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Topic: des disques...
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Des vidanges, des angelures

par arbobo | imprimer | 28nov 2009

On cherchait l’album de la décennie, et au détour d’une proposition de bilan décennal, cette proposition farfelue de Thom. Dépôt de bilan, ça oui.

Des vidanges des angelures, voilà le bilan de l’album de Noir Désir de 2001. Epanchements lacrymaux, morceaux dansants comme un coup de trique, ah elle est belle la scène rock bordelaise, je te jure :-/

C’était bien la peine de faire reconnaître auprès des plus rétifs, enfin et après tant d’années, l’existence et la qualité du rock français. En un album, ils dressent un pont gros comme ça vers la “chanson française”. Pauvres de nous, qui croyions avoir enterré Léo Ferré, et qui le retrouvons fleurissant au milieu d’un album “de rock”. La cata.
La cata totale. A quand un duo de Cantat avec Vincent Delerm rendant hommage à Trenet? A quand la tournée triomphale en compagnie de La grande Sophie sur un album co-écrit par Dabadie?
C’est foutu, je vous dis, pliez les gaules on rentre et on fait la demande de passeport, en espérant que les rosbifs veulent bien de nous.

Et puis cette voix, mes aïeux. D’accord, tu t’es pété les cordes vocales en tournée, et on t’a interdit de parler des semaines. Et patati et patata, pourquoi pas un mot des parents pour éviter la piscine, tant qu’on y est?! On est quand même d’accord pour dire que Keith Moon, c’est ça la grande légende du rock. Pour dire que ce taré de Keith Richards sniffant les cendres de son daron, ça c’est rock.
Bashung agonisant a fait sa dernière tournée en restant debout autant de morceaux que son corps lui permettait, alors pas de quoi faire le difficile pour deux petites cordes vocales enflammées qui pourraient,en cas de rupture sur scène en direct, ouvrir grand les portes du panthéon mondial du rock. Merde quoi, arrêtez de voir petit les gars, l’Amérique quoi, c’est pas de la merde, fingqueue bigueu!

Qu’est-ce que le public en a à battre que tu te pète la voix et que ce soit le dernier album? on veut du rock, du sang craché sur la scène, une mort à la Molière, quoi, à défaut de Bon Scott. La légende, on vous dit ! La légende!
C’est quand même pas en se mettant à la colle avec les fans de Brel qui peuplent les maisons de retraites que Noir Désir pouvait devenir le plus grand groupe de rock français. On y croyait pour de bon depuis Club 666.667, on y croyait dur comme fer.

On n’avait rien compris. Toutes ces années à croire qu’on avait trouvé “le” grand groupe de rock français, le successeur des autres bordelais Strychnine, mais en plus, mais en mieux. Strychnine, en voilà un nom rock, direct et mauvais comme la gale. Alors que… “noir désir”, on dirait un extrait d’un poème romantique, ça sent l’étudiant en prépa lettres qui récite du Lautréamont à sa belle. Il fallait vraiment qu’on soit désespéré par Téléphone, qu’on soit honteux d’être la patrie de Bijou (ohlala, Bijou, mein gott!), pour ne pas avoir vu le coup venir.

Pas surprenant qu’en 2009 le groupe ne trouve rien de mieux à enregistrer que “le temps des cerises”, la plus vieillottes et la moins explicite chanson politique de tout le répertoire. Encore et toujours le syndrôme de l’étudiant en lettres. Peter Doherty, en voilà un qui assume jusqu’au bout son côté lettré, et que ça n’empêche pas de faire du rock, oh moins inspiré et léché que celui de Noir Désir, mais du rock au moins.
On attendait l’apothéose, mais la carrière de Noir Désir était achevée, finie, close, depuis cette compile de remixes branchouille sortie en 1997, qui signait l’abandon du rock et l’abonnement à Notre Temps. C’est trop peuple, le rock, et pis c’est pas patrimonial, et pis c’est pas littéraire, comment tu veux entrer à l’Académie française en criant “fuck” toutes les deux minutes, mon pote! Alors que se prendre pour Jim Morrison qui lui-même se prenait pour un poète sans jamais convaincre que lui-même, là c’est bon, coco, on tient un concept. Le groupe “grandit”, traduisez qu’il va pouvoir passer dans les talk-show d’Europe, RTL, et la consécration, Taratata. Plus mièvre l’avis, sur le monde, plus terne l’envie, de les écouter.

Et puis tous ces instruments de partout, et Akosh S., superbe saxophoniste mais pourquoi pas faire venir un big band tant qu’on y est. C’est qu’ils étaient signés chez Barclay tout de même, ces cocos là. Peu importe la major qu’il y avait derrière, non, ce qui compte c’est que Barclay c’est les yéyés, c’est Françoise Hardy, Aznavour, alors Bordeaux capitale du rock merde les gars, et Françoise Hardy elle a inventé la techno, c’est ça?
Tout y est, tout y passe. Un peu de jazz, un peu de chanson, et le côté “ethnique”  balkanique pour faire comme Manu Chao (ah merde, il parait qu’il tient la gratte sur ce disque!), et prouver quoi? Prouver qu’on est bien altermondialeux tendance Larzac du 11e arrondissement, comme s’il fallait ne surtout pas faire de rock et laisser ça aux skins? Quelle déception, le plus beau disque de rock français jamais réalisé, ç’aurait dû être celui-ci, ç’a failli être celui-ci, mais les porte-voix supposés de la bande anar n’ont commis que le plus gros succès bobo depuis Manu Chao, succès radio à la clef. Et vu qu’on a tous des goûts de ploucs sous nos airs snobs, on adore ce disque, et sincèrement en plus. Heureusement que le vrai snob en moi veille pour restaurer un peu d’ordre!

Allez, au boulot les mecs, si vous voulez que Canal+ et RFM sponsorisent votre prochain album, va falloir le terminer, cet enregistrement. Et bonne chance pour la décennie, il parait qu’il vous reste encore 2-3 UV à passer pour avoir cette foutue licence.



Comments

38 Commentaires


  1. 1 Thomas on novembre 28, 2009 13:46

    Tu as oublié de signaler la participation de Brigitte Fontaine, ce qui suffirait en soi à faire fuir tout le monde…

  2. 2 arbobo on novembre 28, 2009 13:53

    pour moi ça rattrape plutôt :-)
    d’où “l’oubli” ^^

  3. 3 lyle on novembre 28, 2009 13:57

    Noir Désir + Brigitte Fontaine ?!!!??!!!?!???

    It must be Hell…

  4. 4 arbobo on novembre 28, 2009 14:03

    nan rassure-toi lyle, y’a manu chao à la guitare pour compenser ^^

  5. 5 lyle on novembre 28, 2009 14:19

    Manquerait plus que le chanteur de Eiffel pour descendre au plus profond des Abysses…

  6. 6 arbobo on novembre 28, 2009 14:22

    ça c’est perfide ^^
    autant dire son nom, du coup, Romain Humeau, je ne sais plus sur quels titres il est présent

  7. 7 Xavier on novembre 28, 2009 14:25

    C’est vrai qu’un morceau comme l’Europe, c’est vraiment commercial tendance RTL2!
    Nan, sans déc, cet album est bien meilleur que 666667. On est bien sur très loin de Radiohead et Kid A, mais leur manque d’inspiration rock commencait à trop se voir….

  8. 8 lyle on novembre 28, 2009 14:30

    Perfide ? Moi ? Naaaaaaan…

  9. 9 arbobo on novembre 28, 2009 14:33

    eh eh ^^
    je ne dis nulle part que ce disque est mauvais, il ce serait drôlement mentir car c’est un disque magnifique, mais ça n’enlève rien au fait que tout ce que je dis ici, en grossissant le trait, est vrai :-)

    cette prétention puérile à être “littéraire”, ces invités de toute part sans aucune cohérence artistique (eiffel, manu chao et fontaine sur le même disque, et un texte de ferré, c’est une vraie bouillabaisse soyons franc)…

    ça m’a d’autant plus amusé d’écrire ce texte que lorsque GT a fait sa liste des albums de la décennie, c’est moi qui lui ai suggéré d’ajouter celui-ci :-)

  10. 10 dr frankNfurter on novembre 28, 2009 14:34

    C’est drôle moi qui pensait qu’être signé depuis le début sur le même label que Jean Ferrat, Patrick Juvet ou Mireille Mathieu, c’était rock’n'roll ^^

  11. 11 arbobo on novembre 28, 2009 14:38

    je ne sais pas qui est le plus perfide du lot, j’ai pris soin justement de citer 2 artistes du label qui ne souffrent pas la critique, qui n’ont rien de ridicule, pour qu’on ne me taxe pas de mauvais esprit ;-)

    en fait si, totu cet article est fait de mauvais esprit, mais bon, puisque tout est vrai, comme le confirment vos propres ajouts…

  12. 12 Xavier on novembre 28, 2009 14:45

    Bon, tu cites Peter D. J’avais commencé mon Top of the Flops sur lui, mais renoncé après l’écoute de l’album Grace/Wasteland ruinant mon angle d’attaque (cet album est vraiment sympa et travaillé). Mais ta phrase à son sujet relance presque mon envie de le faire redescendre de son piédestal: Doherty n’a que rarement été rock, et en tout cas certainement pas sur son dernier album, qui est tout sauf rock!

  13. 13 arbobo on novembre 28, 2009 16:04

    xavier on s’éloigne de noir Des mais tu soulèves un paradoxe très intéressant.

    The Clash fut étiqueté “punk”, alors que c’était 1/un groupe de rock, 2/plus ouvert que les autres au reggae et au funk.
    Ceci dit pour mémoire.

    Pete Doherty est un “personnage rock”, il personnalise le rock durant les années 2000. C’(est un fait, indépendamment de sa musique. Effectivement son album solo rappelle un peu de tout (trop de choses, probablement) mais pas spécialement le rock. Je ne suis pas certain que ça change grand chose à ce qu’il représente.
    opinion perso :-)

  14. 14 daniel on novembre 28, 2009 16:28

    c’est marrant j’étais justement en train de ré-écouter cet album après l’avoir déterré des combles, depuis deux trois jours, et je me disais que c’était quand meme pas mal… ta mauvaise foi n’est pas de très bonne qualité (pas assez de bonne foi !) arbobo ça se sent, mais ton texte m’a bien fait marrer et il y a sûrement quelques vérités à en tirer… par ailleurs j’ai toujours trouvé leur reprise de Ferré sublime, pour moi le meilleur morceau de l’album avec le bouquet de nerfs (mais c’est vrai qu’on est loin du roi rock)

  15. 15 Vaness on novembre 28, 2009 17:41

    Ben didonc, t’es remonté ! Fais gaffe, Cantat a collé des baignes pour moins que ça ! ;o)

  16. 16 Ska on novembre 28, 2009 18:01

    C’est marrant, à force de lire des horreurs sur Cantat et ND depuis 2003, ce texte ne me fait pas rire. Car le côté “littérature pour les nuls”, etc, j’ai l’impression de l’avoir lu sous les plumes de gens profitant de ce que l’on sait pour régler des comptes avec ce groupe… Bref, ça ne fait qu’accentuer mon amertume, et même si je sais que tu aimes l’album, la référence à la triste reprise du Temps des cerises en 2008 est un coup bas assez perfide. Car, là, oui, évidemment, c’est l’ombre d’un groupe qui n’est plus - seulement pour un temps, espérons-le, que la carricature de lui-même… Pas sûr que tout le monde dans le groupe ait voulu sortir les deux morceaux en question comme ça, plus l’impression qu’il fallait occuper le terrain, donner des gages d’un retour…
    Quant à lire, dans les commentaires notamment, que cet album n’est pas rock, c’est - comme souvent - réduire le rock à une toute petite chose, alors que ce disque est définitivement rock et que le genre - si genre il y a - a tout a gagner à se confronter à des styles voisins… Sur la tournée consécutive, je vous assure que ND continuait de porter haut et fort l’étendard du rock. Et il suffit d’écouter Zone libre, projet parallèle de Teyssot-Gay, pour en être convaincu…
    Au final, que DVDF soit le dernier album de ND, c’est ce que - secrètement - je souhaite… Pas envie que la légende de ce groupe soit gâchée par un album indigne (les deux titres de 2008 suffirent)… Maintenant, j’espère, qu’ailleurs, autrement, on pourra entendre à nouveau la voix de Cantat…

  17. 17 Xavier on novembre 28, 2009 18:07

    “Pete Doherty personnalise le rock des années 2000″

    bon sang, c’est exactement ca qui m’énerve, alors meme que bien que je ne sois pas grand fan, je trouve que musicalement il ne mérite pas un TOTF. mais je crois que je vais me lancer sans aborder le coté musical (périlleux…)

  18. 18 Thomas on novembre 28, 2009 18:29

    Euh. Mon commentaire il est où ?

  19. 19 Thomas on novembre 28, 2009 18:30

    Il est parti…

  20. 20 Thomas on novembre 28, 2009 18:30

    Et Wordpress me dit que j’envoie mes commentaires trop vite en plus ! “Calmez-vous” !

    Putain, Christophe il doit malheureux, ici :-)

  21. 21 Thomas on novembre 28, 2009 18:31

    Donc sinon, Pete Doherty n’a que rarement été rock.

    Donc ceci, c’est de la polka en fait :

    http://www.youtube.com/watch?v=lmSgP711jfI&feature=fvw

  22. 22 Thomas on novembre 28, 2009 18:32

    (comment ça je mets la pression à Xavier avant son TOFT ?)

    (oui ? non ? oui, bon, peut-être)

    (mais c’est rien à côté de ce qu’il va manger s’il touche aux Libertines…)

    (évidemment sur l’album solo, je serai plus tolérant ^^)

  23. 23 arbobo on novembre 28, 2009 22:19

    ska, je comprends,
    il y a é manières d’entrer dans le top of the flops, au premier ou au second degré,
    et comme christophe je préfère m’attaquer à de grands disques,
    mais comme tout disque a ses travers, ses défauts,
    on peut toujours trouver une faille,
    effectivement c’est un grand disque, mais je crois m’y attaquer “à la loyale”, je parle du contenu du disque, rien de plus.

    et je ne fais que moquer gentiment (christophe me trouve un peu méchant, donc ça doit vouloir dire que je suis TRES méchant),
    mais comme dit daniel on sent que j’aime et respecte ce disque, en me lisant.

    les plus grands, bashung, ND, christophe, prouvent qu’on ne parvient pas à s’éloigner de la “chanson”, qui pèse en france d’un poids démesuré, avec totu ce que ça implique de rapport au texte. c’et une vérité bien banale, dont ce disque n’est qu’un exemple un peu plus flagrant que d’autres.
    péché véniel, mais pas inexistant.

  24. 24 lou on novembre 29, 2009 8:15

    Total accord avec toi et Jean-Marie (special LP) ! Pour Bertrand Cantat, il faut restaurer la peine de mort !
    Tiens, dans quelques heures, je vais diffuser ‘Gagnants / Perdants’, en relation avec Musil, le con ! les Allemands n’ont pas pu l’avoir, il a eu le toupet de mourir à temps, dans sa baignoire, comme Claude François. Tous les salauds vont au paradis. Heureusement, Thom, toi et moi, on se fera un poker d’enfer - on trouvera bien un quatrième en couverture.
    :))) LOLLOLLOL et tout ça —

  25. 25 arbobo on novembre 29, 2009 11:16

    plus de 20 comms sans allusions douteuses sur Cantat, c’était trop beau…

    dommage, lou, qu’en plus d’une accusation tordue, tu passes à côté de ma critique de la fascination morbide pour les destins d’artistes brisés en pleine jeunesse. Tant pis. la belote promet d’être agitée..

  26. 26 Vaness on novembre 29, 2009 19:43

    Je veux pas faire ma rabat-joie (ou ma chiante tout court aussi) mais mon comm contenait une allusion pas très glorieuse sur Cantat(j’ai pas pu m’empêcher, désolée hein).
    C’pas grave si tu lis pas mes commentaires, ils doivent pas être intéressants !!

  27. 27 lou on novembre 29, 2009 23:02

    Euhhh… l’accusation (tordue, soit, c’est une nuance) ne portait pas contre Bertrand Cantat.

    Bon, je vais faire de l’explicit content.

    Cantat s’est retrouvé, il y a six ans et quelques mois, dans une querelle qui a tourné en bagarre avec sa chère et tendre, aussi bourrée que lui. Ca commence à être plus clair ?
    Est-elle tombée avant qu’il ne la pousse ? En tout cas elle n’a pas eu le temps de lui jeter à la tête le bronze de Barbedienne mis à disposition de tous les clients agités dans les hôtels de luxe.

    Noir Désir a continué à travailler, un peu. Cantat est revenu, pas détruit, peut-être plus fort dans la simplicité.

    Gagnants / Perdants est une chanson intéressante, peut-être pas plus, sûrement pas moins. J’ai tout de même réussi à la caser en illustration d’un texte de Musil et d’un autre d’Artaud, en compagnie de Nietzsche, et quand je fais un article sérieux (si ! ça arrive !), il n’y a aucune confusion possible.

    Le Temps des cerises, qui dérange encore, tant mieux, est meilleur dans l’interprétation (qui n’est pas meilleure que celle de Mouloudji).
    On pourrait aimer Mouloudji et Jean-Marie LP (comme l’a dit Brice Boutefeux, il en faut toujours un), j’aime Mouloudji.
    [là, il y avait un point à la ligne]

    Et j’oubliais Brigitte Fontaine, mais ce serait un peu long pour un commentaire - quand les bases manquent, il en faut des pages de cours.

    Pour ne plus risquer de gagner davantage de commentaires sur mon îlot, je dois préciser que je me plais à écouter Jacques Higelin, qui a fait ses débuts (et la suite, aujourd’hui encore) avec Brigitte Fontaine, sous l’égide de Saravah, la maison d’édition de Pierre Barouh, un très grand.

    Et dix de der ! ;)

  28. 28 arbobo on novembre 30, 2009 0:05

    à tous (message préventif) : vous me laissez répondre à Lou sans vous en charger, je vous en remercie d’avance, ça passe déjà les bornes alors ne faisons pas dégénérer le truc.

    @ vaness : j’avais vu, mais comme je ne voulais pas qu’on aille dans cette direction j’ai gardé un silence poli ^^
    d’ailleurs regarde où çà a mené lou!

    @ lou : mon petit pote, tu vas commencer par la fermer, parce que proférer des injures publiques c’est pas très jojo.
    ensuite parce que je n’ai pas vocation à recevoir des coups injustement sans réagir, et crois bien que vu les coups portés je prends sur moi pour ne pas sortir de mes gonds.
    J’ai parfaitement compris que c’est moi que tu accuses de faire cause commune avec Le Pen (mais écris au moins son nom, ce sera moins faux derche, moins minable de ta part), et tes cours d’histoire et de culture politique garde les, j’en ai reçus de personnes aussi calées mais qui, elles, au moins, savent lire.

    Nulle part dans cet article il n’est question de marie trintignant (ça t’écorcherait la gueule d’écrire son nom à elle, aussi, on dirait, tu as le clavier sélectif, ça aussi c’est minable), et contrairement à toi je ne compte pas refaire un procès qui a été (longuement) jugé.
    Si tu réagissais moins bêtement lorsque tu lis le début d’une critique sur Noir Désir ou sur Cantat, tu aurais lu mon article, certes critique et dur mais également admiratif, d’ailleurs Daniel trouve même que c’est l’admiration qui ressort plus que le reste (ce dont je doute).
    Enfin, je ne compte pas te donner de justifications ou de preuves détaillées de mes opinions et actes politiques. Parce que des accusations gratuites, bêtes et méchantes comme celle que tu viens de me balancer salement dans la face deux fois de suite, sont tellement dénuées de fondement que ne vois pas pourquoi ce serait moi, que tu injuries, qui devrais me justifier.

    en gros tu as deux options dignes : la fermer ou t’excuser. Ca se fait, quand on a passé les bornes et insulté sans cause. Rien ne t’y obliges.
    tu peux aussi continuer à déblatérer n’importe quoi sous prétexte que tu ne peux pas t’empêcher de déverser de la bile dès qu’on appuie sur le bouton “noir désir”, même lorsqu’on parle d’un disque sans aucun rapport avec la mort de trintignant et la condamnation de cantat.
    C’est nul, c’est hors de propos, mais comme je ne suis pas du genre à pratiquer la vengeance, je ne bannirai même pas ton IP comme l’idée m’en a effleuré sous le coup de la colère.

    bref, tu t’es décrédibilisé, tu m’as craché dessus, je crois que l’addition est suffisamment lourde pour ne pas en rajouter.

  29. 29 lou on novembre 30, 2009 3:13

    Et si on laissait la parole aux autres ?

  30. 30 Christophe on novembre 30, 2009 8:31

    Merde de merde, mon comm’ de samedi est pas passé ? Et je pars bosser, donc je vais revenir.

    En substance

    1° je disais avoir bien rigolé, que je n’aime pas trop cet album pour des critères cités par Arbobo, nonobstant une très grande qualité musicale d’icelui (l’abum, pas Arbobo (quoique, comme mélomane, il se pose en cador notre Arbogosse).

    2° Lou : j’ai rien compris à tout ton baragouinage sur la peine de mort etc., bien que je trouve ça délirant. J’ose croire que tu ne considères pas que ce billet a un lien quelconque avec le tabassage de Vilnius, parce que ce n’est nullement le cas. Donc tes allusions pourries alors que ce billet est sur un album un chouia surestimé, c’est tout, est franchement nul.

    Vraiment nul.

    Maintenant, je trouve que Noir Désir, qui ne m’a jamais terrifié mais dont j’apprécie les albums régulièrement, a été un peu casse-couilles dans les années 2000, musique un peu trop éthérée et alambiquée aux collaborations moyennement bien intégrées (pourtant j’écoute Akosh depuis bien avant). Finalement, la trajectoire perso de Serge Teyssot Gay montre bien la richesse de ces musiciens dont ND n’était peut-être plus le bon format, ou alors il aurait fallu pouvoir encore continuer cette évolution (un peu à) la Talk Talk je trouve) vers plus d’indépendance, ce que l’histoir n’a malheureusement pu permettre jusque maintenant.

    Enfin, sur les mauvais titres sortis récemment, reconnaissons que ce n’est pas bon, en tout cas pas intéressant, et qu’on ne peut pas dire que ce soit complètement coupé de la tendance engagée par DVDF, moins rock, plus… je sais pas comment dire.

    Bon, je vérifie si ce comm passe et je vous laisse, en espérant que ceusses qui lisent en traviole un texte sans ambiguïté (pour quelles raisons ? je ne sais et je m’en fous) vont soit aller faire un tour ailleurs pour déverser leurs insultes, soit argumenter de façon moins absconse et plus directe, en démontrant où se situerait la vilénie dans le billet d’Arbobo.

    Qui pour moi n’est sans aucun doute qu’un déchirant retour en arrière sur un album mythique mais un peu toc, ce DVDF très étonnant et intéressant mais un brin putassier parfois, arty peigne cul à d’autres endroits, et beaucoup moins rock’n'roll rentre dedans comme on a pu les aimer avant. Et paradoxalement, également un album de toutes beauté. Comme quoi, on doit savoir vivre avec nos paradoxes et les exprimer.

    Je plussoie donc ce qu’écrit Arbobo sans y voir de malice, et je me réjouie qu’on puisse objectivement parler de cet album sauf quand on vient y mélanger ce qui s’est passé ensuite, dont je ne saurais accepter tout déterminisme à la noix voulant faire croire que le tabassage de Trintignant était en germe dans cet album. Ce qui est n’importe quoi.

  31. 31 daniel on novembre 30, 2009 13:11

    tiens et si l’on parlait des premiers Noir Dés ? lors d’une récente réécoute j’ai été frappé par le très mauvais niveau du batteur… du lourd, du très lourd, à en gâcher (presque) des morceaux sublimes pour plein de raisons (écoutez à l’arrière des taxis, ça suffit pour se faire une idée)… je suis passé à côté d’un truc ou bien ?

  32. 32 Vaness on novembre 30, 2009 15:59

    ah oui désolée, je retire ma remarque, j’avais pas l(o)u que certains manquaient cruellement d’humour…

  33. 33 arbobo on novembre 30, 2009 16:54

    ben apparemment c’est lui qui en a tellement que je n’ai pas su le comprendre,
    mais peut-être ai-je la comprenette aussi lourde que les mains du batteur sur les premiers albums :oD

    cela dit daniel, les disque de la fin des années 80, pas seulement français, sont souvent d’une production et d’un mixage désolants, je préfère retenir la qualité de mes 3 albums préférés, du ciment/tostaky/666

  34. 34 Ska on novembre 30, 2009 18:34

    Oui, c’est vraiment le mixage et la production qui font tant vieillir les premiers ND (même Du ciment, je trouve). Après, c’est clairement autre chose, comme s’ils avaient trouvé “leur” son. Et il est vrai que les premiers morceaux je préfère les réécouter sur les deux lives…

    PS : Arbobo, il y a “comprenette lourde” (c’est une chose) et humour lourd… Là, il y avait assez justement de quoi t’agacer, c’est bien normal…

  35. 35 arbobo on novembre 30, 2009 19:49

    passons, c’est entre nous et c’est moins passionné d’en discuter en privé.

    sans rire, pour moi avec 666, pour moi ND devenait indéboulonable et mine de rien se panthéonisait comme plus grand groupe rock français,
    alors que si bon soit-il (et il est excellent), Des visages des figures fait ce que d’autres savent aussi faire, et trahit un syndrôme bien français, la fameuse “quête de respectabilité”, non pas sociale (encore heureux) mais littéraire.
    et sur ce terrain là, je préfère un silvain vanot ou un dick annegarn, donc DVDF ne m’apporte rien, là où 666 me clouait le bec.

  36. 36 yosemite. on novembre 30, 2009 22:14
  37. 37 Mademoiselle Catherine on décembre 1, 2009 10:09

    Merci pour ce beau cassage de mythe Arbobo (le cassage de gueule, ce sera un peu plus tard) (pardon!).

  38. 38 daniel on décembre 3, 2009 8:56

    ah je me demandais justement si c’était pas lié aux conditions d’enregistrement, puisqu’après il me semble que le batteur (son nom m’échappe) s’en tire très bien… ça doit être ça alors ! bon du coup je réécoute les vieux noir dés et… qu’est ce que c’est bon !

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