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Topic: des disques...
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Lilly wood & the prick : invincible friends !

par arbobo | imprimer | 1juin 2010

Que deviennent les auteurs d’un de nos « tubes » de l’année passée ?
On a deux réponses différentes suivants nos lecteurs. Il y a ceux qui connaissent Lilly Wood & the prick depuis leur 6 titres publié en 2009, et qui sans être déçus resteront un peu sur leur faim, comme l’idiot de puriste que nous sommes Et il y a ceux qui n’en avaient pas entendu parler. Ceux-là vont se régaler.

Car cet Invincible friends, qui sort chez Cinq 7,  reprend la moitié de ce premier maxi (acclamé ici même) dont la distribution était restée confidentielle. Si tout l’album ne monte pas à des sommets, il contient tout de même quelques beaux cols hors-catégorie. Evidemment il y a ce Down the drain vénéneux, qu’on espère entendre souvent et partout, qui ressuscite l’esprit new wave, et ce Little Johnny qui crève de solitude. Mais aussi Hey it’s ok, qu’on n’avait jusque là entendu qu’en concert et qu’on était impatient de pouvoir emporter partout avec nous.


My best

A ce stade, on a quelques reproches. Histoire de faire la fine bouche. Histoire aussi de regretter un scénario  répété des centaines de fois, la peur de déplaire qui pousse trop de producteur à trop polir un premier disque pour que rien ne dépasse.
Ceux qui ont eu le plaisir et l’avantage de voir le groupe en concert conviendront de la puissance de leur son, de la qualité de leur présence. Et surtout,  ils savent comme nous que leurs morceaux se défendent, et bien avec ça. Honnêtement, on en veut un peu à l’auteur du mix de l’album, et à tous ceux qui ont validé son travail. Si ça se trouve Ben et Nili font partie du lot, on ne leur a pas posé la question. Water ran, une vraie merveille (avec le tubesque Down the drain et l’énormissime My best),  est quasiment le seul titre dont le mix n’est pas trop écrasé. A la décharge de l’ingé son, pas facile de se démarquer d’une autoprod qui avait placé la barre très haut.

Comprenez-nous bien, ce n’est pas qu’on n’aime pas ce disque, il est bourré de qualités et on aime la plupart des titres. Comme ce No no (kids), chien dans le jeu de quilles familialiste bon teint de notre société. Mais ce mix est un peu lisse, la basse manque de prodondeur, la voix magnifique de Nili n’est pas suffisamment en avant. Et les percussions sont trop mat, on aimerait qu’elles claquent plus. Comme lors de leur soirée de lancement. Dans un lieu classe et original (le comptoir général), accompagnés de deux musiciens Lilly wood & the prick ont balancé tout ce qu’ils avaient. Avec envie et appétit. Avec un max de puissance. Avec un groove dingue à la basse. Avec une salle entière d’invités qui lève les bras et reprend les refrains en choeur, le truc qui n’arrive jamais, en tout cas pas avec des invités.

En résumé, on se demande si la production a fait autant confiance au groupe qu’ils le méritent. Un seul de leurs concerts suffit pourtant à comprendre qu’on n’a pas affaire à des petits joueurs, que les morceaux sont canon, qu’ils assurent sans lâcher le morceau, et qu’ils ont la carrure. En jouant la sécurité cet album ne donne pas toute la mesure de tout ce dont ils sont capables et dont, avec d’autres, nous sommes bien convaincus concert après concert. Par exemple on aurait aimé retrouvé l’audace de leur reprise gonflée de Santigold, qui achevait en beauté le EP. Car si Ben est un super mélodiste, on confesse que ce qui fascine le plus, c’est cette manière qu’a Nili de s’autodévorer, de foncer dans l’autodénigrement comme les dandys de la grande époque oeuvrant en beauté à leur propre perte. Une certaine idée de la classe et du désespoir.

Cessons deux minutes de faire le renfrogné, savourons la facilité avec laquelle ces deux là nous embarquent. Certes, la première mesure de Prayer in C rappelle le refrain de “one of us”, mais Nili nous y met au bord des larmes comme à son habitude, et le choix de la flûte apparaît comme une évidence. On s’incline. Mais le fil rouge de l’album est un gros câble. Un jack branché sur la basse. Et un autre sur le clavier, sans oublier celui du micro voix. Car Nili a le don de nous emporter en deux phrases avec son chant au bord du précipice.
A leurs tout débuts, dans une interview qui reste un très joli souvenir partagé, on tombait d’accord pour dire que leur EP étaient conçu avec une face A et une face B. Tout le contraire de l’album, qui a tendance à alterner (et ça fonctionne tout aussi bien). Le fil rouge du câble est résolument new wave, tendance Orchestral manoeuvres in the dark, à savoir lyrique et mélodique. Pas la peine de hausser les sourcils, My best est là pour le prouver. Comme quoi malgré nos premières pensées, les meilleurs titres ne sont pas uniquement ceux du EP d’origine, et l’album vaut le coup d’être acheté.

A ceux qui nous trouvent durs, on rappellera que Down the drain est pour nous un incontestable tube et qu’on savoure chaque apparition live du groupe. Lilly Wood & the prick a le potentiel pour talonner Phoenix en apportant une vraie pop de qualité dans les stades, c’est à cette aune qu’on les juge. Si l’on est aussi agacé par les détails de ce disque, c’est tout bonnement parce qu’on l’apprécie et qu’on croit à ce groupe à qui on ne souhaite que le meilleur. Qu’on se le dise ^^

Prochain concert le 3 juin à la Maroquinerie



Comments

4 Commentaires


  1. 1 lyle on juin 1, 2010 20:21

    Très très chiant ce disque…

  2. 2 arbobo on juin 1, 2010 20:46

    je m’attendais pas des masses à ce qu’on soit d’accord sur eux ^^

    moi je leur trouve plusieurs vrais tubes, et en plus je les aime bien :-)

  3. 3 Oliv on juin 4, 2010 21:39

    Très chouette album à la hauteur de l’EP !

  4. 4 arbobo on juin 5, 2010 11:17

    je dirais plus inégal que l’EP Oliv, tout de même, mais il mérite d’être défendu :-)

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