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Festival ATP 2010. Day 2

par arnaud | imprimer | 22déc 2010

ATP Festival, SAMEDI 04 DECEMBRE :

Avant d’aller voir les concerts qui commençaient en milieu d’après-midi, on est parti à la piscine avec toboggans, vagues et tout le tralala pour les familles qui veulent s’amuser. J’ai jamais vu autant de gens tatoués dans les vestiaires d’une piscine. Et il n’y avait pas un seul type qui avait un t-shirt Celio, c’était que des t-shirt de groupes, labels, graphistes, BD, ou je ne sais quoi encore. Moi, j’avais qu’un t-shirt tout noir alors je me suis promis d’y retourner le lendemain avec mon super t-shirt qui brille du surfeur d’Argent, l’histoire de me la raconter comme les autres. Quand tu es dans la piscine, en haut des escaliers qui mènent aux toboggans, tu as une super vue sur tout le centre.

Tu vois toutes ces rangées de baraquements, tous identiques, tous en ligne et tout marrons et un de mes copains a dit que ça lui faisait penser à des images de camps de concentration, mais avec les télévisions en moins. (Parce qu’on a des télé dans nos habitations.) Evidemment, il blague, mais c’est pour vous donner une idée du lieu.

Les deux premiers concerts du samedi, c’était pas génial génial. D’ailleurs, Matana Roberts est le concert le plus court de toute ma vie. Je suis entré, j’ai regardé 1 minute et je suis parti (un peu comme Jules César dans sa conquête des Gaules, mais en vachement plus rapide). C’est une meuf seule qui fait des impros conceptuelles au saxophone. Et je précise qu’à cette heure-là, je n’avais pas encore bu une goutte d’alcool, ni moi, ni mes potes. Il n’était que 3h30 de l’après-midi, donc si on s’est barré aussi vite, ce n’est pas sur un coup de tête de mec bourré.
On a été voir The Dead C. Là, on a tenu 10 minutes avant de se barrer. Deux guitaristes et un batteur qui font du bruit très fort et très distordu, mais en moche. Et le pire, c’est quand le chanteur tente de chanter. Mon pote se bouchait les oreilles tellement le mec savait pas chanter. D’ailleurs, à mon humble avis, il n’essayait même pas de chanter, juste de dire des trucs dans son micro. (Pour vous dire, l’année d’avant, exactement dans la même salle, j’avais vu My Bloody Valentine et c’était génial. Donc, en terme de bruit distordu et fort, j’ai mon avis sur la question. Mais là, vraiment, non.)

Dans un de bars du festival, il y avait Oneida presents The Ocropolis. Vous n’avez qu’à taper ce lien du site ATP parce que c’est trop long à expliquer :
http://www.atpfestival.com/events/atpnewyork2009/news/0908130748.php.
En gros, ils jouaient de 14 heures à minuit. Deux fois, à plusieurs heures d’intervalle, on est passé les voir. Et ce qui est drôle, c’est que les deux fois, c’était le même batteur et les deux mêmes guitaristes. Et ils restaient debout ! C’était des sortes d’improvisations rock, lentes et répétitives et distordues. C’était pas mal du tout. La seconde fois, il y avait le batteur des Dead C qui jouait en plus du batteur que j’avais déjà vu la première fois. Je crois que pleins de musiciens se relayaient d’ailleurs.

Ensuite, on a enfin vu un truc bien. Ça s’appelle Scout Niblett. C’est une femme à la guitare électrique qui chante, accompagnée d’un batteur. Elle a une chouette voix et un super son de gratte. C’est très sec, saccadé, ça pourrait être un peu comme les premiers PJ Harvey, mais ça ne dégage pas la même chose. Le batteur tape à fond et il bougeait énormément sur son siège, c’était amusant à voir. Il était très content de jouer, visiblement. J’ai remarqué qu’il jouait en chaussette.
La chanteuse a fait un morceau très bizarre où elle a pris la batterie et a chanté une chanson toute débile avec comme paroles « We all gonna die ». Elle ne jouait même pas très bien de la batterie, je ne sais pas si c’était voulu ou non (on s’est posé la question avec un copain) et au milieu de ce morceau, elle s’est mise à chanter la colossale daube de ce gros nul de Michael Jackson « We are The world ». Le contraste était amusant et plaisait bien aux gens.
Je suis en train d’écouter son myspace et c’est pas mal. En concert, c’est plus agressif bien sûr que sur disque et d’ailleurs cette agressivité se sentait en elle quand elle jouait et chantait. C’était pas une petite meuf banale à la guitare. Vraiment bien, on a tous aimé.

Tindersticks vu de loin vers la fin du concert. Au premier plan, dans le noir, ce n’est pas le public de Tindersticks, c’est la queue de tous les gens qui allaient voir God Speed You ! dans la salle à côté.

Tindersticks vu de loin vers la fin du concert. Au premier plan, dans le noir, ce n’est pas le public de Tindersticks, c’est la queue de tous les gens qui allaient voir God Speed You ! dans la salle à côté.

Après, il y a eu Tindersticks. C’est un des seuls noms que je connaissais des 46.
Malheureusement, ils jouaient sur la plus grosse scène, celle qui est la moins propice à leur musique très calme et intimiste. Le chanteur a vraiment une voix incroyable, on ne peut pas lui enlever ça. Il avait beaucoup d’allure, à la Bryan Ferry et je ne dis pas ça seulement parce qu’il est assez âgé. J’étais pressé de les entendre, mais ça m’a assez vite déçu. Je n’ai regardé qu’une grosse demi-heure. Moi, je ne connaissais qu’un ou deux albums de la fin des années 90 (désolé, j’ai plus les titres en tête) avec quelques belles mélodies.
Là, je n’ai pas retrouvé ça. Avec les copains (qui étaient partis dans le fond de la salle, là où il y a le Burger King), on a trouvé que le groupe s’écoutait un peu jouer, c’est très pro, très propre, mais il n’y avait pas grand chose qui sortait, pas d’émotion et toutes ces beaux arrangements de clavier ou de xylophone ou de clarinette (ou même de triangle, si, si, sur un morceau, pof, pof, je te balance un peu de triangle), ça tombait à plat. À part le chanteur, j’avais même l’impression que les 7 musiciens ne prenaient pas un grand plaisir à jouer.

Après on a vu vers 22 heures Borbetomagus. On est entré à trois copains, il y en a un qui est sorti tout de suite tellement le son était insupportable (on aurait dit des hurlements de bébés). Et Ben et moi, on est resté juste 2 minutes et finalement on a trouvé ça vraiment pas mal et on a regardé un bon bout. C’est trois mecs, plutôt la soixantaine, deux au saxo et un à la guitare très distordue. Mais il ne bat pas les deux saxophonistes qui sont encore plus distordus que lui et qui improvisent des trucs. Ils ne chantent pas.
C’est du free free free jazz. Par exemple, il y en avait un qui jouait des sons aberrants avec un micro qu’il avait foutu à l’intérieur de son sax parce que quand le micro était posé sur pied juste devant le sax, ça devait pas lui plaire. Mais ensuite, il a trouvé que ça ne lui allait toujours pas, alors il a pris un second micro qu’il a foutu à côté du premier à l’intérieur de son sax. Le son est devenu encore plus pourri et bordélique (j’imagine que le saxophoniste devait être très content).

Après, on a vu God Speed You ! Black Emperor. Ça jette comme nom quand même ! C’était très bien, à l’image de leur disque. Ils n’ont joué aucun morceau que je connaissais, mais en lisant l’édito du festival écrit par Barry Hogan, le fondateur du festival, j’ai retenu une phrase à ce sujet : il dit qu’il espère que le groupe jouera des chansons qu’ils ont toujours joué en live, mais jamais enregistrés. Je ne connais pas assez le groupe pour savoir si c’est leur truc de jouer rien que des morceaux que tu n’as jamais entendu, et hop, dans ta gueule. En tout cas, leur son est exactement le même que sur les albums et ils sont étonnamment précis quand on pense au bordel qu’ils balancent.
Il y a 3 ou 4 guitares, deux batteurs, un bassiste et une violoniste. Les guitaristes sont tous assis, personne ne chante, personne ne se met en position de leader. Leurs morceaux montent lentement, avec de plus en plus de couches et de violence dans les sons et pourtant, on entend tout et ils sont toujours super carrés. Le public aimait beaucoup (mais bon, le public aimait beaucoup tout). Il y avait des vidéos projetés sur le fond de la scène. J’ai vu, à ma grande surprise, que c’était trois projecteurs super 16 et que le vidéaste passait des vrais boucles de films. Il y avait plein de boucles qui pendaient derrière lui, comme dans les anciennes salles de montage de film. Magnifique. À bien y réfléchir, ce n’était pas surprenant, ça allait avec l’esprit du groupe. (Le groupe a aussi participé à l’édito de la revue du festival et tout en bas, ils signent « God’s pee » Incroyable : ils savent même pas écrire leur nom !)

Les trois guitaristes de The Ex qui se rapprochent au moment d’un break bruitiste (Je dis break bruitiste et non solo, parce qu’ils ne font pas des « solos »  The Ex, ils sont bien au-dessus de ça. Je déteste les solos. Je déteste les solos. On devrait écrire ça sur des t-shirt tiens !).

Les trois guitaristes de The Ex qui se rapprochent au moment d’un break bruitiste (Je dis break bruitiste et non solo, parce qu’ils ne font pas des « solos » The Ex, ils sont bien au-dessus de ça. Je déteste les solos. Je déteste les solos. On devrait écrire ça sur des t-shirt tiens !).

Et après on a vu The Ex. Alors là les cocos, la claque dans ma gueule. C’était tellement bien que c’est le seul concert que j’ai regardé du début à la fin, tout proche de la scène, à gueuler et applaudir.
Si un jour ils passent à moins de 1000 kilomètres de chez vous, allez-y. C’est des Hollandais, 3 mecs aux guitares et une femme à la batterie. Pas de bassiste. Ils ne sont plus tout jeunes, ils font de la musique depuis plus de 20 ans. C’est du rock ; en tout cas, c’est ce qu’ils font aujourd’hui, parce qu’avant c’était plus expérimental m’a-t-on dit. C’est du rock super agressif, mais pas du hard. C’est super sec, super violent, super bien, …, merde !

Je sais pas comment décrire le truc. Je dirais juste que la femme qui joue à la batterie, elle a une tête de gentille maman qui fait des gâteaux pour les enfants, mais en fait elle fait rien que taper tout le temps comme une brute sur tous les fûts. Elle n’est jamais foutue de faire un simple rythme de base boum /tchack boum /tchack. Non, tout le temps elle tape partout et ça fait des rythmes très chargés que normalement je n’aime pas, mais là, c’était trop bien. Il y avait le guitariste chanteur qui avait lui aussi un style de jeu très curieux : il jouait au doigt, sans médiator, comme un guitariste espagnol qui voudrait endormir des vieilles dans un centre de gériatrie. Il fait peu de notes, beaucoup de petites notes aigues qui se répètent. Mais il n’a rien à craindre pour le bruit parce qu’il est entouré de deux guitaristes qui envoient la purée à fond.
Il y en a un des deux qui a l’air d’avoir trop abusé des drogues. Il a l’air de grimacer tout le temps, complètement refermé sur lui-même, les yeux presque clos et parfois il tapait sur ses cordes avec le plat de la main, comme quand tu donnes une claque. Il était amusant à voir et il a tenu tout le concert, sans jamais se planter, ce qui est étonnant quand on regardait toutes les mimiques sur son visage. Et l’autre guitariste, il avait le style de jeu le plus class du monde. Il avait l’air de se battre avec sa guitare. Il saquait dedans pour lui faire sortir tout ce que sa Fender était capable de sortir et on sentait qu’il se donnait du mal pour ça et qu’il y arrivait très bien d’ailleurs. Il ne se mettait pas les jambes écartés comme un gros bœuf de métalleux, ni tout refermé sur lui comme un PD de new wave qui a peur de se pisser dessus, non, il était juste naturel et y allait à fond. Et parfois, les trois se rapprochaient et c’était trop la class.

Ils avaient tous les trois des t-shirt rouge (pas orange, rouge). Je sais pas quoi dire d’autres, leurs morceaux sont longs et j’ai l’impression qu’ils allaient toujours un peu trop loin : là où les autres groupes s’arrêtent toujours au climax de leur morceaux, eux ils montaient encore d’un cran et c’est ça qui faisait que c’était génial. Là, j’écoute leur myspace, c’est les mêmes morceaux que lors du concert, mais en beaucoup moins hargneux. Dommage. Et même, pour vous prouver de façon objective comme c’était bien, il y avait 3 des membres de God Speed qui étaient sur la scène, dans un coin, et qui bougeaient la tête, alors c’est bien la preuve que c’était bien.

Ensuite, on a couru pour aller voir Thee Oh Sees. On a pu voir que les 3 ou 4 derniers morceaux, leur concert se chevauchant avec The Ex. Là, il y a eu deux clans : ceux qui ont adoré et ceux qui avaient encore la tête dans The Ex. Moi, j’avais encore la tête dans The Ex, mais je suis quand même resté un peu pour voir. C’était très bien. Ils étaient 4, un guitariste chanteur qui a joué avec une 12 cordes électriques, un batteur, un autre guitariste et une fille au clavier. Ils ont sur disque un son terriblement années 70. En concert, on ne sentait presque plus ça (enfin, c’est comme ça que personnellement je l’ai entendu).
C’était rapide, puissant, très rock (ils avaient même des tatouages sur les bras, alors hein !). La fille, elle jouait sur un tout petit clavier tout bleu. Je n’ai vu que son cul et ses cheveux frisés et sur un morceau, elle n’a fait qu’appuyer sur la touche la plus à gauche du clavier (ça c’est de la virtuosité technique comme j’aime). D’après un des mecs qui prenaient les apéros avec nous (et dont je toucherais un petit mot après parce qu’il n’était rien d’autre que le programmateur du festival des Eurockéennes), eh bien, il a dit qu’il était content pour Thee Oh Sees parce que ça fait longtemps qu’ils rament et ils commencent enfin à avoir le succès qu’ils méritent. Moi, j’ai bien aimé parce qu’ils étaient à fond, pas du tout calme et carrés comme beaucoup, on sentait qu’ils donnaient tout et leurs compos sont bonnes, variées, assez trash.

Voilà, après, il était 3 heures du matin et on est allé voir Parasite, un DJ qui balance de la zik super hard. On est pas resté très longtemps. C’était de la Drum & Bass très rapide, avec des sons à la Aphex Twin (je dis Aphex Twin parce que je ne connais que celui là dans ce genre là) et toutes les 20 secondes, les rythmes se cassaient et repartaient sur autre chose. Indansable donc. Le DJ était à fond, hurlait tant qu’il pouvait et ses cheveux longs volaient dans tous les sens. Quand on entendait la zik super trash qu’il passait et qu’on le voyait, je me disais qu’il aurait bien besoin d’un grand verre d’eau et d’un Whoper s’il voulait pouvoir dormir avant midi le lendemain.
Bon, nous on en avait quand même pris plein la gueule pendant toute la nuit et on est allé se coucher.

day 1
day 3



Comments

8 Commentaires


  1. 1 Christophe on décembre 22, 2010 15:00

    Attends, juste ça sur godspeed ? Rembourez ! Remboursez !

    Godspeed passe à Paris le 14 janvier et à Toulouse le 1er février, ratez pas ça !

  2. 2 arnaud on décembre 22, 2010 20:19

    ben alors, tu voulais que je dise quoi de plus sur God Speed ! C’était bien quoi. Voilà.Vas-y, crache ton truc ! Tu vas essayer d’aller les voir à Toulouse ou Paris ?

  3. 3 arbobo on décembre 22, 2010 22:20

    chouette, on refait le match ^^

  4. 4 Christophe on décembre 23, 2010 12:18

    Toulouse, j’ai déjà pris mon billet.

    bon, je crache mon truc : vas les voir dans des conditions optimales (pas dans un festival) et ensuite tu m’en diras des nouvelles (super, bof ou nul, peu importe, meêm si je préfèrerais super). pasque tes festivals là qui me font pisser de rire à lire tes comptes rendus, je n’ai pas l’impression que tu profites beaucoup de la musique, non ? :D

    de te voir en chair et en os un de ces 4 (tu peux venir t’échouer qq jours dans les Landes tu sais)

  5. 5 arnaud on décembre 23, 2010 18:50

    ah mais tu te moques des conditions de festival, mais je te signale que je les ai vu le samedi soir et hop, après le petit déjeuner le dimanche, je m’en suis retapé une petite tranche d’un concert de God Speed You! Black Emperor. Si c’est pas la class internationale, ça !!
    et puis tes conditions optimales, on ne les trouve pas toujours dans des salles normales. par exemple, la dernière fois que j’étais à la Cigale (pour voir Beach House), il y avait des meufs qui nous demandaient de se taire pour que ces mesdames à la con puissent entendre le concert. Deux claques dans leur gueule, ouai! je peux te dire qu’à Minnehead, tu n’as pas ce genre de public peureux, polissé, parisien qui s’ose une sortie, oualala!
    Il faut reconnaître qu’il n’est pas facile d’avoir un bon son dans ce festival de l’ATP, mais ça j’ai oublié d’en parler, pardon.

  6. 6 arnaud on décembre 23, 2010 18:52

    ouahh, j’avais pas bien lu ta réponse. “Toulouse, j’ai déjà pris mon billet.” Super !! c’est bien, ça va te changer des poules.
    moi, je me tape les Black ANgels de la mort qui tue le 11 février (encore bravo à Arbobo qui avait déjà mis il y a bien longtemps dans ces compils un morceau des black angels. Je n’avais pas relever à l’époque. Il est toujours dans le coup le Arbobo)

  7. 7 Christophe on décembre 24, 2010 16:05

    Et moi 2 jours plus tard, également à Toulouse (putain y peuvent pas passer à Bordeaux !!!)

    Après Warpaint (novembre) et A place to bury strangers (décembre), je me tape Godspeed (février), Black Angels (février) puis Mogwai (mars). Putain les acouphènes, j’vous raconte pas !

  8. 8 arnaud on décembre 25, 2010 0:34

    A place to bury strangers, je les avais vu à l’ATP l’année dernière. alors, hein, si c’est pas un festival qui programme que des groupes de la mort !
    Warpaint, je connais pas, je vais aller voir. Et mogwai, j’ai jamais vraiment accroché, faut que je ré essaye.
    Mais mon gars, c’est THE EX qu’il faut voir!!!

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