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Django Django : rythmes dans la peau

par arbobo | imprimer | 26fév 2012

On parle déjà beaucoup de l’album de Django Django, dont les titres parus en avant-premières avaient déjà tout pour allécher l’auditeur. Sans en rajouter une couche, on peut souligner l’excellence du travail rythmique de cet album qui tourne en boucle depuis quelques semaines.

Fut un temps où l’on repartait de la station service avec un disque “réglez votre chaîne hi-fi”. Les morceaux les plus affligeants, enregistrés dans des conditions parfaites, insistaient tantôt sur les aigus, la grosse caisse, le piano… Django Django fait bien mieux que cela, en vous permettant de danser toute la nuit (presque) sans revenir deux fois au même style.

Alors qu’au chant les motifs réapparaissent d’un morceau à l’autre avec une récurrence troublante (variations sur une note et ses 2 plus proches), les rythmes sont d’une diversité excitante. Sur un lit d’influence Pink Floyd (première période), qui sert de fil rouge à tout le disque, on part dans quantité de directions.

Voilà pour l’enveloppe, un chant choral le plus souvent à 1 voix (mais plusieurs chanteurs, si vous suivez bien) et un son très 1969-1970. C’est côté rythmes qu’on a de quoi se marrer un peu. Le “flanger” qui crée cette distorsion étrange sur la guitare de Hail bop n’est pas tout ce qu’on peut en dire. Le titre suggère du jazz, mais pour notre part on entend un mélange entre une marche (version brass band sévissant dans les bayous) et un rythm’n'blues.

Le test est assez simple, et il peut animer une soirée entre amis. A chaque morceau, trouvez la danse idoine. Il faudra parfois tâtonner. Sur hail bop, on danse parfaitement le rock’n'roll, mais c’est la syncope qui met sur la piste du R’n'B. Le fabuleux Default qui suit, lui, est un rock plus basique, bien binaire, et on dit bien rock avec la base de blues qui lui colle aux basque, pas rock’n'oll. Celui-là c’est sur le titre suivant qu’on va le trouver, Firewater. La guitare virevolte plus, on sent plus d’accointances avec le boogie qu’avec le blues, c’est certain, et on peut donc danser sur plusieurs tempo, selon qu’on marque ou non les demi-temps, clairement signalés par les claquements de mains et les aller-retour de mediator sur la guitare.

Déjà c’est sympa, on a une large gamme de rock dans les premiers morceaux. Mais on part carrément au Brésil avec Waveforms. Si on oublie un peu le clavier et le chant, on entend une batucada, ces orchestres de percussions brésilien qui sont la base de la samba et du carnaval de Rio.
Même jeu de piste sur Zumm zumm,  l’électro cheap du clavier et le chant répétitif à la Jean-Jacques Perrey masquent un rythme latino, cette déclinaison de la salsa qu’est le mambo.

Vous en voulez encore? C’est pas notre faute, on se contente d’écouter, de regarder bouger nos arpions, et on se trouve à changer de costard à chaque fois pour être raccord. Hand of man, 7e titre de l’album et déjà 6e style rythmique. Une valse. Une belle valse comme on en croise assez fréquemment dans la pop, plus souvent que vous ne vous en apercevez généralement.
Ensuite, ne croyez pas que ça se calme tant que ça, si vous voulez danser sur Love’s dart vous puiserez dans la… disco! Incroyable mais vrai, ça ne s’entend pas tant que ça mais sur la piste de danse ça ne fait plus de doute. Ca ne s’arrange pas si vous continuez sur Wor, qui part vers les gum boots, on sautille, on frappe la semelle de la main, ou si vous préférez on est dans la filiation des danses en ligne comme vous pouvez en apprendre en cours de country. Storm continue sur les danses en ligne, plus basique mais très conviviale en mariage par exemple, quand le couple s’élance en cavalant sous la haie formée par les autres danseurs. Une valeur sûre. Il manque juste un violon pour que le morceau bascule entièrement dans la country and western. Ou dans des traditionnels écossais, car le pays natal de Django Django est spécialiste incontestable de danses, parfois des dizaines différentes lors d’un même ceilidh.

Et vous savez quoi? Il en reste encore 3, toutes magnifiques à danser, ce disque est un comédie musicale en puissance, et pas la plus basique qui soit. La plus magnifique et variée étant probablement Life’s a beach, qui brouille les pistes avec le refrain et dont le swing est à se pâmer.



Comments

15 Commentaires


  1. 1 Christophe on février 26, 2012 14:10

    Et tout ça sans citer une seule fois le Beta Band !!!????

    Ni l’intro Carpentero-morriconnienne ?

    Mais je suis tellement d’accord avec le reste, et cette analyse très juste et étonnante m’aide à analyser plein de choses de cet album qui est un puits sans fond de découvertes de sons.

    Le meilleur album du monde de l’année 2012 ! Je me réveille chaque jour avec ça en tête, et je l’écoute encore actuellement, ce swing à se pâmer. Tellement beta Band.

  2. 2 arbobo on février 26, 2012 14:15

    je parle des rythmes, de l’incroyable diversité rythmique de ce disque, des rythmes auxquels on ne pense pas forcément à l’écoute,

    il y aurait évidemment beaucoup d’autres angles à explorer si c’était une critique du disque dans son ensemble :-)

  3. 3 Ska on février 27, 2012 11:42

    J’adore ce disque aussi, découvert grâce à Christophe et au mot de passe “Beta Band”. Tu nous offres une autre grille de lecture qui me donne envie de le réécouter illico.

  4. 4 arbobo on février 27, 2012 12:36

    merci ^^

    je crois que cette richesse rythmique est pour beaucoup à mon plaisir,
    alors que le minimalisme mélodique du chant ne me dérange pas

  5. 5 Christophe on mars 2, 2012 18:53

    Et le CDB 2012, épisode 2 pointe d’abord sur ce billet d’Arbobo pour inviter à découvrir Django Django, merci !

    (je teste une programmation de balise mais…)

  6. 6 Christophe on mars 2, 2012 19:01

    (ça marche)

    (((fierté))

  7. 7 arbobo on mars 2, 2012 21:34

    voui ^^

  8. 8 klak on mars 3, 2012 18:44

    Django Django, c’est Dingo Dingo !
    (vous connaissez une boite qui embauche un créateur de phrase choc pour sticker de cd ?)

  9. 9 arbobo on mars 4, 2012 12:28

    tu voudrais qu’on te paie pour ça, en plus ! ;oD

    dingo, ouais

  10. 10 rififi on mars 6, 2012 20:35

    c’est malin, on peut plus jouer, t’as tout dit !!

    tu donnes envie d’écouter en tout cas

  11. 11 arbobo on mars 7, 2012 0:58

    si si, on peut continuer à jouer devant sa glace ou sa webcam :-D

  12. 12 rififi on mars 16, 2012 9:15

    ça y est je me rappelle enfin (si jeune et déjà sénile, quelle tristesse) :
    waveform c’est un rythme de coupé-décalé plus que brésilien (sur zumm Zumm aussi d’ailleurs mais c’est moins flagrant), mais n’empêche que c’est bon :-)

  13. 13 arbobo on mars 16, 2012 9:56

    merci,
    je me doutais que tu trouverais des trucs que je n’ai pas entendus :-)

  14. 14 Christophe on mars 19, 2012 22:29

    Vous avez pris vos place de concert pour avril et mai ????

    Nan ?!?!

    VITE VITE VITE !!!!!!!

  15. 15 arbobo on mars 20, 2012 0:30

    bon allez, envoie moi un cr de concert, qu’on profite ^^

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