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Bettye blue : Bettye Lavette is back in town!

par arbobo | imprimer | 10juin 2009

Les soul sisters d’hier sont devenues les blues ladies d’aujourd’hui. De tout temps c’est en grisonnant des tempes qu’une belle voix soul accède progressivement au vénérable statut de grande voix blues.

Bettye LaVette appartient à cette catégorie. Connu des amateurs de la période 1965-75, son nom n’est pas de ceux par lequel on recouvre le joli tatouage “maman” qu’on s’est fait faire une nuit d’ivresse à Detroit.
Une soul-sister qu’on entend toujours avec plaisir, pas du calibre d’Ann Peebles mais une bonne chanteuse. Comble de malchance, une consoeur a fait un tube planétaire (Lady marmelade) avec un nom qu’on confond parfois avec le sien, Patti Labelle. Et puis la voilà relancée comme jamais après avoir chanté lors de l’investiture de Barack Obama.

J’ai eu l’occasion d’évoquer ce retour vers le blues opéré aujourd’hui par cette génération, Aaron Neville, Mavis Staples, avec une réussite variable. Bettye LaVette a une belle voix, qui a gagné en rapeux au fil des ans sans s’éfilocher. Le 16 juin, Anti-records publie un 6 titres de grands classiques (A change is gonna come, Ain’t no sunchine..), dont je suis curieux d’entendre ce qu’il donne.

Car en 40 ans de carrière Bettye n’a pas chômé. Evidemment, certains titres sont outrés, et sonnent comme la Tina Turner des années 80 (son Jealousy de 2007, poussif).
Mais on lui doit aussi dans ses débuts des titres impeccablement troussés, qu’elle bousculait d’une voix de chat sauvage. Plus d’un d’entre nous a retenu son souffle sur Let me down easy (en écoute ci-dessus).
Il faut avouer qu’elle a débuté à une période où le savoir faire des arrangeurs était rarement pris en défaut. Et les prises de sons caverneuses qu’on lui réserva ajoutent encore au charme.

Plus rugissante que jamais, en 2008 elle a sorti un bon I’ve got my own hell to raise, où sur un magnifique Joy elle fait le trait d’union entre Etta James et Betty Davis. La voilà donc dans sa nouvelle carrière, après un long étiage.

Bettye a oscillé entre un rhythm’n'blues binaire et dansant, une soul plus lente et chaloupée, et des titres lorgnant sur le blues. la panoplie habituelle de ce type de chanteuses, une belle panoplie servie par une technique et un grain de voix dont on aurait mauvaise grâce de se lasser. Rien à dire de ce côté là. Mais la qualité des morceaux n’a pas toujours été au rendez-vous. Son passage par la case disco, franchement affreux, ne lui a pas donné de second souffle comme à Candi Staton, dont le parcours est très semblable et qui sort également un disque ces derniers jours chez Honest Jons.
Voilà une occasion de vérifier si c’est bien dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soul.



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