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Topic: concerts
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Dominique A au Théâtre de la ville, 26.01.12

par arnaud | imprimer | 29jan 2012

Dominique A a joué tout son deuxième album (« la Fossette », 1992) avec deux musiciens et ensuite, il a fait une pause et il est revenu jouer son nouvel album (qui s’appellera « Vers Les Lueurs », sortie en mars), avec 9 musiciens sur scène.
Cette salle à la con où tout le monde est assis comme dans le métro était remplie à ras bord.

Moi, « la Fossette », j’en ai un peu rien à secouer, je ne connaissais pas trop, alors je l’ai écouté cet après midi avant d’aller voir le concert. J’ai trouvé ça sans plus. (Moi, je suis fan du reste, à partir de 1995 « La mémoire neuve » et tout ce qu’il y a après.) Et ce soir, le premier morceau m’a laissé un peu froid, puis le second m’a fait rentrer dans l’univers de Dominique A et ensuite j’ai tout adoré. Jusqu’au dernier morceau. Tout. Un mec l’accompagnait au piano (+ accordéon) et un autre à la guitare (+ un vieux synthé). Les sons du vieux synthé étaient vraiment terribles. Les sons de gratte aussi.
C’est pourtant pas un rockeur Dominique A, mais quand il s’agit d’envoyer un bon son distordu, il le fait comme un chef, nettement plus agressif que nombreux de ces faux rockers de 20 ans en slim (j’ai tapé «en slip », j’ai failli laisser parce que ça aurait été plus drôle). Là, comme on peut s’en douter, j’écoute de nouveau « La Fossette » sur Deezer et je ne retrouve pas la force des morceaux joués en live. Le concert n’a pas du tout ressemblé à l’album. (…ah tiens, d’ailleurs, il n’y avait pas de pub Deezer pendant le concert…) Il n’y avait pas ce côté minimaliste, même si ça restait simple à trois sur scène.
Par exemple, sur « Va t’en », il chantonne tout doucement avec un petit sourire sur le disque ; là, c’était pleine voix et tous les instruments étaient bien présents. Ou alors, sur « Le Courage des oiseaux », écoutez le son du clavier tout petit et volontairement tchip de l’album. Là, sur scène, c’était aussi un vieux son de synthé, il y avait aussi très peu d’instruments, mais le son de synthé était lourd, puissant et dément. Rien à voir. Donc, je peux imaginer les puristes tirer la tronche, surtout ceux qui viennent souvent au Théâtre de la Ville, à rester bien assis et à intellectualiser les concerts. (Excusez-moi, mais ça m’énerve vraiment d’entendre des morceaux aussi chouettes et de devoir rester assis, comme si j’étais devant ma télé chez moi. Mais pour une fois, je ne peux pas en vouloir au public parisien de ne pas bouger ; on était tous forcé.)

C’est tellement différent de l’album qu’on avait même envie de se lever et bouger. C’était nettement moins maniéré, beaucoup plus direct, brutal. Un vrai bonheur dont j’ai vite pris conscience car je savais qu’après ce concert, il ne me resterait que l’album à écouter et ré écouter et le concert, fini.

Ah, il y avait quand même un truc qui était bien dans cette salle de vieux où il y a plein d’abonnés (comme l’a d’ailleurs fait remarquer Dominique A) : la lumière était super belle. C’est tellement rare qu’il faut le dire. Même, à un moment, dans la seconde partie, quand ils étaient 10 sur scène, c’était tellement bien que ça m’a sorti un instant du morceau. Mais je ne vais pas me plaindre, c’était beau. Didier Martin a fait la lumière, je cite son nom volontairement parce qu’il a participé au petit bonheur que j’ai eu pendant le concert.
D’ailleurs, en fait, la seule chose à dire de ce concert, c’est que la première partie était belle et la seconde partie était belle aussi.

Ah oui, il y avait autre chose de bien dans cette salle : le son était super bon. Quand ils étaient à 10, on arrivait à tout entendre. En plus, le son était bien fort. En fait, dire que le son était bon, c’est con. Non, le son était agréable. Agréable, c’est le mot juste.
(La fille qui fait de la flûte, elle avait deux micros : l’un près de sa bouche et un qui était juste au-dessus de sa flûte (traversière) et je crois bien que c’est à cause de ce petit micro qu’on entendait très nettement les touches monter et descendre quand elle appuyait dessus.)


Ah ben oui, j’étais loin aussi et en plus j’ai bougé.
Donc, il y a eu une seconde partie pendant laquelle il a joué que des morceaux nouveaux. Au début, avec le quintet de bois (hautbois, flûte, saxo, clarinette, basson), ça faisait un peu Pierre et le Loup. Mais assez vite, on s’est rendu compte que Dominique A savait super bien gérer ce quintet. Ils faisaient parfois des trucs tout simples, mais parfois des trucs très originaux qui venaient très bien s’entrechoquer avec le reste (bass, guitare, batterie).

Je crois qu’il n’y a pas eu un morceau où il n’y avait pas une bonne idée musicale à un moment ou un autre. Et si vous ajoutez à cela la beauté de ses textes et de ses mélodies, ouahhh, c’était vraiment terrible. Mon voisin de droite avait envie de gueuler « Dominique A Président » ; mais il s’est abstenu. Et heureusement que Dominique A a vachement de talent parce que 10 instruments sur scène, ça aurait pu faire gros orchestre lourd et ringard pour vieux chanteurs qui n’ont plus de tripes. Cette idée m’a d’ailleurs traversé l’esprit une ou deux fois, mais hop, à chaque fois, Dominique A arrivait à faire un truc dans ses compositions qui amenait une originalité qui venait balayer ma mauvaise pensée de vieux spectateur aigri.

Et puis, il est revenu pour un rappel et il a joué 3 « vieux » morceaux : « Le Sens », seul à la guitare ; un autre que j’ai oublié, désolé ; et « Le faussaire ». J’adore « Le Faussaire », j’ai vraiment eu trop de bol.
Il a joué près de deux heures et demi. C’est pas un petit joueur. « Dominique A PRESIDENT ».

Pendant « le faussaire », il y a une personne près de la scène, qui s’est levée et a remuée du popotin. Une seule. Dans une salle archi pleine.
Bonne nuit les petits.



Comments

11 Commentaires


  1. 1 Christophe on janvier 29, 2012 13:42

    J’aurais bien aimé voir ce concert.
    j’aurais bien aimé y être avec Arnaud aussi.
    On a l’impression qu’il voit et entend des trucs qu’on ne voie et qu’on n’entend jamais.

    Trop top ces deux mecs, Dominique A et Arnaud B.

  2. 2 Ska on janvier 29, 2012 15:01

    Et voilà ! Je suis maintenant encore plus dégoûté de ne pas avoir eu de places. Font ch…, les “abonnés”…

  3. 3 arbobo on janvier 29, 2012 18:02

    c’est vrai qu’en un sens on regrette de ne pas l’avoir vu… dans un autre cadre o_X

  4. 4 Ska on janvier 29, 2012 21:44

    C’était la première fois que tu le voyais aussi ?!

  5. 5 arbobo on janvier 30, 2012 10:11

    Arnaud?

    moi je ne l’ai toujours pas vu et le connais toujours aussi mal, j’ai pris conscience sur le tard de son importance et ça inhibe un peu la découverte ^^

  6. 6 arnaud on janvier 30, 2012 10:34

    moi, je l’ai vu une première fois à l’elysée montmartre le 18 juin 2002 et une fois l’année dernière la la route du rock où il n’avait malheureusement joué que 35 minutes, le gros flemmard.
    Je suis toujours hyper touché par ses paroles. Je ne sais pas pourquoi, mais elles tapent juste à chaque fois. C’est un peu comme Wham, mais en mieux.

  7. 7 Ska on janvier 30, 2012 18:10

    Arbobo, j’avais cru en lisant ton commentaires que tu y étais aussi… Heureusement qu’on peut découvrir des choses tardivement quand même… C’est pas grave, hein… Tu passes vraiment à côté de quelque chose, mais tu y viendras, je le sais…

  8. 8 Guylaine on janvier 31, 2012 16:29

    “Au début, avec le quintet de bois (hautbois, flûte, saxo, clarinette, basson), ça faisait un peu Pierre et le Loup. ” Tout pareil, d’ailleurs ce premier moment avec le quintet m’a fait vachement peur, j’ai eu peur que ce soit tout le long comme ça et puis en fait non après c’était juste G-E-N-I-A-L. Sinon j’ai été assez surprise du manque d’ambiance, moi aussi, j’avais tellement envie de bouger et de sauter. En fait ça la foutait trop mal d’être dans une salle pareille surtout pour la deuxième partie. Et la chanson du rappel dont tu te rappelles plus c’est En secret non ?

  9. 9 rififi on janvier 31, 2012 22:29

    j’aime bien les concerts dans de vraies salles faites pour écouter et bien dans de bonnes conditions.
    Je n’ai pas besoin de toujours sauter et danser ‘IRL’.
    Assister à un concert dans ces conditions-là, c’est donner l’avantage à la musique, la laisser t’envelopper et résonner. Si les jambes ont envie de bouger, elles bougent, les mains peuvent taper sur les cuisses, mais tout ça ne fait qu’accompagner ce qui passe entre le marteau et l’enclume pour chausser l’étrier au bal des neurones.
    D’autant plus que souvent les artistes profitent de ces moments de qualité d’écoute du public pour ajouter de la subtilité, de la force, de l’émotion dans leur jeu. Ce n’est pas du manque d’ambiance, c’est une autre ambiance, et quand c’est bon c’est très fort aussi.

  10. 10 arbobo on février 1, 2012 8:58

    tu es en verve et très convaincante rififi :-)

  11. 11 Ludovic Bu on février 8, 2012 12:47

    Je m’inscris en faux. Pas sur la qualité du concert, formidable. Mais sur la salle. Dominique A. aime y jouer, j’aime l’y entendre. Le son est bon, la visibilité maximale. Et mes vieux os sont bien contents de pouvoir se poser pendant tout le temps d’un concert, ils ne tiennent plus debout si longtemps…

    Bon, sinon, moi aussi, j’ai pondu une chronique. Elle sera en ligne le 21 février (oui, j’ai une ligne éditoriale, messieurs ;-)

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