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Topic: numériques, transversales
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Discovery channel : réseaux et connexions entre artistes

par arbobo | imprimer | 20sept 2006

L’informatique fait des miracles, c’est bien connu. Entre autres, les ordinateurs savent mieux que vous ce que vous aimez. C’est pas magique ça? Plus besoin de réfléchir, vous appuyez sur une touche et les logiciels d’affinités déduisent automatiquement de votre playlist le reste de vos goûts musicaux. Voire ce que vous devriez aimer et que vous ne connaissez pas encore. On va voir ici des outils assez géniaux, même si comme à mon habitude je vais faire le difficile.

Le magazine rock Magic! a renouvelé ses chroniques de disques dans ce sens. En plus de la notation de l’album (de 0 à 6), on trouve également une indication supplémentaire, soit “si vous détestez machin vous devriez aimer ce disque”, soit “si vous aimez bidule vous aimerez certainement celui-ci”. Vous me direz, à quoi bon puisque ce genre d’information a vocation à se trouver dans le corps même de la critique du disque. Certes, mais on ne peut pas en vouloir à un magazine d’innover, et de nous aiguiller dans nos choix. En l’occurrence, ça permet de balayer rapidement toutes les critiques et de lire plus en détail celles qui nous auront attiré.

Sous différents aspects, on retrouve une même logique : classer les artistes par groupes d’affinité. Et par là même classer vos goûts, en quelque sorte. Cela peut servir à deux choses. Soit à mieux connaître la musique et les liens entre artistes. Soit, ce qui n’a presque rien à voir, l’objectif est de n’écouter que des titres qui vous plaisent. On peut vouloir les deux, mais on passera alors probablement par des logiciels et des sites différents.

Premier exemple : le guide de la techno d’Ishkur. Vous cliquez sur un genre musical, par exemple “breakbeat”, et vous avez un schéma en 2 dimensions qui s’affiche. D’abord, les proximités entre sous-genres, avec chaque fois des extraits associés et un petit laïus. Chaque fois que vous cliquez sur un sous-genre, vous changez la carte et de nouvelles connexions apparaissent. Une ellipse, rappelant les “patates” avec laquelle on nous a appris la théories de ensembles, délimite la frontière du genre. A sa périphérie, gravitent d’autres patates correspondant chacune à un autre genre.
Même logique, mais sans limitation à la techno, sur Music map. Vous indiquez un artiste, au hasard Barry White. Le site vous sort illico une nébulleuse dont le centre est BW, avec juste à ses côtés les Temptations, plus loin les Four Tops ou Aretha Franklyn, tandis que les Bee Gees sont nettement plus éloignés, et qu’à la frontière de l’écran on voit Laurent Garnier ou Donna summer. En cliquant sur un autre nom, la nébulleuse change en conséquence. L’exemple de Barry White ne me convainc qu’à moitié, c’est pas que ce soit faux mais je trouve les distances très peu représentatives des similitudes musicales telles que je les aurais cartographiées. Or les distances sont justement sensées être proportionnelles à la proximité musicale. Mais bon, voir la nébuleuse se déplier est assez joli ;-)

Avec exactement le même principe, liveplasma est nettement plus pertinent, mais prend aussi moins de risque en donnant moins d’artistes “voisins” sur le premier écran. Pour Barry White, pas d’erreurs mais des distances curieuses, par exemple le Love Unlimited orchestra, créature de BW dont il écrivait tous les titres, est plus éloigné de lui que Marvin Gaye ou Al Green. Aberrant. Enfin, aberrant si on cherche la précision, mais pour découvrir des artistes et commencer à se faire un culture musicale, c’est très bien. Si j’avais eu ça à 14 ans, j’aurais passé ma vie dessus.

Quoi qu’il en soit, dans tous les cas les liens affinitaires sont atribués de l’extérieur. Ce sont les auditeurs qui font les liens, ce ne sont pas les artistes eux-mêmes qui décident comment ils apparaitront sur le schéma. Vous me direz, ça pourrait. Oui mais voilà : comment? Bienvenue au quart d’heure doliprane…

Qui développe ces instruments? Dans le cas d’Ishkur (ou Music map, Liveplasma), c’est lui qui fait son schéma, à partir de ses connaissances et dans une optique “encyclopédique”. Il met ensemble ce qui, “musicalement”, va ensemble.  S’il faisait un bouquin avec des listes, “voilà la liste des groupes électronica”, “voilà la liste des groupes house”, ça reviendrait sensiblement au même (on perdrait les liens transversaux, certes, mais la nature du classement ne serait pas altérée, c’est la fonction supplémentaire d’affinités qui sauterait). A la limite, le site d’Ishkur est immuable. Il faudrait l’alimenter, le compléter, mais sans raisons particulières de changer ce qui s’y trouve déjà.

Alors que les commerçants et les communautés virtuelles fonctionnent tout autrement. A la manière des logiciels qui espionnent vos achats sur internet pour connaître vos habitudes de consomamtion, certains sites analysent ce que vous écoutez, ce qu’écoutent votre voisin et des milliers d’autres un peu partout. Le logiciel apprend à connaître vos goûts dans un but bien précis : les ANTICIPER. Pas juste pour plaisir du tour de force, mais aussi pour vous inciter à écouter de nouveaux titres ou de nouveaux artistes (et, par voie de conséquence, les acheter, mais la pente mercantile dépend des sites). D’où l’obligation de s’inscrire, avec identifiant et mot de passe, même pour bénéficier des services gratuits de lastfm ou autres. Pour lastfm c’est pour s’adapter à votre écoute, mais les outils sont proches.
J’écoute beaucoup Catpower, Katerine, Kool & the Gang et Gnarls Barkley,  petite sélection au pif du moment, pour la démonstration. Quelqu’un qui utilise le même logiciel, et qui écoute Kool & the gang ET Gnarls Barkley, se verrait proposer d’écouter Catpower qui n’a quasiment aucun rapport. Evidemment c’est plus fiable que ça, puisque ce sont les goûts de milliers et bientôt de millions de personnes qui sont enregistrés et comparés. Si la plupart des gens qui écoutent (comme moi) de la soul-funk écoutent aussi du reggae, mais que contrairement à eux je n’écoute pas de reggae, si le logiciel est bon il en tiendra compte et ne me proposera jamais Bob Marley. En tout cas, on voit bien que a cartographie qui ressort de ce système a peu de chances de correspondre exactement à celle d’une encyclopédie. Car de lien entre Cat power, Katerine et Bob Marley, que j’écoute tous, je n’en vois pas des masses.

La précision reste encore un projet. Quand vous utilisez i-tunes ou d’autres players sur votre ordinateur, vous avez une colonne pour le genre musical du morceau (voire du titre pour des compils éclectiques). Déjà, cette colonne est souvent vide, ou renseignée n’importe comment par des gens qui n’ont pas encore une bonne connaissance de ces codes là. Si vous avez déjà utilisé des plate-formes de téléchargement type napster/kazaa et équivalents, vous avez sans doute rencontré la situation. Mais même avec le bon genre, ça reste insuffisant. Ca n’est pas parce que j’aime Michel Berger, “M” et Pauline Croze que je vais forcément aimer tout ce qui est en “chanson française” et encore moins en “variétés française” (d’ailleurs pour ces 3 l’hésitation entre les deux genres est possible).

Alors on est passé à l’étape suivante. Plus complète, plus complexe, plus précis. Plus lourd. Les “tags”, comprenez les “mots-clefs”. Pour M je pourrai mettre en tag des noms d’artistes (qui lui ressemblent ou avec qui il a travaillé), les langues dans lesquelles il chante, et un certain nombre de caractéristiques, du type “guitare”, “groove”, etc. Sur le site finetune, une fois logué je peux ajouter les tags que je veux sur n’importe quel morceau. Avec toujours le même inconvénient : la qualité du résultat dépend de la précision de mes tags, si on commence à utiliser “groove” ou “punk” en dépit des usages habituels, ça fausse le tout. Sans aller jusqu’aux empoignades sur la rédaction des articles de wikipedia, il y a matière à pas mal de divergences, car dès qu’on fait de la taxinomie on entre dans un système de conventions, et réguler les conventions n’est pas aisé. Dans l’idéal, avec une trentaine de tags par morceau et par artiste, on peut établir des cartographies cohérentes, toujours dans l’optique encyclopédique de Live plasma ou Ishkur. Mais, comme toujours pour les bases de données, la mise en place est mega lourdingue (je parle djeun’s, qu’est-ce qui m’arrive?).

Reste une manière un peu plus aléatoire ou plus ludique de faire des découvertes. D’abord chez le disquaire (à une époque j’achetais sur la seule foi de la pochette, back in the old time). Ou par les sites de reprises. Quand je cherche qui a repris Walk on by, je tombe forcément sur des groupes dont je n’avais pas entendu parler, qui ont repris le morceau à leur sauce. Si ça me plait, j’airai voir leurs autres morceaux. C’est un peu limité, et ça reste conditionné par la manière dont sont alimentés ces sites (dont j’ai dit précédemment qu’ils restent incomplets).

Aurais-je renoncé? Revenu incontinent à mes bonnes vieilles méthodes, en réac’ musical aux petits pieds? Nan.

A vrai dire, je crois assez à l’avenir de ces cartographie affinitaires. La dimension commerciale du truc m’emmerde, mais il y a d’autres pistes. Les sciences sociales ont développé des outils puissants pour étudier et cartographier les réseaux. Avec les bosn critères et des millions d’heures à renseigner des bases de données, on pourait aboutir à des trucs sympa.
Quelles infos devraient intégrer les mabouls qui se faderaient le sale boulot? Déjà, les labels, sachant que la plupart des maisons de disque ont une certaine identité musicale, au point que même les majors ont des dizaines de sous-labels spécialisés. A partir de données factuelles on peut aboutir à une vraie cartographie. Les noms des personnes seraient à intégrer systématiquement (auteurs, compositeurs, producteurs, musiciens, photographes de la pochette), les festivals, éventuellement l’hébergeur de site. On tiendra également compte des liens entre les sites, liens révélateurs puisqu’ils sont choisis par les artistes en fonctions de leurs propres goûts. On mettra aussi les villes, les patrons de labels (Berry Gordy pour la soul, par exemple), les années… La difficulté consisterait non seulement à récolter les infos, mais aussi à les pondérer. Il va de soi que savoir qui joue avec qui est plus révélateur que les morceaux qu’on reprend. Le monde entier a repris Light my fire, ça ne veut pas dire grand chose, en tout cas pas que les groupes qui l’ont repris ont des liens affinitaires entre eux, ni chacun d’eux avec les Doors. Ce type d’approche permettrait en tout cas d’éviter le coup de liveplasma. Souvenez-vous : alors que Love Unlimited était un projet parallèle de Barry White, ce site les présentait comme plus éloignés que Barry White et Al Green. Ce que tout amateur de soul trouvera curieux voire stupide.

En revanche, Kim Gordon de Sonic Youth a fait la pochette du dernier album de The Gossip, c’est instructif. Plus étonnant mais aussi important, Kim Fahy, jadis âme de the Mabuses, auteur de 2 albums déjantés de rock indé en 1991-1994, apparaît comme musicien et producteur sur le dernier album de JP Nattaf, ancien des Innocents. C’est le genre de liens qu’on n’aurait pas forcément pensé à cartographier, surtout que nous ne devons pas être beaucoup à écouter les deux.
J’aurais plutôt fait un lien avec Frantz Ferdinand, parce que le chanteur me fait systématiquement penser aux Mabuses, mais là c’est purement subjectif, et pas très utilisable pour une cartographie. Quoique…

Après mon balancement mi-figue mi-raisin, je vous annonce la découverte de l’année : la webradio Pandora, qui repose sur le Music genome Project.

On a donc une petite définition empirique de l’outil qui nous permettrait de trouver les réseaux objectifs entre musiciens. Intéressant, surtout d’un point de vue scientifique. Mais ça nous a bien éloigné de l’optique “utilisateur”. Pour ça, va falloir réintroduire du subjectif. Et pour que ça fonctionne, il faut le traduire en termes objectifs. Par exemple “female powerful voice”. Ca veut dire quoi? En soi, j’en ai pas la moindre idée, mais apparemment lemusic genome project estime que c’est une des caractéristiques de Cat Power. Quand vous vous inscrivez, vous faites un premier choix, puis à partir de ce choix pandora vous demande “guide us”. Après une minute, vous pouvez dire si le morceau vous convient ou non, ce qui permet au logiciel d’ajuster de plus en plus ses propositions à vos goûts.
Vous pouvez même demander “mais pourquoi tu me mets ce morceau, bill?”, et là la bécane te répond “based on what you’ve told us so far, we’re playing this track because it features mellow rock instrumentation, blues influences, a vocal-centric aesthetic, major key tonality and and many other similarities identified in the music genome project” (whatever that means…). Et sur les morceaux proposés, quasiment tous me plaisent ! Ce truc est hallucinant, mais il ne fonctionne pour l’instant, j’ai l’impression, que dans un genre à la fois, avec des titres très proches.
Je ne me suis pas encore penché en détail sur la machinerie de ce machin, mais quand ce sera fait je ferai un papier plus détaillé sur ce genome music :-)



Comments

1 Commentaire


  1. 1 arbobo on janvier 7, 2012 12:17

    C’est ce que nous autres gynécologues appelons des connexions affinitaires.
    C’est vieux comme mes robes, mais cela ne correspondait jamais au schémas cognitifs des sociétés modernes (depuis l’écriture quand je dis moderne). Et puis le post-modernisme est arrivé (enfin pas que, mais j’aime bien résumer à ça, ça agace), et enfin les hommes font fonctionner leur cerveau de façon moins étriquée.
    Les réacs trouvent que c’est du papillonage, du consummérisme, de la superficialité. Certes, certes. Mais enfin nous savons développer nos aspirations réelles non pas en fonction de corpus sémantiques rigides et de familles de savoirs particuliers et bornés, mais en reconstruisant chacun nos mondes culturels sur la base de nos rélles envies.
    Et merci l’hypertexte et les mots clés !

    enp (école nationale des punocluitres)
    Commentaire n°1 posté par Christophe le 21/09/2006 à 00h05

    consumérisme : quand les boites espionnent tes gouts pour t’envoyer de la pub, je suis contre,
    mais faire découvrir des artistes c’est cool.

    de manière “sauvage”, Myspace fait aussi un peu ça, sur chaque page on peut mettre des liens vers des gens qu’on apprécie, mais on peut aussi s’inscrire soi-même parmi les amis. mais ça rime pas toujours à grand chose. alors Que la bécane qui tourne derrière Pandora, ça a l’air d’en avoir sous la culasse!
    Commentaire n°2 posté par arbobo le 21/09/2006 à 00h22

    “enfin nous savons développer nos aspirations réelles non pas en fonction de corpus sémantiques rigides et de familles de savoirs particuliers et bornés”

    christophe, l’ouverture oui, ok,
    mais on reste dépendant de comment on définit les mots-clefs, des critères retenus pour constater la proximité, etc.

    le bouzin de pandora, ou live plasma, s’ils trouvent qu’il y a pas de raisons de faire une connexion entre the Clash et Sly & the stone family, ils ferotn pas de lien. Alors qu’on peut vouloir en faire. Et les critères politiques, par exemple, qui font qu’à droite on va aimer telle chanteur, tel groupe de rock, alors qu’à la fête de l’huma on les verra jamais mais au contraire d’autres. Manu Chao fait une latino-pop, noir desir du rock tendance hard, les fabulous trobadors font de la chanson expérimentale à texte, zebda un mélange ska-raï-groove bondissant… leur point commun est leur positionnement clairement à gauche, alors que la proximité musicale n’a souvent rien d’évident à l’oreille.
    Et ça, c’est lié aux goûts, ça explique que j’écoute peu d’artiste que je trouve réacs. Mais aussi objectif, parce que certains artistes soutiennet de sperosnnalités politiques, c’est un fait, d’autres vont à des festivals engagés, soutiennent les squatteurs de Cachan et RESF alors que d’autres s’affichent avec les expulseurs. J’ai pris la politique parce que ça me touche, mais c’est juste un bon exemple pour montrer que dans les équations qui nous disent “machin est lié à machin”, il n’y a pas tout. Parfois c’est encore plus bête que ça, on a un type qui donne pas d’interview, peu de concerts, sort pas de chez lui, genre JJ Cale. Peu d’artistes seront liés à lui si on mesure les collaborations, alors qu’Eric Clapton, qui a en partie obtenu le succès en reprenant des titres de JJ Cale et qui joue dans un style assez proche musicalement, a multiplié les duos et collaborations. Si on ne “taggue” que des éléments internes à chaque morceau, on fera certains liens. Si on prend des éléments extérieurs pour savoir qui travaille avec qui, on obtient des liens très différents.

    je sais pas si je suis très clair, mais tu parles de limites que les réacs mettent pour batir des frontières et limiter les regroupements par affinités. parfois c’est pas forcément un question d’être réac, c’est des choix de critères plus ou moins pensés, plus ou moins ouverts.
    Commentaire n°3 posté par arbobo le 21/09/2006 à 01h14

    Arbidouille, je crois qu’on ne s’est pas compris. Je suis tout à fait d’accord avec ton article, et je confirme que les réseaux relationnels et les constructions de sa culture par affinités sont des mécanismes qui pour moi sont plus intéressants que les corpus rigides de nos cultures traditionnelles, faites par disciplines. Je disais que les réacs nous critiquent de papilloner, consommer, volager (hoho cantare hohohoho), mais qu’on les emmerde.
    Donc nous sommes d’accord, ne te considère pas comme un réac mon chou, je dis tout le contraire.
    Ce que tu peux être à cran toi quand j’écris !

    tiens, je te fais un smac pour la peine.

    MAK (et un autre smac pour ceux qui ont des macs)
    Commentaire n°4 posté par Christophe le 21/09/2006 à 07h32

    Arbalète : Et j’ai bien compris que tu dis que le fait de définir des mots clés crée une dépendance aux corpus rigides, mais je pense AU CONTRAIRE qu’ils déplacent les conceptions en montrant que ces mots et concepts n’appartiennent pas à une seule discipline, mais sont justement polysémiques, voire polyculturels.
    Bonne démonstration d’ailleurs dans la taxonomie sur la musique techno sur Iskur, petit voyage très ludique et justement pas très cloisonnés entre différentes affinités musicales, que tu cites dans ton article, et que je vous invite tous à visiter, rien que pour le fun (y compris Djac qui va nous faire la même chose un de ces jours avec la musique qu’en a dans le ciboulo. Certes, il s’agit là de leurs partis pris, mais chacun construit son chemin de découverte comme il le veut. On ne se fait pas impooser une procédure unique, hiérarchiser. On construit sa propre heuristique, et ça, c’est beau.
    Et ça énerve ces vieux messieurs de l’Institut.

    RYF (royal youpee force)
    Commentaire n°5 posté par Christophe le 21/09/2006 à 07h38

    Arballoche, enfin : tu dis
    “Parfois c’est encore plus bête que ça, on a un type qui donne pas d’interview, peu de concerts, sort pas de chez lui, genre JJ Cale. Peu d’artistes seront liés à lui si on mesure les collaborations, alors qu’Eric Clapton, qui a en partie obtenu le succès en reprenant des titres de JJ Cale et qui joue dans un style assez proche musicalement, a multiplié les duos et collaborations. Si on ne “taggue” que des éléments internes à chaque morceau, on fera certains liens. Si on prend des éléments extérieurs pour savoir qui travaille avec qui, on obtient des liens très différents.”
    Mais justement, si on prend Last FM par exemple, on peut construire les liaisons relationnelles entre artistes pour des tas de raisons, par morceaux ou par albums ou par artistes, pour des raisons musicales, historiques etc. Plus un algorithme qui met en relation ce que tu écoutes quand et le remet en perspective pour faire un tableau apparent de tes goûts sur une période donnée, etc.
    Certes, leur système est perfectible, mais j’aime ce principe fondé justement sur des affinités très fortes, mais que nous ne savons pas toujours exprimer (ni voir même dans bien des cas, ce qui surprend alors : tiens, j’écoute souvent Michel Delpech après Depeche Mode ! Tiens je zappe toujours le morceau de cet album qui est justement taggué avec un style que j’adore pourtant, etc.).
    Ca nous ramène aussi à la difficulté de définir Funk et Soul, alors qu’on sait tous fondamentalement reconnaître la différence entre un bon James Brown et… un bon James Brown.

    XENophile (soutenez RESF, ça ne fait que commencer les gars (et quand je dis les gars, j’embrasse aussi les filles)).
    Commentaire n°6 posté par Christophe le 21/09/2006 à 07h46

    dac avec Christophe pour James Brown !
    Commentaire n°7 posté par cactus du matin chagrain d’humour le 21/09/2006 à 08h13

    je voyais pas une critique christophe,
    MAIS mes lectures actuelles et mes idées font que je crois qu’on est toujours dans des jeux de langage négociés, des taxinomies, qui sont plus ou moins ouvertes, mais qui doivent exister pour que la communication puisse se faire :-)
    les dogmatiques disent “les catégories c’est comme ça et puis c’est tout”, ils les durcissent et les érigent en normes.
    les pls ouverts comme nous manipulent aussi les catégories, pas pour les mêmes raisons et pas avec la même dureté, l’état d’esprit est différent, mais les concepts le sont-ils, je me demande (pur jus de cerveau, pas très intéressant et ça dilue l’objet de ce billet).

    en fait si, tiens, la voilà la différence : avec les outils “personnalisés” type lastfm, on fait ressortir l’individualité des goûts. Les outils de dscription peuvent être communs (funk, hard, boléro, valse, majeur/mineur…), mais chaque appréciation est individuelle. Ce qui est cohérent avec des papiers précédents (ça tombe bien ;-)

    c’est cool, hier j’arrivais pas à metrre le doigt dessus, et tu m’y as aidé, merci.
    Commentaire n°8 posté par arbobo le 21/09/2006 à 10h31

    que ferais-tu sans moi !

    H4A ou h2o
    Commentaire n°9 posté par Christophe le 22/09/2006 à 10h02

    J’allais faire le parallèle avec ce qu’Amazon fait pour… tout en fait, dont la vente de livres. Ca a des côtés sympas (j’ai déjà découvert de bons bouquins avec ça) mais ça ne remplace pas le libraire ou le bibliothécaire qui vous fait découvrir son coup de coeur et les livres qu’il pense que vous allez aimer…
    Commentaire n°10 posté par Anna le 22/09/2006 à 12h34

    Silence total pendant 3 jours, j’ai vraiment dû dire une connerie !
    Commentaire n°11 posté par Anna le 25/09/2006 à 12h54

    Oh ben non Anna, voyons.
    En même temps - là je parle pour moi- y’a des posts que c’est tellement pas des trucs que je connais que bon, soit je dis rien soit je cause d’aut’chose.
    D’ailleurs avez vous vu comme le temps se lève là?
    Ahem, comme dirait l’autre.

    8FE
    Commentaire n°12 posté par laurence le 25/09/2006 à 13h47

    Oh bah non penses-tu, là il fait tout gris, sûr qu’il va encore pleuvoir avant ce soir !
    Commentaire n°13 posté par Anna le 25/09/2006 à 14h42

    Oh bon?
    La pluie s’est arrêtée là, le soleil brille , à nouveau.
    Y’a pud’saison ma bonne dame.
    Commentaire n°14 posté par laurence le 25/09/2006 à 15h51

    hello,

    pas convaincu par la qualité de musicmap. Ci-joint la ‘map” de …Lorie :
    http://www.music-map.com/lorie.html
    où l’on voit qu’elle est reliée d’une manière ou d’une autre à Slayer et autre Marylin Manson et à la même distance de Napalm Death, que de Mylène Farmer…

    Truc de ouf’ !

    A+
    Commentaire n°15 posté par Jeff le 25/09/2006 à 17h01

    Lorrie et Marilyn Manson ? Ca laisse rêveur…
    Commentaire n°16 posté par Anna le 25/09/2006 à 17h22

    pas convaincu non plus, c’est pour ça que je leur préfère nettement Liveplasma, comme je le disais.

    en même temps, lorie et marilyn manson ensemble, c’est bien plus drôle :-)
    J’aimerais bien savoir comment tourne leur machine, le seul point commun que je vois étant que ceux qui écoutent tout ça ont autour de 14 ans.

    Ps : emploi du temps chargé, anna, voilà tout. tous les 2 jours c’est intenable, 100 billets en 4 mois ok, mais là je fatigue ;-) C’est ça ou me mettre à jeter des trucs de 10 lignes, ce dont je n’ai aucune envie vu ce que j’ai commencé à faire jusqu’ici.
    Commentaire n°17 posté par arbobo le 25/09/2006 à 17h32

    Je m’en doutais, c’était pour relancer le débat et éviter la chute du blog rank !
    Commentaire n°18 posté par Anna le 25/09/2006 à 22h58

    Je viens de tomber sur cet article (via technorati). Félicitations pour ce survol des solutions innovantes pour naviguer diferement dans l’univers musicale.

    On voit bien plusieurs problemes… les differentes approches, les differentes sources d’informations utilisées et comment les systèmes peuvent montrer leur limite car pour un sujet aussi subjectif et pationnel que la musique… effectivement.. on n’est pas dans la science exacte et ce serait pretentieux d’affirmer predire les gouts de chacun…

    Créateur de Liveplasma, je ne crois pas avoir cette pretention… j’essaye simplement de créer un site qui donne envie et qui donne des pistes… de découvertes… libre à chacun d’écouter, d’éssayer…

    Commentaire n°19 posté par LivePlasma le 26/09/2006 à 02h05

    merci d’être passé, et bravo pour ton site.
    un jour j’aimerais bien voir la moulinette qui tourne derrière ;-)
    Commentaire n°20 posté par arbobo le 26/09/2006 à 10h43

    ta prochaine navette c’est pour quand ? :-(
    Commentaire n°21 posté par Cactus le 26/09/2006 à 16h01

    au fait moi qui lis tout partout presque tout le temps puisqu’immobilisé dans mon fauteuil par chance non roulant ce qui veut dire que biento reprise boulo pas métro et dodo :

    live plasma : rien au bout du lien : une plaisanterie ?
    Commentaire n°22 posté par Cactus le 26/09/2006 à 16h03

    le lien fonctionne à partir de mon article :
    http://www.liveplasma.com/

    avec les www, ça fonctionne ;-)
    Commentaire n°23 posté par arbobo le 26/09/2006 à 17h19

    et que dire des connections faites à partir des bootlegs, mashup et autres bastard-pop, qui souvent mélangent des titres qui n’ont absolument aucune affinité entre eux à priori, si ce n’est une rythmique commune sut tel ou tel morceau…
    Pour le coup effectivement on peut grandement élargir son horizon musical.
    Mais il ne faufrait pas non plus que le grand écart repousse…
    Commentaire n°24 posté par rififi le 26/09/2006 à 22h07

    yaeh !
    bien vu l’ami. et j’ai aussi oublié de parler des remixeurs, certans ont bossé sur des morceaux de groupes qui ne connaissent même pas l’existnce les uns des autres.
    parfois un petit groupe prend de l’ampleur parce qu’un remixeurs de renom s’est penché sur lui.
    et il y a aussi les mix, apparaître dans le même mix crée des connextions hasardeuses, si on prend l’exemple du cd des 2 many djs, c’est flagrant.
    bref ça n’en finit pas, j’aime bien :-)
    Commentaire n°25 posté par arbobo le 26/09/2006 à 22h49

    Ouais. et des fois y a des mecs qui font des articles sur des trucs qu’ont quasiment aucun rapport. Alors ça crée encore plus le bronx.

    par exemple http://www.pop-hits.info

    hrq (comment veux-tu que…?)
    Commentaire n°26 posté par Christophe le 27/09/2006 à 13h31

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