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Les lobes en folie (une semaine de concerts)

par arbobo | imprimer | 29oct 2007

Quelle semaine !

Car je n’ai pas seulement vu Bat for lashes pour la 3e fois en 4 mois (heu…. oui oui). Mais aussi confirmé de superbes découvertes de groupes qui montent et qui font déjà plaisir à voir : Alela Diane et Moriarty.
Honneur d’abord à mon coup de coeur de l’année, que je ne cesse de faire écouter autour de moi avec toujours le même verdict approbateur. J’ai eu le plaisir de retrouver sur place une amie photographe, venue sans son équipement mais qui, ça va de soi, a fait avec mon appareil des photos bien meilleures que je naurais le faire. Chrystèle Lacène n’est pas photographe professionnelle pour rien. Merci Chrystèle pour ce cliché de choix !

Depuis Juillet et août, le show de Bat for lashes a un peu évolué. Déjà, c’est la première fois que je la vois en vedette avec une première partie. C’est Spleen, complice de Cocorosie, qui s’y est collé brillamment et avec un sens de la scène assez énorme.

En introduction, Natasha Khan a troqué le petit chevalier de Nico, contre une berceuse au moins aussi magique, Pearl’s dream entonné dans La nuit du chasseur et qui revient souvent me hanter. (ci-dessous) C’est peu dire que c’est mon film préféré et dès les premières notes mon coeur se serre, Natasha a un sens incroyable de la dramaturie et un don pour trouver des morceaux qui nous basculer en un instant dans son univers. Deux autres nouveautés dans ce concert, la reprise de Springsteen fait place à Lonely de Tom Waits, et elle nous propose un nouvel inédit. En plus de Moon + moon, voici un Missing time plus electro que ce qu’on connaissait d’elle, plus groovy aussi, comme elle nous l’annonçait en interview en juin. De concert en concert, le public est plus nombreux, et avec un enthousiasme parfois proche du hurlement qui inspira à Natasha un bienveillant “hush my dear, and so you’ll be revealed”. En tout cas on peut dire que Bat for lashes était plus attendue que jamais et que son affection pour la France a été confortée.
Quant-à moi, je ne peux même pas espérer qu’elle cesse sa tournée, puisque visiblement cette dernière ne l’empêche pas de créer de nouveaux titres. Ses musiciennes et comparses Lizzy , Caroline et Aby sont toujours aussi excellentes. Ne changez rien, et à très bientôt.

Même pas le temps de souffler. Le lendemain me voilà en compagnie de Rififi et de Mickael à la Flèche d’Or pour une soirée organisée par le label Fargo avec ses artistes. Nous partons après les 2 premiers, les oreilles pleines de beaux souvenirs. Difficile d’avaler plus de 2 concerts d’un coup sans perdre en concentration et en plaisir, mieux vaut se contenter de ce qui tient dans nos oreilles plutôt que d’en renverser partout.

La première est Alela Diane, qui a cette semaine les honneurs de la critique et une quasi-déclaration d’amour dans les Inrockuptibles. Voilà quelques temps que je me mets à écouter du folk, et celui-ci est très pur. A continuer comme ça je vais même finir par aimer Karen Dalton, si, ça se trouve :-)

La voix d’Alela Diane est dépourvue de toute afféterie, tout comme son jeu de guitare. Simple au possible, celui-ci, tel un trait de crayon souligne le regard, n’est là que pour permettre au chant de s’épanouir. Une jolie voix bien posée, dans un registre medium sans aspérité. D’un morceau à l’autre, elle donne en une demi-heure à peine toute la puissance de ses textes. J’avoue qu’il n’est pas fréquent qu’une voix contienne autant d’émotion, de tragédie même.
Si le balancement de son Pirate’s gospel est très fraternel, certains titres sont nettement plus graves. Elle a gardé pour la fin mon titre préféré, The rifle, récit terrifiant d’un massacre qui a la puissance d’un Leonard Cohen.

Le concert de Moriarty arrive à point nommé. Groupe franco-américain soutenu par le duo théâtral Deschamps et Makeïeff, ils nous apportent une fantaisie, un univers western souvent plus joyeux mais si complémentaire d’Alela Diane.
Comme elle, leur premier album Gee whiz but this is a lonesome town sort tout juste en France, et le single Jimmy fait déjà un carton (mérité). Ma préférée est toutefois Private Lilly.
L’ambiance oscille entre blues, folklore irlandais, sans jamais s’écarter d’une country western du meilleur goût. Par country, je veux parler de danses qu’on peut entendre dans les soirées du village du vieux sud et du mid-west, qui se prêtent à des country-waltz et à manger de la soul-food entre amis (pour donner un repère très rapide, ce serait un peu un Paris combo en version américaine, et sans doute en mieux). Tous les 5 ne dédaignent pas une certaine mise en scène, avec un batteur-guitariste au regard captivant et pas dénué de charisme. Ils se présentent, comme le firent les Ramones ou les Travelling Wilburys, comme la “famille Moriarty”.
Toute une partie du charme tient à Rosemary Standley, à sa voix joueuse, toute en gorge et si à l’aise, et à son visage de comédienne qui nous fait vivre avec elle les chansons entonnées près du seul micro de la scène.

Dernier concert de la semaine, Vampire Weekend à la Maroquinerie. Mais ça, c’est une autre histoire… (à mercredi)



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