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“W”, comme White label

par arbobo | imprimer | 4mar 2009

L’histoire du DJing commence assez tard, dans les années 70 pour sa période “moderne”. C’est aussi la période des premiers concours de DJ, où chacun cherche le disque qui lui fournira l’ultimate mix.

Le White label est d’abord une manière de ne pas se faire piquer les bonnes idées, de garder jalousement le coup d’avance préparé grâce à des heures carrées dans les bacs des disquaires les plus improbables. C’est un truc de DJ, de bon DJ, celui dont on envie tellement la sélection qu’on bave de pouvoir en découvrir le nom sur la vignette centrale du disque.
A croire que ce truc là a été inventé pour bizuter les vendeurs de la Fn**. “Bonjour monsieur, j’ai entendu un disque super, il avait une étiquette tout blanche sans rien marqué, je veux le même!”

Mais le white label a pris de nouvelles fonctions. Les années techno ont amené une starification des DJ, comme Jeff Mills ou Laurent Garnier. En réaction, de nouveaux courants électro ont remis l’accent sur la musique au détriment de toute personnification.

Au point qu’on trouve parfois, parmi les vinyl gravés en petite série pour les DJ et amateurs, des disques délibérément gravés en white label, démarche radicale qui ne permet même pas de savoir de qui on doit attendre le prochain titre, on n’a qu’une idée du label, à condition que le disquaire le veuille bien.

Anonymisation totale, sans aucune signature. Le procédé est rare, mais frappant. Le Black album de Prince a faili en être un, si son auteur n’était pas si reconnaissable et les fans si zélés.

La fonction originelle du white label a trouvé une manière plus retorse de s’exprimer. Au lieu de l’étiquette d’origine, on en met une autre, mensongère, destinée à induire en erreur les curieux.
Comme on envoie les disques aux journalistes avant leur sortie, mettre de fausses indications visait à décourager le piratage, notamment de la part d’indiscrets au sein des maisons de disques. A l’inverse, le faux nom de fichier permet de passer sous les radars qui scannent les échangent peer-to-peer et sites de téléchargement.

Tromper l’ennemi. Le type qui veut écouter la même chose que toi. Comme si la musique n’était pas faite pour être partagée… Et puis les plus grands DJ, les cadors qui ont marqué l’histoire du hip-hop par exemple, n’en ont jamais eu besoin. Savoir qu’on fait mieux que les autres alors qu’ils ont les mêmes galettes que vous, c’est une fierté supplémentaire.

On presse des vinyls de la couleur que l’on veut, rouges, bleus, ou… blanc. Mais oubliez les white label, et souvenez-vous : wax is black.



Comments

4 Commentaires


  1. 1 Guic' the old on mars 4, 2009 16:24

    Le White album, c’est un white label?
    Presque, non?

  2. 2 arbobo on mars 4, 2009 20:58

    presque ;-)

  3. 3 Magda on mars 15, 2009 13:05

    C’est vraiment un procédé étrange… intéressant, cet article, mais j’aimerais en savoir plus…

  4. 4 arbobo on mars 15, 2009 13:32

    ok, mais plus sur quoi?
    sur la rivalité féroce entre DJ qui veulent garder leurs secrets… secrets?

    ou sur les fous de l’anonymat qui ne cherchent même pas à savoir quels disques ils ont fait?

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