais je le trouve trop inégal, et bousouflé, même si évidement “a day in the life” ratrapperait n’importe quel album de n’importe qui ^^
    dans ma hiérarchie perso des Beatles, il arriverait loin derrière le double blanc, let it be (version naked dé-spectorisé), abbey road, revolver, et peut-être même rubber soul.
    ce qui ne m’a pas empêché de le racheter en version remasterisée récemment ;-)

  13. 13 Guic' the old on novembre 5, 2009 16:20

    I’ve got blisters on my fingers!

  14. 14 Guic' the old on novembre 5, 2009 16:22

    dans ma hiérarchie perso des Beatles, il arriverait loin derrière le double blanc, let it be (version naked dé-spectorisé), abbey road, revolver, et peut-être même rubber soul.

    Dans mes bras!!!!

    Sauf Let it be, derriere. Et Rubber Soul, Devant. Et Help.

  15. 15 arbobo on novembre 5, 2009 17:22

    >guic

    farpaitement !

  16. 16 Ska on novembre 5, 2009 19:13

    Ah ben tiens, ça a déjà commencé alors ?
    C’est le premier texte que je lis dans cette nouvelle série sur les chansons des Beatles.
    Avec un des morceaux que je préfère… Et dont tu parles très justement…
    Je ne la trouve pas si mauvaise la version de U2. Juste un peu convenue peut-être…

  17. 17 GT on novembre 5, 2009 19:29

    C’est ce même Paul qui est à l’origine (et principal compositeur) de Sgt Pepper , qu’on le veuille ou non, l’album le plus marquant et révolutionnaire de l’histoire de la pop, c’est toujours Paul qui leur a fait découvrir Stockhausen et les musiques contemporaines zarbis, c’est encore Paul qui a écrit le blues-rock rageur “Why don’t we do it in the road?”, la chanson la plus “sexe” des Beatles…

    Le psychopathe, chez les Beatles, c’est bien Paul McCartney… et c’est d’ailleurs le propre des psychopathes d’être en apparence très sympathique, pour masquer une âme vraiment noire… bref, faut pas croire ce que disent les journaux, le “gentil Paul” était un grand malade !

    (Ah oui, et très belle chronique, sinon…)

  18. 18 arbobo on novembre 5, 2009 20:18

    merci merci ^^

    ce qui est marrant, c’est que j’ai une préférence pour macca,
    et qu’une écoute inconsidérée des Wings (toute écoute des wings est inconsidérée ^^) m’avait amené récemment à en douter.
    plus psychopathe je sais pas, plus complexe artistiquement, c’est bien possible.
    ce qui ne m’amène pas pour autant à adorer Sgt Pepper ^^

  19. 19 arbobo on novembre 5, 2009 20:18

    non seulement ça a bien commencé, Ska,
    mai j’ai hâte de lire ta contribution :-)

  20. 20 Christophe on novembre 5, 2009 22:50

    ce qui est marrant, c’est que j’ai une préférence pour lennon.

  21. 21 mb on novembre 5, 2009 23:27

    Je suis rassuré de ne pas êtes la seule à ne pas adoré Sgt. Pepper. Puis j’aime Lennon mais aussi McCartney. Je devrais êtes la seule personne à aimé London Town, lol.

  22. 22 yosemite. on novembre 6, 2009 1:21

    Ah ! la White Album !
    Ah ! Helter Skelter !
    Je suis arrivé trop tard chez GT !
    Moi aussi, d’abord version U2 (d’accord avec Ska, pas si pire mais peut-être convenu) et surtout un grand moment de Noir Désir avril 91… et ce morceau de furie qui n’en termine pas…
    Ils ont d’ailleurs repris I Want You également…
    La beatlesmania est partout !!!

    Très beau papier anyway !

  23. 23 arbobo on novembre 6, 2009 1:34

    merci yosemite ;-)

    oui on est foutus, beatlesisés et tout et tout

    c’est la fin!

  24. 24 lou on novembre 6, 2009 9:53

    Un journal intime.
    Sur Back in the USSR, j’ai pris mes distances, sauf peut-être pour la photographie de l’album et mon n° personnel, un peu aussi pour le rapprochement chronologique et radiophoniquement vécu avec Prague. Bref, petits jeunes, je n’ai pas découvert les Beatles par des reprises, même si j’en ai découvert une de bonne :)))

    OMWTF !
    Shame on me ! je ne comprends pas. Les autres non plus, peut-être, personne n’en parle - j’ai bien lu tout le texte et la fin.

    GT
    c’est d’ailleurs le propre des psychopathes d’être en apparence très sympathique, pour masquer une âme vraiment noire…

    GT, tu as mon adresse pour ce genre de propos en privé !
    Je te réserve, parole de Lou, Lou un jour Lou toujours, un chien de Lorie et si je la sors (non ! Lorie ! de ma réserve !), tu auras à écouter et commenter.
    “sympathique, pour masquer”, finalement, GT… tu n’es pas obligé d’âtre ausi fin observateur !
    :)

  25. 25 lou on novembre 6, 2009 9:58

    être aussi

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  26. 26 Ska on novembre 6, 2009 12:51

    Pour moi, c’est une belle journée puisque ce matin à 10h, j’ai réussi à choper ma place pour vérifier en décembre à Bercy si Paul est vivant ou non…
    Bon, de là à ce qu’il enflamme le 12e avec Helter Skelter, je crois que je rêve, mais bon, sait-on jamais… :-)

  27. 27 Etienne on novembre 6, 2009 13:58

    J’ai pris mes places. Ça sera mon deuxième concert de Paul (je l’ai déjà vu à l’Olympia)

    Mais je doute qu’il joue Helter Skelter… Il se fait un peu vieux…

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