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Durutti column : a paean to Wilson

par arbobo | imprimer | 13avr 2010

Le péan, dans l’antiquité, est un chant, invocation d’Apollon qu’on entendait parfois au champ de bataille. Curieux choix de Vini Reilly, car la bataille est perdue (comme celle de Durutti), ce disque est un hommage à son ami Tony Wilson, fondateur de Factory records.

Ca vient de loin tout ça. Un vieux groupe, créé en 1978, en référence à une armée phare de la guerre d’Espagne. Un album intitulé d’après l’antiquité grecque, en hommage à un ami décédé depuis 2 ans. Du vieux. Et rien de très sexy non plus, d’ailleurs sexy il n’a jamais su faire Vini Reilly. Même en solo. Même sur le premier album de Morrissey.
Pas sexy mais opiniâtre, c’est encore le mot qui lui convient le mieux. Un musicien qui poursuit son oeuvre dans l’ombre et une relative indifférence. A paean to Wilson est au moins la 26e ligne de sa discographie.


III - quatro

Et Reilly, et son groupe, s’y révèlent comme à leur habitude. Attachant et un brin irritants. Pas géniaux, mais avec un truc, un je-ne-sais-quoi, toujours cette sincérité immense, cette droiture qui font croire à la pureté terrestre et finissent par emporter ceux qui ont envie d’y croire.

The Durutti column fut la toute première signature de Wilson sur Factory, et Reilly était vite devenu un de ses amis. Dans cet hommage la douceur triste de Vini Reilly prend plus de sens et de profondeur que d’ordinaire, avec notamment le renfort des voix de Ruby Morgan et Kate Williamson (le très beau Chant). On y évolue comme dans un songe posthume, on s’oublie et on oublie le temps comme les Cocteau twins ou David Sylvian savent le faire.
Ce curieux album de styles très composites, est construit en trois parties, d’abord une sorte de requiem suivi de chansons, qui forment le disque originel, puis six portraits ajoutés quelques mois plus tard en épilogue. Comme un long post scriptum à l’ami auquel Reilly n’avait pas entièrement tout dit.

Installé seul, lorsque résonne avec force ce péan, apparaît devant nos yeux la cathédrale de Manchester.



Comments

7 Commentaires


  1. 1 KMS on avril 13, 2010 8:15

    Tu as oublié de dire que cet album est absolument superbe.

  2. 2 arbobo on avril 13, 2010 10:01

    ma conclusion laisse penser qu’on est d’accord sur ce point kms ^^

    et il fait partie de ces artistes qui continue à produire ses oeuvres dans un certain silence, avec une obstination qui force le respect.

  3. 3 Benjamin F on avril 13, 2010 13:07

    Ca m’a donné envie de réécouter « Viva Hate » de Morrissey :)

  4. 4 arbobo on avril 13, 2010 13:23

    excellent effet secondaire :-)

    “Margaret on the guillotine…”

  5. 5 Thierry on avril 14, 2010 23:29

    J’ai un peu de mal avec le début de l’album. Mais à partir de Along Came Poppy, que du bonheur !

  6. 6 arbobo on avril 14, 2010 23:31

    oui thierry c’est cette diversité qui m’a le plus surpris de la part de reilly, pour être franc ^^

  7. 7 Dahu Clipperton on avril 15, 2010 10:26

    J’ai compris, ça va : faut que je l’écoute, cet album ^^ Le titre en écoute m’a bien mis l’eau à la bouche (et j’aime quand Reilly laisse remonter ses influences hispaniques)
    (et puis en fait, j’aime Vini Reilly :-))

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