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Ghana Special : encore une compile qui fait rêver

Depuis des années que des compilations ressortent au grand jour les enregistrements africains de tous styles, on finissait par craindre la redite.
Passer après la collection éthiopiques, Nonesuch, ou après le catalogue de Honest Jon, pour ne mentionner que les plus connus, laissait peu d’espoir. On sait aujourd’hui combien de nombreux pays d’Afrique ont développé qui un son, qui un style, et vu naître des centaines d’artistes doués, durant tout le 20e siècle. Du blues malien à la rumba congolaise de Kekele ou la salsa sénégalaise de l’Orchestra baobab, en passant par l’afro-beat nigérian ou le hi-life du ghanéen E.T. Mensah, on a de quoi remplir des étagères de disques et des livres entiers. Et à la longue, c’est ce qu’on fait, fort heureusement.

Le rôle du Mali et du Nigéria sont bien connus et reconnus. Le Ghana est cité moins spontanément hors des cercles d’amateurs. Ce pays a pourtant beaucoup compté dès les années 20, en particulier pour le développement du hi-life (on écrit aussi high-life). La figure de Fela a attiré l’attention mais aussi focalisé sur une figure et un pays.

La compilation Ghana special, modern high-life, afro sounds & ghanaian blues, est centrée sur la période 1968-1981. Le bel âge du rock, du funk, du groove. Et dès le premier titre par the Mercury dance band, on est dans l’ambiance et on sait qu’on va se faire plaisir. Les orgues vibrent, les sections de cuivres sont aux taquets, on part sur de bonnes bases! Les titres ne sont pas tous de ce niveau, la faute parfois à une production hésitante. Mais l’afro beat de Kyenkyen Bi Adi M’Awu, par K. Frimpong & His Cubanos Fiestas, tout en midtempo et relevé par une très belle trompette jazz, sera parfait pour nos nuits, toutes vos nuits. De même que You monopolise me, qui marche sur les brisées de la soul sudiste américaine. Ce “ragoût”, mélangeant des influences d’un peu partout, est délicieux.

Bindiga The Wellis band

Et si vous voulez savoir à qui Asteroids galaxy tour a piqué la rythmique de feu de son tube, écoutez donc Akampanye de Sweet talks.
Vous me direz, “elle est moche ta pochette”. D’abord ce n’est pas la mienne, je n’y suis pour rien, et puis elle n’est pas si horrible que ça, elle a un côté rétro qui correspond assez bien aux disques imprimés à quelques exemplaires qui circulaient à l’époque.

Alors cessez de m’interrompre pour des broutilles et profitez du bon son :-)
Le coffret est assorti d’un gros livret bourré de photos. On ne fait pas les choses à moitié chez Soundway.