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Topic: transversales
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Street sounds - fanfares funk à Paris

par arbobo | imprimer | 23juin 2006
Street sounds c’est pas seulement le nom d’un de mes disquaires préférés, le spécialiste funk de la rue Ganneron. C’est aussi de l’anglais, accessoirement (tiens donc, qu’il est observateur cet arbobo, tout de même).Cela même : la langue de Shakespeare et de James Brown. Bref…
Le funk ça se joue aussi dans la rue. En fanfare. Et plus ça va plus les rues parisiennes sont chanceuses parce que les fanfares funk ne manquent pas.

Deux pionniers devenus grands, pour commencer : Ceux qui marchent debout, et Tarace Boulba. Qui n’a pas fait connaissance d’une de ces fanfares un samedi en rejoignant une manif pour les sans-papiers, découvrant par hasard ces furieux distributeurs automatiques de funk, ne comprend pas le gigotement désarticulé qui fut le mien. Oh my Gooooood!
CQMD (nés des cendres des Fils de Crao) connaissent leurs classiques. Ils revisitent avec éclat James Brown ou Fela, mais ceux qui les connaissent apprécient tout particulièrement leur Eat at Joe’s (pour les gens qui n’ont jamais vu une télé allumée, c’est un classique parmi les classiques de Tex Avery. Je laisse aux âmes généreuses le soin de raconter le sketch). 2 titres de leur dernier album sont en écoute sur leur site. Swimmin in my brain me plait tout particulièrement grâce à son banjo (un de mes morceaux préférés utilise le banjo : Happy beat par Mandrill).

Tarace Boulba a aussi un titre à son nom. “C’est ma race, c’est sa race, c’est ta race boulba”, du funk bien balancé JBs, de toute façon le funk n’a jamais brillé par l’intérêt de ses paroles (contrairement à la soul, mais on reparlera de tout ça je vous le promets). C’est une fanfare associative, dont les titres les plus anciens sonnent effectivement assez amateur, mais en live ça vous tord bien les genoux comme il faut. Même aujourd’hui, la section de cuivres n’est pas à la hauteur de mes espérances pour un disque, mais je maintiens que ça vaut le coup d’aller les voir. Téléchargez Motherland sur leur site. Derrière cette fanfare il y a une association, et à l’origine de l’association il y a deux anciens des Négresses Vertes.
13 ans que ça dure. A peine un an de moins que CQMD, qui ont fondé les fils de Crao en 1992.

Un groupe-fanfare qui met le banjo en avant, c’est bien les Ouiches Lorènes. vous me direz, ces groupes qui jouent dans la rue sont sous le nez des passants, ont-ils vraiment besoin de noms aussi stupides pour se faire remarquer? C’est marrant que vous me demandiez ça, parce que je me suis justement posé la question. Et là je vous rétorque : les Ouiches ont peut-être un nom à la con, mais leur site il est très joli avec des images tout plein (des mignones images). Alors non, je ne répondrai pas à votre question désobligeante. Les Ouiches, c’est désormais un 45t qui reprend le Toxic de Britney Spears et Hey ya. Je regrette qu’ils aient cédé à l’ambiance “nouvelle vague” des reprises décalées de tubes plutôt que de graver les funks imparables qu’ils savent nous faire. La première fois que je les ai entendus ça devait être vers 2002-2003, je ne sais pas quand ils ont fondé le groupe. Mais si vous voulez voir jouer de l’hélicon pour de vrai, allez les voir en concert.

Je ne vous parlerai des Fils de teuhpu pour vous dire que leur nom craint un max, et que j’ai vu leurs disques au Zic-zinc, ce qui musicalement est d’assez bonne augure. C’est pas la vulgarité de leur nom qui me gène, c’est simplement son sexisme.

Uranus bruyant, en revanche, je les ai entendus et c’est le pied intégral. Probablement les plus afro-beat des groupes cités ici. C’est du gros, Uranus, franchement écoutez ça. Et là, soit vous connaissez tous ces groupes soit vous avez écouté les extraits au fil de votre lecture, et une conclusion s’impose : pas de fanfare funk sans tuba ni banjo. Eh oui, “le banjo, vous dis-je, le banjo!” (je vous cite Molière de mémoire).

Et puis, comme il se doit, allons faire un tour du côté de l’opéra. Parce que devant les marches, sous un soleil écrasant, une ribambelle des beaux et belles gosses balancent la sauce avec conviction. Les Mou, ils s’appellent. Encore un nom à coucher dehors, mais de toute façon quand on les écoute ça tient bien éveillé. Ils reprennent des tubes rythm’n'blues et funk, comme le Hold on I’m coming de Sam & Dave, et ça fait bien plaisir. Ils n’ont pas de site web, mais guettez les dans Lylo.
Les Mou jouent dimanche 25 à Paris à 20h, au Studio Campus, 12bis rue Froment (M° Bréguet Sabin).
C’est pas gratuit mais presque : 3€. Faites vous plaisir.


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