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Topic: concerts, une ville
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Ca se passe live… à Liège, Bruxelles et alentour

par arbobo | imprimer | 10fév 2011

Marsup présente : Liège, Bruxelles, et plus encore

Il n’y a évidemment pas que Paris qui fourmille de musicos, de concerts. Il y a de la vie, musicalement, ailleurs, dans des villes grandes ou moins grandes. On vous a personnellement parlé de Manchester, Toulouse ou Marseille, certes.

Mais il est temps de laisser la parole à ceux qui ne sont pas de passage, qui sont sur place et donc les mieux placés pour savoir où aller, et rendre compte de la vitalité de la scène live chez eux.

On embarque pour une première semaine (il y en aura d’autres) où l’on cède la parole à d’autres blogueurs.

Aujourd’hui c’est Mmarsupilami qui nous prend en stop sur les routes wallonnes. Non seulement il tient sur Little reviews la chronique assidue d’une actu pléthorique, mais il trouve le détachement nécessaire pour s’adonner à son autre (son vrai!) plaisir pour lequel il est particulièrement doué, la photo. Qu’elle soit contemplative, ou carrément rock!

Le Belge de service !

Voici comment ça s’est passé. Un jour, Arbobo a décidé de présenter à ses lecteurs tous les endroits de France et de Navarre que tout branché rock se doit de connaître. Il a procédé en toute logique et s’est adressé à une série de blogueurs. Un petit mail collectif. Et voilà une série d’embrigadés, dont le Mmarsupilami.
Or, le Mmarsupilami –qui parle parfois de lui à la troisième personne-, il est belge, liégeois en l’occurrence. Le voilà donc désigné correspondant à l’étranger de l’Arbobo Newspaper. Des délais sont fixés. Et pas respectés par le correspondant belge qui, il faut le dire, travaille dans un contexte très difficile. Faute de gouvernement, le couvre-feu est déclaré outre Quiévrain et les hordes de Frédéric François et autres Adamo ont déferlé dans les rues.
Et tous les alentours…
C’est pas la Tunisie ou l’Egypte. Mais presque, une fois ! Bref, un délai est obtenu auprès du rédac-chef. Mais alors même que l’ouvrage n’est pas encore sur le métier, l’envoyé spécial en Belgique apprend par un teaser de l’Arbobo News qu’il est en charge d’une partie de la Belgique. Il y a même Bruxelles dans le titre du teaser. On imagine la réunion de rédaction dans les salons parisiens : « Tout va bien ! Cette série sera d’enfer, les cocos. X va nous faire Aubervilliers. Z se charge de Bastia. Y s’occupe de Saint-Jean Pied de Port. Et Mmarsupilami fera Bruxelles, la Belgique et les alentours ».

Le centre du monde  ;-)

Ben tiens !
J’habite à Liège, soit grosso modo, là où Belgique, Pays-Bas et Allemagne se rencontrent. Tous ceux qui, venant de France, sont déjà allé acheter des tulipes à Maastricht (où elles sont en vente libre) le savent : Liège est sur la route.
Revenons-en à nos moutons. Liège est donc au centre du vieux monde. D’une part, parce que c’est ainsi, point à la ligne : les Liégeois –souvent référencés comme les Marseillais de la Wallonie- pensent qu’en dehors de la Cité Ardente (c’est le petit nom de Liège), il n’est… plus rien.
Pléthore de biens
D’autre part, il est vrai qu’un compas planté au coeur de Liège et décrivant un cercle de 200 kilomètres de rayon, circonscrit un territoire englobant toute la Belgique, une partie de l’Est et du Nord de la France, le Sud de l’Allemagne, le Sud des Pays-Bas et le Luxembourg. Le territoire en question concentre 30 à 35 millions d’habitants et inclut les villes de Lille, Bruxelles, Bruges, Anvers, Gand, Liège, Cologne, Aix-La-Chapelle, Bonn, Dusseldorf, Maastricht, Eindhoven, Luxembourg.
La Belgique ayant le réseau autoroutier (mais aussi ferroviaire) le plus dense au monde, la plupart des plus importantes de ces villes sont à moins d’une heure de route. 100 kilomètres, c’est, grosso modo, le terrain de chasse du Mmarsupilami. C’est un peu comme si vous aviez trois Paris dans un rayon de cent kilomètres…
Tu vas où ?
Là, ça commence à chahuter dans le fond de la classe. Mais qu’est-ce qu’il nous raconte celui-là ? Où veut-il en venir ? Il veut en venir au fait qu’au départ, ce qui était demandé par Arbobo News à ses correspondants, c’était « Et toi, raconte-nous un peu les endroits de concerts que tu fréquentes et ce que tu conseilles ».
Et là, bien entendu, il faut bien dire que la zone et la technique de chasse d’un Liégeois ne sont pas vraiment semblables à celles d’un habitant de Dijon ou Saint-Jean Pied de Port. L’article de Klak sur Pau l’autre jour le montrait et m’a toujours été confirmé par mes amis normands ou méditerranéens : souvent, en France, dans une ville moyenne, le choix est de prendre ce qui se présente localement et d’éventuellement ensuite s’exposer à de très longs déplacements vers des villes qui ne sont même pas Paris.
Pour nous, c’est tout de même fort différent. Illustration caractéristique pour ceux qui connaissent Last FM. Sur ce site, chaque membre, selon sa localisation, se voit donner des conseils de concerts. La liste du liégeois s’apparente à un bottin téléphonique. Exemple qui parlera au lecteur : comme Liégeois, Wire, est-ce qu’on ira le voir le 11 février au Botanique de Bruxelles (100 kms) (oui, j’y serai), le 18 à l’Effenaar d’Eindhoven (110 kms) ou le 28 au Luxor de Cologne (100 kms)?
Bref, outre qu’il semblait important de souligner ce contexte à priori fort différent ; il a fallu sabrer dans la présentation. Le Vooruit de Gand, le Trix d’Anvers, Het Depot de Louvain, Le Luxor de Cologne, Le King George de Cologne, le Gebaude de Cologne, le Muziekodroom de Hasselt, le Cactus de Bruges, Les Halles de Schaerbeek, le VK de Bruxelles et tutti quanti, ce sera pour une autre fois. Même chose pour les clubs de chacune de ces villes mais aussi de Verviers, Huy, Genk, Aix-la-Chapelle ou Maastricht…
Pour cette coup-ci, on se contentera d’un double coup de projecteur. Le premier sur les deux temples bruxellois, le second sur la Cité ardente elle-même…

BRUXELLES : deux complexes sans complexes

Il serait, bien entendu, stupide de résumer la capitale de l’Europe, une grande ville comme Bruxelles (qui, en matière de musique, du moins je le crois, ravale Paris au rang provincial) à deux seuls endroits. Mais, sans vergogne, allons-y et oublions toutes les autres salles et clubs pour nous concentrer sur le Botanique et l’Ancienne Belgique. Le premier est subventionné par la Communauté Française, le second par la Communauté Flamande. Bon, un petit ex-cursus pour vous expliquer le système institutionnel belge ? Non ? Pourquoi ?

Le Botanique (Bota pour les intimes).

l'orangerie du botanique - the black angels. copyright Little Reviews

l'orangerie du botanique - the black angels. copyright Mmarsupilami

Logé aux abords de la petite ceinture, il occupe des bâtiments historiques, ceux du Botanique (non, peut-être ?), dans un cadre merveilleux, grande verrière, parc, etc. Plus que d’une salle, il s’agit d’un complexe avec café, restaurant, musée, salle de réunion, galerie d’exposition. Il intègre des espaces de concert et des salles de la plus petite à la plus grande : Le Witloof Bar (200 places ; Witloof = Chicon ou endive en flamand, ah-ah), La Rotonde (250 places), L’Orangerie (700 places). De plus, le Botanique est responsable d’une partie de la programmation du Cirque Royal (une grande salle de 2000 places), localisée à quelques centaines de mètres.

1. Ne jamais croire que le fait que ce soit un outil de la Communauté Française de Belgique puisse se déceler autrement que par un petit coup de pouce aux groupes francophones. Le Botanique est un endroit international et interlope. Et l’ambiance est toujours fidèle à cette image.
2. En saison, la plupart du temps, il y a deux ou trois concerts (parfois quatre) en même temps. Un exemple ? Le premier mars, faut choisir entre Sea of Bees au Witloof, Efterklang à l’Orangerie et Wintersleep – Rah Rah à la Rotonde.
3. Sans le moindre doute, la Rotonde est la salle fétiche de beaucoup d’amateurs (perso, j’adore les petits concerts ; au-dessus de mille places, je me raidis fortement). Tout d’abord parce que c’est là que se font les concerts des groupes les moins connus (dont certains le deviendront beaucoup plus). Ensuite parce que, logée dans un ancien observatoire astrologique, elle est constituée d’un parterre entouré de gradins : proximité des artistes à tout endroit ; visibilité extraordinaire ; acoustique fabuleuse. La salle de rêve.
4. Si vous êtes du côté de Bruxelles à ce moment, il ne faut absolument pas rater le rendez-vous des Nuits Botaniques. Du 12 au 22 mai, un genre de mini-festival en soirée qui doit voir défiler pas loin de 200 groupes sur une dizaine de jours. L’affiche de cette année est en voie de constitution (mais on annonce déjà Pere Ubu et Papas Fritas). A cette occasion, tous les jours, il y a des concerts dans toutes les salles et en plus un chapiteau (4 ou 500 places à vue de nez) est installé. La formule est de payer pour une soirée (aux alentours de 15 à 20 euros) pour les trois ou quatre groupes qui passeront dans une salle. Un village exotique est installé dans le parc du Botanique. Bouffer une pita sur les escaliers du Bota en buvant une bière en une douce nuit étoilée de mai en plein coeur de Bruxelles : expérience inoubliable avant que la saison ne se calme et que tous commencent à penser aux examens.
5. Il y a une formule super intéressante pour les acharnés : la Botacarte, un investissement de départ pour des réductions et concours réguliers.

L’Ancienne belgique (AB pour les intimes)
En plein centre de Bruxelles, juste à côté de la Bourse. La salle est historique puisqu’il y a bien longtemps, elle accueillait des café-concerts : tables dans la salle et orchestre sur la scène. Salle historique aussi pour le rock puisque certains se souviennent y être allé voir des groupes de hippies au début des seventies et dix ans plus tard tous les contingents de punk anglais (de Clash à Magazine ou Buzzcocks).
La gestion a été reprise par la Communauté flamande de Belgique. Petit cours institutionnel : Bruxelles est une ville francophone (la meilleure preuve est qu’en néerlandais l’Ancienne Belgique s’appelle… l’Ancienne Belgique !) avec une minorité néerlandophone et l’enjeu de la présence culturelle flamande dans la capitale est réel. L’Ancienne Belgique a évolué exactement selon le même concept que le Botanique. A savoir qu’il s’agit d’un complexe avec resto et café, une très grande salle modulable (de 400 à 2000 places debout ou assises) et un club (250 places).
1.Ne jamais croire que le fait que ce soit un outil de la Communauté Flamande de Belgique puisse se déceler autrement que par un petit coup de pouce aux groupes néerlandophones. L’AB est un endroit international et interlope. Et l’ambiance est toujours fidèle à cette image.
2.En saison, il y a plusieurs concerts le même jour. Exemple, le 22 février, vous pourrez choisir entre Sisters of Mercy (salle en grande configuration) et The Future Dead (Club).
3.Sans le moindre doute, le Club, quand il n’est pas bourré est le plus agréable. C’est là que passent les petits groupes qui deviendront grands. Mais, pas le même confort qu’à la Rotonde : plafond assez bas et scène pas très haute (dans la grande salle, elle est très haute). La salle en configuration « Box » est pas mal non plus.
4.L’AB a aussi ses fêtes annuelles dont j’ai oublié le nom…

Conclusion pour Bruxelles
Sans même envisager les mastodontes (Forest National, genre de truc où un Mmarsupilami ne met jamais les pattes ; le stade du Heysel pour les big trucs chiants), les autres salles moins régulières dans les organisations (VK, Halles de Schaerbeek, etc) et les innombrables clubs, rien que l’AB et le Bota peuvent suffire à établir un programme quasi quotidien de concerts pour un amateur aux goûts éclectiques…

LIEGE, L’Ardente

Remarque préliminaire : le positionnement idéal de Liège à proximité de grands centres musicaux la dessert à contrario. Pourquoi les groupes feraient-ils nécessairement une escale entre Cologne et Bruxelles, d’autant plus que les Liégeois s’y déplacent facilement ? Donc, ceux qui ont de goûts très limités et pointus (mon groupe, c’est X et c’est celui-là que je veux voir) devront vraisemblablement aller le voir ailleurs. Ceux qui ont des goûts éclectiques et choisissent ce qui se présente devraient assez facilement se composer un programme d’une vingtaine de concerts sur l’année. Les vrais affamés boulimiques mixeront le local et devront certainement se déplacer régulièrement…

Le Festival Les Ardentes
En quelques années, ce Festival de début juillet (qui ouvre donc les festivités juste en sortie des examens scolaires) a fait son trou. 60 000 personnes en quatre jours en 2010.
Deux grandes caractéristiques à cet événement quasi urbain :
1.Son caractère résolument Liégeois. Ils sont ainsi les Liégeois, on ne les changera jamais. Petite ville de 200 000 habitants, tout le monde se connaît. Et Les Ardentes, c’est un événement comme un autre où le tout Liège sera présent. Ca a un côté grande fête conviviale que, nous, on aime bien…
2.Probablement lié au premier point, le programme est d’un éclectisme inouï qui fait se cotoyer Camelia Jordana, Julien Doré, Charlotte Gainsbourg, Pantha Du Prince, Tunng, Pavement, José James et Cypress Hill, Archive et NTM. Voir ici le programme 2010. Et là, toutes mes photos : pour 2009 et 2010.
Ambiance ? Tout d’abord, le cadre est exceptionnel. C’est un des seuls festivals où il y ait d’immenses arbres sur le site ! Les Ardentes ont clairement les avantages de leurs inconvénients : c’est une gigantesque kermesse où on s’amuse follement. Mais le public est constitué de tribus qui affluent et refluent selon le programme. Etant entendu que les fans de Cypress Hill se foutent de Charlotte Gainsbourg, ils font la fête à ce moment-là. Et vice-versa.

Les TransArdentes

Les organisateurs ont décliné une variante electro-danse du Festival. Elle se tient pendant trois jours à la fin janvier dans les Halles des Foires de Liège. Cette année, 11 000 participants étaient de la partie.
Tiens, une remarque plus générale à propos des festivals : en la matière aussi, quelques-uns des meilleurs en Europe sont concentrés dans un rayon très étroit : le Pukkelpop d’Hasselt (le plus branché, toujours plus gigatesque, 50 kms de Liège), Le Dour Festival (déjanté et marginal, 120 kms), Werchter (le plus mainstream) et Werchter Classics (troisième age, 120 kms), le Grasspop (Metal, 70 kms).

Une affaire de réseaux
Ce n’est pas un hasard si le tour liégeois a commencé par l’évènement le plus ponctuel. Liège a effectivement la caractéristique de proposer un ensemble de lieux musicaux, mais qui ne sont généralement pas gérés par des programmateurs exclusifs (alors qu’à 90 %, les concerts Bota ou AB, sont des concerts organisés par l’AB ou le Bota). Ainsi, l’équipe permanente du Festival les Ardentes est un organisateur parmi d’autres dont les événements peuvent être hébergés en diverses salles et clubs.
Le manège de la Caserne Fonck
Voilà un endroit assez improbable qui est en train de devenir un haut lieu du rock liégeois. Il s’agit d’un bâtiment classé, immense salle rectangulaire à la charpente impressionnante. C’est là que les régiments de cavalerie de l’armée belge (si, ça existe !) dressaient leurs chevaux d’apparat. Selon l’endroit où est placée la scène, la salle est plus ou moins grande. Actuellement, s’y déroule le Festival du Jeune Théâtre. Le rock et notamment les organisations des Ardentes Club y reprendront bientôt leurs droits. Avouons-le : l’acoustique n’est pas extraordinaire. Quelques exemples de programmation 2010 : 65daysofstatic, Editors, Arno, Die Antwoord, Midlake, Hooverphonic, Puggy, The Posies, An Pierle, Peuple de l’Herbe, My Little Cheap Dicatphone, etc.

La Brasserie Sauvenière
La Brasserie Sauvenière est en fait le café du complexe cinématographique de la Sauvenière (Grignoux), un projet très ambitieux et original qui voit une ASBL concurrencer les grands bazars cinématographiques commerciaux à pop corn : films d’auteur, versions originales, pas de boutique, etc : le cinéma pour le cinéma dans une dizaine de salles confortables (très loin de la caricature du ciné-club autrement dit).
La programmation musicale de la Brasserie (200 personnes à vue de nez) est très éclectique étant entendu que les organisateurs le sont aussi (Les Ardentes, Jaune-Orange dont on parlera plus loin, les Grignoux eux-mêmes). Mais, pour faire simple, elle est plus « calme ». Exemples récents dans les derniers mois : Syd Matters, Matt Elliott, Chapelier Fou, Troy Von Balthazar, etc.

Matt Elliott à la brasserie Sauvenière. copyright Mmarsupilami

Matt Elliott à la brasserie Sauvenière. copyright Mmarsupilami

Les Clubs
Liège est bien connue pour son « Carré », un quartier de ruelles constitué en carré et qui concentre 400 établissements nocturnes (c’est la légende). Lieu de concentration de la jeunesse, des étudiants, de la débauche, des guindailles. On vient de loin pour une nuit dans le Carré. L’Escalier est un des bars où s’organisent très régulièrement des concerts (ici aussi différents organisateurs mettent la main à la pâte).
D’autres et nombreux endroits, clubs d’une centaine de personnes, sont très vivants : le plutôt déjanté Tipi, l’anarcho punk-metal-hardcore La Zone, le très divers L’An Vert, le militant CPCR, La Péniche, Le Carlo Lévi, La Casa Nicaragua.

Infos
Surtout pour les infos sur les petits concerts, Nabate.org/Liège.
Présentation de quelques endroits sur le même site (y compris où boire et manger).

Jaune Orange
On s’en voudrait de ne pas avoir conservé le meilleur pour la fin. A savoir qu’à Liège, existe un Collectif dénommé Jaune Orange. Fédérant de nombreux musiciens et groupes liégeois, il organise des concerts assez réguliers, notamment dans les endroits évoqués ci-devant (Brasserie Sauvenière, Tipi, Escalier, etc). Avec un flair certain et un goût très prononcé (c’est eux qui nous ont amené Yussuf Jerusalem, Harlan Bobo ou Chapelier Fou ; bientôt, White Noise Sound, les Baths ou Soledad Brothers). Au-delà du fait qu’on leur doive donc une partie importante de l’animation liégeoise de base (= les petits concerts qui font la vie), leur concept est tout simplement génial et très productif en qualité.
Ce collectif s’est constitué pour offrir une plateforme aux groupes locaux et, notamment, leur donner l’occasion d’enregistrer et de jouer à Liège et ailleurs. Tout concert organisé par Jaune Orange à Liège est donc l’occasion pour les groupes du Collectif de faire les premières parties. Une vraie scène liégeoise, jouant beaucoup et donc enfin aguerrie, a vu progressivement le jour, et notamment certains groupes un peu reconnus en France : Hollywood Porn Star, My Little Cheap Dictaphone, Piano Club, etc.. Un des poulains de l’équipe, The Experimental Tropic Blues Band enregistre de ces jours-ci aux States avec Jon Spencer. Sera-ce la boucherie des mois à venir ? Je serais prêt à le parier…

Et quelques remarques de plus

1.Le public belge (cela a été dit par Nathan dans son article sur Lille) est très chaud. Le Liégeois encore plus ! Il est parfois aussi très bruyant…
2.Un autre complexe avec salles de taille différente style Bota et AB mais en plus petit est en train de monter en puissance : le Trix, à Anvers.
3.Pour les personnes à mobilité réduite, plus que d’autres, l’Ancienne Belgique est attentive à la question. Selon les configurations de la salle, il y a des places assises au balcon. De plus, une mezzanine avec vue plongeante sur la scène et excellent acoustique est réservée aux personnes à mobilité réduite. Stewards très sympas et accès par ascenseur.
4.Pour les photographes, si je me réfère à mon expérience, je n’ai jamais eu de réels problèmes nulle part (sauf demande expresse des groupes). A l’AB, parfois, ils font un peu d’excès de zèle, le principe étant (mais c’est ainsi partout) inscrit sur le ticket : pas de photos !
5.Malgré l’immense diversité des programmes, il vaut mieux acheter ses places à l’avance (plus particulièrement à Bruxelles). Vous pouvez lire cet éloquent article du blog du journal Le Soir : en 2010, les concerts de l’Ancienne Belgique ont accueilli 300 000 spectateurs. Des 277 concerts organisés sur le site même, 157 étaient sold out.

une semaine de ville en ville

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Ca se passe live
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Comments

17 Commentaires


  1. 1 marc on février 10, 2011 14:31

    Excellent article! Partisan comme un Afond liégeois, et qui donne envie d’aller au Botanique par exemple.

    Ca tombe bien, j’y vais ce soir! A la Rotonde en plus. Et oui, tu devrais y être. Petite (et fantastique) salle d’une petite ville d’un petit pays d’un petit monde!

    Dernière précision, j’ai eu l’occasion de trainer sur beaucoup de festivals belges et c’est aux Ardentes qu’on… mange le mieux.

    Allez, des images, même si pas du niveau du natif de palombie:

    https://picasaweb.google.com/marc.mineur

  2. 2 arbobo on février 10, 2011 17:19

    ça fait des lieux très accueillants tout ça,
    comme t’es un malin tu t’es tout de même débrouillé pour rendre tes Ardentes lcoales encore plus attrayantes que le reste ;-)

    filou, va

  3. 3 arbobo on février 10, 2011 23:35

    les mecs, ça va pas quoi, rien que de cliquer j’ai pris 5 kilos, je vais plus rentrer dans mon costard de sosie d’Elvis

  4. 4 Sunalee on février 11, 2011 9:53

    Yep, en Gelbique, au concert, on boit des bières ! Et pas qu’une en général ! Parce que si on y va souvent, on rencontre toujours des copains…
    Bon à part ça, je vais beaucoup moins au concert qu’avant. Il y a 10 ans, je t’aurais écrit un article complet sur toutes les salles bruxelloises mais bon le grand âge venant, je sors moins. Le Botanique m’a quelquefois déçu assez sérieusement et donc j’essaie d’éviter. Je pense à un concert à la Rotonde où on nous a entassé comme des boeufs, nous engueulant parce qu’on ne se levait pas (alors que c’est juste le charme de salle, de pouvoir rester assis lors d’un concert calme), ainsi qu’à un concert au Cirque Royal où le son était merdique, une grosse bouillasse qui m’a donné mal aux oreilles pendant 3 jours.
    Bref, vous l’aurez compris, je préfère l’AB !

    Sinon, récemment j’ai été au Handelsbeurs à Gand (pas pour un concert, mais peu importe), waw ! quel magnifique endroit hébergé dans un bâtiment néo-classique !

  5. 5 mmarsupilami on février 11, 2011 10:31

    Exact, j’ai connu une ou deux fois des cas de bourrage de la Rotonde et ça lui retire de son charme.
    Le Cirque Royal, c’est déjà trop grand pour moi!
    L’Orangerie est victime, quand il y a du monde, d’embouteillages à son entrée et il faut alors forcer pour aller au bout de la salle pour avoir de la place.
    Donc, pour les concerts d’ampleur moyenne (je veux dire grande salle entre 1000 et 2000 personnes), c’est clair, la classe et le confort, c’est l’AB : son, jamais de bourrage, visibilité, choix des positions -balcon, parterre, mezzanines, etc). Mais alors ce sont des groupes à plus de 15 euros. J’en profite peu puisque je préfère les trucs à moins de dix euros (et avec la Bota Carte, c’est très souvent) et ça me ramène régulièrement à la Rotonde (et dans mes terres liégeoises)…
    ;-)
    Maintenant, s’il y a des Belges qui continuent à laisser entendre ici que les Liégeois seraient chauvins, gare à eux!

  6. 6 momo on février 11, 2011 17:01

    Bien shooté Mm, c’est vrai que outre la Grande Equipe du Standard, Liège est une ville super-accueillante et sympa. Je pensais y a pas longtemps qu’à part le Forum et le Trocadéro, y avait que l’Escalier ( petit café dans le Carré où j’ai assisté à un show épique de ). Mais non, je découvre avec délice que ça fourmille aussi de plein de petites salles qui m’ont l’air vraiment chouettes. Un peu comme à La Louvière où le Palace et le Café du théâtre organisent presque chaque semaine des concerts très suivis.

    Ma salle préférée reste quand même la Rotonde du Bota (j’y suis encore allé mercredi - Anna Calvi, j’y retourne dimanche prochain - Janelle Monae et plus tard Suuns, après avoir entretemps assisté au concert de Iron & Wine à l’AB mercredi prochain), vraiment unique à tous points de vue et pas chère du tout.

    ‘Fin bref, je suis fier et content d’être Belge, euh pardon, Italo-Belge.

  7. 7 arbobo on février 11, 2011 17:04

    pour sûr vous pouvez être fiers, y’a comme des envieux là avec des articles pareils :-)

  8. 8 Mmarsupilami on février 11, 2011 17:44

    C’est pour ça qu’à part le rédac-chef, personne ne vient dire bonjour!?!
    :-DD

  9. 9 Mmarsupilami on février 11, 2011 17:46

    M’aurait étonné qu’un gars de La Louvière n’aurait pas eu un brin d’Italie dans les veines!
    Et alors, la Coupe du Monde?
    ;-DD

  10. 10 Christophe on février 12, 2011 10:19

    Ce billet est super et donne tellement envie (cette série est d’ailleurs bien fichue à ce titre). Comme je le disais pour Lille, ma ville d’adolescence, je regrette beaucoup d’être à 1000 bornes de là. l’introduction sur la spécificité du nord (de la France, c’est à dire incluant la Belgique) est bien exprimée : on trouve tout, et encore tout, et encore tout, et il ne faut faire que quelques km.

    Et si les gens sont chauds en concerts et boivent de la bière, c’est surtout parce qu’ils y sont les plus sympas du monde.

    Mmatsu : merci !

  11. 11 Christophe on février 12, 2011 10:24

    Et l’Ancienne belgique est un nom qui m’a toujours intrigué, quand je voyais les programmes de concerts ou quand j’ai récupéré des lives (dont un Front excellent)

  12. 12 momo on février 12, 2011 13:14

    Oops, dans mon commentaire la parenthèse se termine abruptement, je voulais parler de Dionysos, à ses tout débuts : ils avaient “fait” le Palace de La Louvière et le lendemain l’Escalier à Liège, le chanteur Mathias avait un pied dans le plâtre, ce qui ne l’a pas empêché de faire ses pirouettes habituelles.

  13. 13 arbobo on février 12, 2011 13:35

    pas mal momo, le coup du plâtre aux amphétamines je connaissais pas :-)

  14. 14 Sunalee on février 12, 2011 14:08

    Sinon, pour la petite histoire, le nom “Ancienne Belgique” ou “Oud België” était très populaire pour des salles de concerts et/ou vaudeville dans les années 30 (et sans doute avant aussi déjà). Dans les années 30, elles appartenaient à une même famille qui en avait un peu partout en Belgique. A noter aussi que dans les expos universelles, il y avait toujours une “Ancienne Belgique”, un village très moyen-âgeux - breughelien où tous les plaisirs étaient proposés.
    Et donc, à Bruxelles, le nom est resté, mes grands-parents y allaient déjà pour les bals du dimanche après-midi et moi je vais y voir Einstürzende Neubaten ou Isobell Campbell…

  15. 15 mmarsupilami on février 12, 2011 14:56

    Ben, tu vois, Sunalee, moi qui suis originaire de Charleroi, je ne savais pas ça! Merci de la précision!

    Christophe, à propos de l’Ancienne Belgique, elle a effectivement acquis ce statut d’endroit où on enregistre des Live. Je serai prochainement sur celui de Kocani Orkestar et Taraf de Haidouks. Outre le Front dont tu parles, il y a l’extraordinaire Steve Wynn à l’AB.
    Rien que pour 2010, je reprends une phrase de l’article du Soir cité dans mon billet : Enfin, les maisons de disques ont sorti six CD/DVD enregistrés à l’AB en 2010: ceux de Jonsi, Channel Zero, Life Of Agony, Jeff Neve, The Groove Invaders et Franco Saint De Bakker auquel il faut ajouter le live de Yeasayer uniquement disponible en digital.

  16. 16 Sunalee on février 12, 2011 17:45

    L’histoire de la culture populaire / expos universelles / vaudeville / burlesque / etc. est un peu mon domaine de prédilection ;-)

  17. 17 Marie de LORMEL on juin 15, 2011 14:22

    Bonjour,
    A l’occasion d’une venue à Bruxelles pour le festival Maisha le 19 Juillet et la participation à une TV locale, les Bantunani, groupe d’afrogroove souhaite s’inviter dans une salle de concert live pour un show imprévue où le groupe composé de 7 membres donnerait un show unique. C’est donc en ce sens que je vous sollicite pour un concert soit le 18 juillet ou le 20 après leur venue.
    pour vous donner plus d’information sur ce groupe calibré pour le live :
    siteweb - http://www.bantunani.com

    En écoute sur Deezer et Itunes :
    Itunes :
    http://itunes.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewArtist?id=286794699&ign-mpt=uo%3D6

    Je me tiens à votre disposition pour de plus amples renseignements et affiner ce projet spontanée.

    MArie de LORMEL
    Tél: 0033659956765
    Chargée artistique

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