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Expo Gainsbourg : on ne s’entend plus

par arbobo | imprimer | 12jan 2009

Dire que j’ai failli me précipiter à l’expo Gainsbourg…
J’attendais avec une certaine impatience cette exposition à la cité de la Musique, un lieu que j’apprécie et où j’avais vu une expo bluffante du suisse Christian Marclay.

Exposer un musicien n’est pas très facile. Mais autant vous dire que je suis sorti déçu. Déçu, et bourré d’envies tout de même, donc tout n’est pas négatif.

D’abord qu’on me permette de souligner qu’elle est tout de même petiote, cette expo. La place ne manque pas à la cité, et le sujet permettait de s’étendre. Ce n’est pas qu’une question de mètres-carrés, mais principalement de contenu.

L’exposition se compose d’une salle principale et d’une seconde, couverte de la plupart des 45t de Gainsbourg. On les passe en revue avec plaisir et surprise, on avait oublié que Gainsbourg avait autant écrit pour d’autres interprètes, femmes et hommes. On peut aussi écouter des titres et revoir des extraits vidéo sur les ordinateurs placés dans cette salle.
La salle principale a été présentée par ses concepteurs comme le fruit d’un parti pris. Vu le mal que j’avais pensé de l’exposition Rock’n'roll 1939-1959 à la fondation Cartier, dramatiquement dépourvue de point de vue, je mets ce choix au crédit des commissaires.

Dans cette salle, on trouve quelques objets et scuptures au sol ou dans les vitrines murales, mais l’essentiel, nous dit-on, tient dans ces piliers lumineux. Chaque pilier porte une photo sur une face, un court texte sur une autre. Les deux autres faces assemblent des photogrammes (images arrêtées de films), des photos, et de courts extraits audiovisuels.
Un autre parti pris intéressant consiste à contourner le musicien et interprète. On n’entend ses textes que par la voix de proches ou de comédiens, et même les extraits vidéo s’abstiennent scrupuleusement de nous le montrer. Puis plus on avance dans l’exposition et plus on découvre au mur des reproduction miniature du contenu des piliers, comme un dépliant mural. Autant la redondance d’une image sur un pilier a intérêt graphique, autant la duplication miniature de l’exposition sur un de ses murs donne une impression de foutage de gueule. Alors quoi, commissaires, vous n’aviez pas assez de matériau pour couvrir les murs? Vous nous trouvez trop stupides pour lire les panneaux si nous en avons envie, il faut les mettre en double? Sans compter que l’effet est franchement cheap!

Alors que nous propose cette exposition? Le plus réussi est l’évocation des personnes qui ont marqué sa vie et sa carrière, à commencer par Jane Birkin et leur fille Charlotte. Les étapes de sa vie, ses débuts, sa curiosité pour d’autres musiques, sont bien retracées.
Je trouve aussi très réussie la sélection et la mise en valeur des ojets et photos. Les sculptures sont magnifiques, et ce qui provient de la collection de Charlotte est toujours bienvenu. L’affiche de l’exposition reprend le collage superbe qui nous accueille à l’entrée, un assemblage de Polaroid du plus bel effet.

Mais on sort frustré. On n’a pas entendu Gainsbourg. On se passe facilement de ses chansons, qu’on peut entendre chez nous, mais ses interviews sont nombreuses. On préfère nous passer un extrait miniature de Barbara soulignant la pudeur de l’homme et sa peur intime des femmes. Intéressant, oui, mais que ces extraits sont courts. Et l’on doit tendre l’oreille, car le son ambiant entre en collision avec celui plus discret diffusé par chaque pilier.

Puisqu’on n’entend pas grand chose, que voit-on alors? Les photos sont belles, mais le splus intéressantes sont liées à des films. Comme celles de Mister Freedom de William Klein, dont le personnage de Françoise Hardy a inspiré à Guy Pellaert une de ses plus belles silhouettes.
Nous y voilà, donc. Les films. Entre ceux tournés par Gainsbourg (dont un Je t’aime moi non plus nauséeux), ceux où il joue, et ceux dont il a réalisé la bande originale, on atteint plusieurs dizaines.
C’est même l’aspect le plus intéressant de l’exposition, à défaut d’être totalement réussi. Pour cela, il faudrait un peu plus d’image, de vidéo, un peu plus que 20 secondes par-ci par là.
Tout le monde n’a pas interprété Sade au cinéma, ni joué pour Franju, excusez du peu.

Fils de peintre et de musicien, Gainsbourg a renoncé très tôt à peindre, ne conservant guère plus que ce bel autoportrait prêté par sa fille. En revanche plus les années passaient et plus sa relation au cinéma l’a fait passer au rôle de réalisateur.
Les films sont évoqués en longueur dans l’exposition, enfin “en longueur” tout est relatif. Je suis sorti ravi de l’exposition, enchanté d’avance à l’idée de voir Anna, d’acheter Slogan, ou d’autres films liés à lui. C’était oublier un peu vite que Anna reste un téléfilm jamais édité en vidéo et pour ainsi dire jamais diffusé, et que les autres films étaient introuvables dans la librairie. J’ai du me rabattre sur d’autres vendeurs, pour savourer ce Slogan pas dénué d’intérêt, où l’on sent à l’écran la relation naissante avec la juvénile Birkin.

Les débuts de Gainsbourg au cinéma sont ceux d’une collaboration, avec Alain Goraguer. Les grands absents de cette exposition sont, logiquement, liés à sa musique. Logiquement car la musique est bien trop absente, à un point caricatural. On passe dès lors à côté d’une dimension controversée du personnage, sa manière de phagocyter le talent des arrangeurs. Or Gainsbourg a toujours su travailler avec les meilleurs, David Whitaker à Londres, Alain Goraguer, Sly and Robbie à la Jamaïque. Ou Jean-Claude Vannier, admirable homme de l’ombre de Melody Nelson et d’autres albums du grand Serge.
Il n’y a rien d’honteux à savoir s’entourer, même si on a parfois dit que Gainsbourg tirait la couverture à lui. Mais il est tellement dommage d’oublier ceux sans qui ses disques n’auraient pas été de telles réussites. C’est terriblement injuste.

Je n’ai pas pu m’empêcher de terminer sur une critique. Parce que je suis sorti frustré. Je ne suis pas hostile aux partis pris de cette exposition, mais encore aurait-il fallu les pousser suffisamment loin pour qu’ils révèlent leur intérêt. Tant qu’à ne pas entendre la voix de Gainsbourg, alors passons-nous aussi de ces lectures poussives vidées de musicalité (et peu importe par quelles célébrités elles sont lues, ces paroles). Tant qu’à le faire évoquer par des proches à la vie ou à la scène, alors ne nous contentons pas d’un maigre extrait de Barbara. Tant qu’à décrire longuement l’intrigue de ses films, autant en montrer plus d’un extrait de 20 secondes. Et tant qu’à utiliser les murs pour des redites, alors que ce soit pour des agrandissement et non des miniatures, bon sang !

Je vous parlerai très vite des films en question. Vous gagnerez votre temps à les rechercher plutôt qu’à vous fader cette exposition inaboutie. Ou faites un tour sur le site bien rempli de l’INA.



Comments

27 Commentaires


  1. 1 Christophe on janvier 12, 2009 14:50

    Alors aucun remords, aucun regret. C’est terrible pourtant cette couverture médiatique et le parrainage pas mes médias habituels (dont Inter) qui a fait qu’on n’a pas bénéficié d’avis critique sur cette expo.

    Ca me rappelle le petit musée brel, à Bruxelles, qui il y a 10 lorsque je l’ai visité était peut-être le plus mauvaix musée du monde que j’ai jamais visité, mais avec une scénographie qui, bien que très kitch, donne de bons souvenirs, et donne surtout accès à des dizaines d’interviews. manquaient aussi la projection de certains films (dont les 2 que réalisa le grand Jacques).

    Pour revenir aux deux, pourquoi ces chanteurs ne se prêtent-ils pas à une mise en expo avec des apports inédits, rares ou exceptionnels (films, itw…) : Paresse ? Problèmes de droits ?

  2. 2 arbobo on janvier 12, 2009 17:04

    le fait d’avoir confié l’exposition à un illustrateur sonore de métier est sans doute une partie de l’explication. Dans le genre fausse bonne idée, ça se pose là.

    Une fois encore je m’en moque un peu de ne pas entendre les chansons de gainsbourg à son expo, je peux le faire chez moi. Mais pour le reste cette expo est centrée sur des trucs qui sotn… périphériques, on aborde tout de biais, et les seuls objets “frontaux” sont relégués à la périphérie de l’expo, les objets pesonnels, les brouillons, son autoportrait…
    Je suis surpris aussi de m’apercevoir que la pesse, même de bonne facture, a essentiellement recraché le dossier de presse.

    Mais bon, au moins j’ai appris que Slogan est commercialisé en dvd, c’est toujours ça ^^

  3. 3 Ska on janvier 12, 2009 17:51

    Pas mal d’extraits d’Anna sur YouTube sinon, me semble-t-il… Ce n’est déjà pas si mal… Pas vu l’expo… Mais tu n’es pas la première personne à me dissuader de m’y rendre…

  4. 4 Ama-L on janvier 12, 2009 17:56

    Tiens, en repassant devant l’affiche la semaine dernière je me disais “faudrait que je me grouille”, et là d’un coup, un peu moins envie.
    Surtout pour ce que tu dis de l’absence de musique, à vrai dire. Qu’il n’y ait pas d’interviews de Gainsbourg, ça me chiffonne moins : je l’ai toujours trouvé imbuvable.

  5. 5 arbobo on janvier 12, 2009 17:58

    suivez le lien vers l’INA, c’est une compile de passages télé, notamment chez denise glaser, y’a des trucs à y piocher.

    pour ce qui est d’Anna, Ska je n’ai qu’un mot à dire : hé hé ^^

    patience ;-)

  6. 6 arbobo on janvier 12, 2009 18:01

    si vous voulez, en sortant je me suis souvenu avoir Charlotte Gainsbourg dire qu’elle allait transformer la maison de son père en musée. Je pense qu’elle fera nécessairement mieux que cette expo, en plus je trouve cette femme super saine et intelligente, je lui fais confiance pour ne pas faire un truc raté.

  7. 7 Christophe on janvier 13, 2009 9:59

    C’est marrant : l’affiche a une ressemblance avec la pochette de l’estraordinarissimesque Aimer ce que nous sommes, de Christophe (pas le ptit gros, le vieux beau).

    D’ailleurs, j’ai oublié de dire que l’album de Shrek là l’aut’ jour ici, je l’aime pas trop (enfin le morceau que j’ai écouté) mais la pochette peinte avec cet éléphant debout et triste en bord de mer est de toute bôté.

    noir

  8. 8 arbobo on janvier 13, 2009 11:45

    ou encore l’album des Talking heads “more songs about buildings and food”.

    mais la photo de gainsbourg est plus cubiste, les polaroids sotn pris sous des angles différents, on justapose un bout de visage de face et un autre de profil, par exemple.

  9. 9 Christophe on janvier 13, 2009 12:21

    B’en ui, que chuis bête, c’est le talking heads à la base… ca m’avait dessus d’ailleurs quand j’avais découvert la pochette de Christophe qui ne me semblait pas assez authentique.

    en revanche, le contenu…

    noir

  10. 10 Ska on janvier 14, 2009 12:23

    Je croyais que le projet de Musée lié à la Maison de Gainsbourg avait été abandonné…

    (en parlant de “musée”, vous l’avez entendu l’autre c*n sur la culture ?!)

  11. 11 arbobo on janvier 14, 2009 12:32

    je garantis pas la fraicheur de l’info, mais en tout cas l’idée n’était pas mauvaise :-)

    quant-à “l’autre”, rien que le fait sa voir qu’il parle de culture me terrifie :-/

  12. 12 Christophe on janvier 15, 2009 5:59

    quand j’entends le mot sarko, je sors mon revolver (Lao Tseu)

    blanc

  13. 13 Ama-L on janvier 15, 2009 11:42

    Ah oui, zident sur la culture, grand moment.
    Quand il parle de présider un conseil sur la création artistique, des images de La 7e Compagnie au clair de lune me viennent en tête. Horrible.
    Que Marin Karmitz prête la main à ce truc, ça m’a bien déprimée (même si, depuis qu’il a cherché des crosses au Méliès de Montreuil, j’avais déjà moins confiance).

    La gratuité des musées pour les profs et les jeunes, ça ressemble au coup de la télé sans pub : ça a l’air ‘achement bien vu de loin, et vu de près, ça veut juste dire qu’on supprime une source de financement sans mettre au pot derrière. Bref : bientôt on aura une télé publique soviétique et des musées nationaux pouilleux, trop cool.
    Sauf le “musée de l’histoire de France”, bien sûr, dont le budget sera j’imagine abondé par cette s****erie de ministère de l’Identité nationale. C’est marrant, pendant des années j’ai plaint les Italiens de se taper Berlu, mais je crois qu’on va les rattraper bientôt :-/

  14. 14 Ska on janvier 15, 2009 14:35

    Hier soir, je suis allé regarder sur le site du Ministère de la culture l’intégralité du discours (47 mn quand même !). C’était sidérant. A gerber. Le show, les clins d’œil appuyés à l’auditoire, les petites vannes qui puent (”oserais-je parler de métissage”, petit sourire en coin, à propos de Koons à Versailles), les apartés incultes, les digressions hors de propos (la culture, pour lui, c’est plus la culture française de nos petits villages - on croirait du Pernaud - notre fameuse “identité nationale” donc, que la Culture telle qu’on l’entend quand on y travaille, comme moi, au quotidien et quand elle fait partie, via les livres, les films et les disques de notre vie…
    Se targuer d’une augmentation des budgets pour rénover abbayes et cathédrales, déplorer entre les lignes qu’il y ait trop d’offre culturelle (trop de films, il ne l’a pas dit mais le pensait très fort), fanfaronner parce que le cinéma français n’a jamais fait autant d’entrées, certes, mais grâce aux Chtis et à La môme…
    Mais comme le chantait RATM, Know Your Enemy… Ça valait bien 47 mn de souffrance et de rage…

  15. 15 Magda on janvier 15, 2009 16:09

    Je ne vois pas comment il est possible d’exposer un musicien, un acteur, un réalisateur… c’est le paradoxe-même ! Ces artistes produisent des choses qui ne peuvent pas être muséifiées. La place de la musique n’est pas au musée, que je sache. Ces expositions racoleuses, qui jouent sur la personnalité iconique d’un artiste de surcroît mort, sont organisées pour vendre des places chères à un public en manque désespérant de mythes.
    Au lieu de ça, la Cité de la Musique n’aurait-elle pas pu organiser un concert autour de l’oeuvre de Gainsbourg, avec des chanteurs à texte par exemple?
    La seule chose qui puisse être correctement faite au sujet d’un artiste comme Gainsbourg aurait été un film (documentaire ou de fiction) ou un livre. Mais ces grandes expos font vendre et c’est apparemment le seul moyen qu’ont trouvé nos institutions publiques de se prémunir de la pénurie de subventions qui leur tombe sur le coin de la gueule. Et cela participe aussi de la direction générale donnée à la Culture en France : elle doit désormais, même avec les plus grands artistes et les plus belles oeuvres, faire partie d’un pur cycle de consommation. Être rentable, grâce à des recettes bien connues.

  16. 16 Ska on janvier 15, 2009 16:17

    Il y a bel et bien tout un cycle de concerts en lien avec l’expo Gainsbourg à la Cité de la musique…
    Il y a eu Melody Nelson, dirigé par Jean-Claude Vannier avec plein d’invités et quelques musiciens déjà présents sur le disque de Gainsbourg… J’en avais parlé par là : http://7and7is.over-blog.com/article-24049534.html
    Et puis il y a eu Blonde Redhead également dans ce cadre, Daniel Darc bientôt, et d’autres sans doute…

    Quant aux musiciens dans les musées, c’est plus des expos destinées aux fétichistes, non ? Des fois, c’est émouvant (voir une guitare sur laquelle ont joué Hendrix ou Brassens), des fois moins…

  17. 17 arbobo on janvier 15, 2009 17:22

    je te trouve un peu dure magda, même si effectivement quand on sort de l’expo on la trouve royalement chère pour son contenu.

    il y avait parfaitement matière à une exposition, rien qu’avec les photos, ou rien qu’avec des bouts d’essais de film, ou une mise en parallèle de certaines bandes enregistrées par les mêmes ingés sons ou avec les mêmes producteurs,
    il y avait aussi moyen de mettre en valeur plus d’objets de gainsbourg, qui en collectionnait beaucoup, ou plus de sculptures soit qu’il possédait soit qui sont liées à des oeuvres de lui.

    Une expo photo aurait pu être magnifique, et du coup entièrement cohérente, il y a même la matière pour en faire plusieurs.

    Une comparaison des interprètes pouvait aussi être envisagée, par exemple il a créé la javanaise pour Gréco, mais c’est son interprétation qu’on a retenue.
    Gainsbourg et les femmes, il y a aussi de quoi faire une expo bien remplie, en s’attardant notamment sur son film “je t’aime, moi non plus”, que je trouve assez moche mais surtout très misogyne, de toute façon il l’était profondément mais il les a aussi magnifiquement servies.

    bref, il manque une idée derrière cette expo, elle a été conçue comme une notice biographique, comme un bouquin récaputulatif, mais de manière totalement inepte pour une exposition.
    En tant qu’expo il manque un point de vue, ce qui était déjà la raison pricipale de mon courroux pour l’expo rock 39-59 en 2007.

    Exposer la musique, c’est difficile. Exposer Gainsbourg, là en revanche il y a même trop, et lis n’ont pas su choisir.
    Du coup je pense que beaucop de cinéstes peuvent

  18. 18 arbobo on janvier 15, 2009 17:23

    (argh)
    … peuvent aussi se prêter à des expositions qui ne soient pas plates.
    Une expo sur Truffaut, sur Kubrick, sur Fritz Lang, je pense qu’il y a largement de quoi se faire plaisir.
    à condition que ce soit une vraie expo faite intelligemment…

  19. 19 Magda on janvier 16, 2009 13:05

    Ouais bof.
    :-)
    Je préfère regarder encore une fois “Baisers volés”, tiens.

  20. 20 Djac Baweur on janvier 16, 2009 19:25

    Et si… ?
    Et si du coup vous vous intéressiez de plus près au restant que propose la Cité de la Musique ?

    Parce que, il faut être clair : sans des expositions sur les Beattles, Gainsbourg, le rock, etc., il y aurait trois pelés et deux tondus à la Cité de la Musique. Pour aller à des noubas nord-africaines, voir l’orchestre des siècles, ou à des nuits sur le raga, pour suivre des conférences ou des colloques sur l’histoire de la musique, sur Bach, sur la musique du XXe siècle, etc., ça se bouscule pas au portillon. Alors, forcément, il faut des manifestations grand public, pour attirer du monde, sur des sujets plus connus et “consensuels”, et, j’imagine, forcément décevant, parce que jamais comme on aurait voulu, parce que chacun a son idée bien à lui qui ne coïncide jamais à quelque chose d’aussi largement partagé.

    Alors vous avez payé cher la visite de l’expo ? Sachez que ça permet aussi, à côté, d’inviter quelqu’un comme Amjad Ali Khan, par exemple, et que ça puisse seulement exister, c’est juste extraordinaire et incroyablement précieux.
    ;o)

  21. 21 arbobo on janvier 16, 2009 20:03

    ce que tu dis est juste, djac, mais…
    la question était plutôt le contenu bâclé de cette expo.

    je te vois mal défendre l’idée qu’on peut servir de la merde au grand public si ça permet de financer des trucs plus cool,
    j’en conclue qu’on parle certes du même lieu, mais de 2 choses différentes :-)

    Une expo sur un musicien c’est pas facile, mais là le nombre de défauts est assez élevé. Je suis parfois snob, mais pas au point de décider à l’avance qu’une expo gainsbourg est raté, je me faisais une joie de la voir au contraire.

    en tout cas tu auras rappelé la programmation foisonnante du lieu, et c’est tant mieux !

  22. 22 Djac Baweur on janvier 16, 2009 21:16

    J’avais compris que cette expo ne répondait à vos attentes, pas que c’était “de la merde”… :o)

    Après, ils ont peut-être foiré l’expo, ce sont des trucs qui arrivent, il suffit de faire confiance à la mauvaise personne, de mal choisir un partenaire, ou que l’équipe choisie soit trop hétérogène, etc… En tout état de cause, je ne pense pas que la Cité cherche à faire de la merde pour attirer, mais faire en effet du grand public, ce qui n’est pas forcément faire de la merde, on est bien d’accord. Et par là même, je ne suis pas contre que du grand public finance des choses plus ciblées - c’est même assez normal, d’une certaine manière. Ce que je regrette, c’est que la société dans son ensemble favorise cette cassure entre grand public, et musique spécialisée enfermée dans son ghetto de “compliquée”, “chiante”, “truc de bourgeois”, “truc d’intello”, “truc qui bouge pas”, et je ne sais quoi encore…

    Et justement, comme tu le dis, mon propos est bien de rappeler inlassablement que la définition de “la musique”, c’est large, toujours plus que ce qu’on pense ; or Magda semblait réduire la Cité de la Musique à peu de chose…

  23. 23 arbobo on janvier 16, 2009 23:41

    non, c’est plutôt la possibilité de faire une expo digne de ce nom sur un réalisateur ou un musicien qui lui semble illusoire.

    d’une manière générale la cité fait du bon boulot, je suis d’accord :-)

    et soit dit en passant, je suis très fier d’être par éclipse un blog fighto-culturel à mon tour ^^

  24. 24 klari on janvier 17, 2009 19:27

    Magda,
    tu aurais du passer par le site de la Cité de la Musique, (qui par ailleurs ont exaucé tous tes voeux), puisqu’ils organisent non pas UN concert autour de Gainsbourg, mais en fait, un cycle entier de concerts!
    cf lien: http://www.cite-musique.fr/francais/cycle.aspx?id=279

    accompagné de films, au moins cinq, toujours sur le thème Gainsbourg & Co. L’expo n’est guère qu’un des volets du cycle Gainsbourg.
    :-)

  25. 25 klari on janvier 17, 2009 19:30

    zut,, j’avais loupé le comm’ de Ska, qui disait déjà le même chose. OUps, désolée, je m’en vais.

  26. 26 arbobo on janvier 18, 2009 0:54

    pas grave klari, magda qui est un esprit fin n’y est pas allé avec le dos de la cuiller sur ce coup,
    ça vous a un peu échauffé, mais du coup vous rappelez ce que j’avais omis de mentionner, c’est bien :-)

  27. 27 Christophe on janvier 18, 2009 11:01

    Je pense que Magda n’est qu’une fouteuse de brun qui ne respecte rien, non, rien de rien de rien.

    blanc

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