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Topic: ABC EFG, transversales
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C… comme “culte”

par arbobo | imprimer | 1oct 2006

Quand un publicitaire ou un mauvais journal veut promouvoir un truc destiné aux jeunes, il sort son tampon “culte” et il en barbouille le formulaire de haut en bas.

Comble du ridicule, certaines campagnes font le lancement d’un CD/film/etc. avec ça. J’explicite : le disque sort tout juste, personne ne l’a écouté, et la pb annonce qu’il est “culte”. Culte pour qui, vu que personne n’en avait entendu parler, on se demande…

Il y a au moins un exemple de film culte avant de sortir, et resté culte alors qu’il ne sortira jamais : le Don Quichotte de Terry Gilliam. Son projet chéri, tant de fois repoussé, enfin monté, agoni par des catastrophes improbables dignes des 7 plaies d’Egypte, restera inachevé. Seul vestige, le documentaire sur le tournage, sorti en salle sous le titreLost in la Mancha, récit d’un ratage incompréhensible, contribuant au “culte” du projet maudit. Car la malédiction fait beaucoup pour le culte.

En musique, le culte existe aussi. Mais il ne précède pas l’artiste, il le poursuit. Souvent alimenté par la présence et par l’accumulation de pépites (comme pour Nirvana), le culte grandit dans l’absence. Dans la mort, celle de Kurt Cobain ou de Jeff Buckley. Ou dans l’attente. L’attente, spécialité anglaise. Attente du futur Massive attack, dont le 2e album mit tant de temps à sortir que des nouveaux venus, Portishead, lui volèrent de quelques mois la politesse. Attente d’un hypothétique 2e disque de Lee Mavers, plus connu sous le nom de The La’s. En 1989, the La’s sortent chez Go! leur premier album aussitôt salué comme la relève des Smiths, joyau pop anglais inattendu et célébré.
Mais voilà, Lee Mavers est totalement dégoûté par le travail du producteur Steve Lilywhite, et consacre la moindre interview de promo à cracher sur ce disque, le renier. Il va jusqu’à faire circuler une démo au son pourri, en clamant que c’est ça qu’il fait, pas la merde aseptisée qu’il voit dans son disque officiel. On a attendu une nouvelle version de l’album, maintes fois annoncée, puis un 2e album, annoncé, démenti, repoussé… De The La’s il ne restait plus que Mavers, seul contre tous, attendu, attendu, puis progressivement oublié. Disparu, aux oubliettes le génie de la pop.

Mais si the La’s ont fait un album acclamé, ils n’ont pas eu le temps de devenir un vrai phénomène. Alors que My Bloody Valentine a bouleversé bien des oreilles. En 3 albums et quelques EP, ce groupe est devenu le centre l’attention du rock indépendant, son étendard.
Lorsque Loveless est sorti en novembre 1991, je fais partie de ceux qui étaient déjà conquis par ce groupe (Soft as snow (but warm inside) est un de leurs titres auxquels j’ai fait allusion récemment). Et pourtant j’ai reçu un de mes rares chocs d’auditeur. Sidérant. Avec ce disque le rock venait de gagner 10 ans d’un coup, d’ouvrir des frontières, et accessoirement de nous balancer dans la gueule la plus jouissive des torgnoles. Alors évidemment, on en redemandait.

Un groupe culte, vous allez voir ce que c’est. A l’époque, déjà, les Inrockuptibles faisaient chaque année un palmarès. Avec plusieurs catégories, consacrées aux films, aux livres, aux événements marquants, et évidemment à la musique. Meilleur album, meilleur single, concert, etc. Et aussi, espoir de l’année suivante. Loveless a trôné en tête du palmarès album, ok. Mais ensuite, alors que la presse spécialisée regorgeait de mauvaises nouvelles sur l’état du leader Kevin Shields, camé aux amphé et aviné comme pas deux? Les projets prenaient du retard, on annonçait des dates, puis on les annulait. Palmarès 1992 : “espoir 1993 : My bloody valentine”. Je fais partie des milliers de lecteurs qui ont envoyé cette réponse, qui figurait en bonne place dans la palmarès final. Palmarès 1993, “espoir 1994 : My bloody valentine”. Et Pour que cette réponse figure au palmarès il fallait être un bon paquet de mabouls à clamer notre attente. L’effet de Loveless sur nous ne s’était pas estompé, et on réclamait notre dose. Je ne sais plus au bout de combien de temps My bloody a fini par sortir du palmarès publié. Mais quand on parle de groupe culte, en voilà un !

J’avais adoré le premier fim de Sofia Coppola, le tendre et désespéré Virgin suicides. Mais même sans ça je serait allé voir Lost in translation. Pour une bonne raison : entendre ENFIN des titres inédits de Kevin Shields, composés pour ce film. Six titres assez décevants, surtout comparés à ceux plus anciens qu’ils cotoient sur la bande originale. Mais bon, c’était assez pour raviver l’espoir.
Il est temps de combler le trou qui succéda au culte, Kevin.



Comments

1 Commentaire


  1. 1 arbobo on janvier 8, 2012 14:09

    Quelques commentaires à brûle-pourpoint (j’aime cette expression suranée) :

    Dans le genre attentes interminables :
    - le second Stone Roses (7 ans !) et qui fut une merde au finale, mais surtout celui qu’on n’attendait plus,
    - Brian Wilson (et les Beach Boys) avec le fantastique Smile, dont 500 000 pochettes déjà imprimés furent pilonnées car Wilson s’enfonçait dans la folie et ne pourraient jamais sortir le chef d’œuvre attendu (Arbobo nous contera ça un de ces jours n’est-ce pas ?),
    - les attentes entre les épisodes de Star Wars,
    etc.

    Ceci pour enquiller sur culte et son dévoiement marketing : effectivement, le culte implique des fanatiques, et quand l’œuvre n’est pas sortie et n’a même pas de public, effectivement, ça craint.

    Il y a aussi une assimilation succès/culte, qui fait les beaux jours du marketing, mais qui me fait hurler au moins autant qu’Arbobo et bien moins qu’Alain Rey (mais plus que le jardin de ma tante). On rajoutera aussi une série limitée, ou pire numéritée (mais pas obligatoirement limitée) pour créer cette impression de rareté qui créerait le culte.

    Enfin, autre série de pensées en cascades à la lecture de l’article d’Arbobo : notre société de décérébrés qui n’a plus de repères prend n’importe quelle merde comme sujet de dévotion, de Lorie aux Beatles c’est kif kif. Ces veaux d’or sont la base du culte, et on rajoutera du temps d’attente, du drame et de la mort, de la rareté, etc. pour que chacun construise son petit autel chez soi, avec ses objets du culte (je le sais, j’ai personnellement au moins une bonne centaine de disque par artiste que j’aime, un bon millier d’ouvrage sur Huysmans que j’adore, un bon million de pressages numérotés vinyl vert shaped de mes idoles, etc.).

    Pathétique…

    xe5
    Commentaire n°1 posté par Christophe le 01/10/2006 à 11h39

    Le Top 5 des cultes, selon moi :

    Des œuvres et artistes cultes, des vrais (je ne parle pas de qualité hein, ni de succès, ni de folie, mais de délire fanatique persistant) :
    - Elvis
    - Johnny
    - Star Treck
    - Le seigneur des anneaux
    - Jesus (euh non, hors concours)
    - Rocky horror picture show

    Perso, à part le seigneur des anneaux (que je ne re lis pas plus de deux fois par ann pour les grands crus, sinon une fois sûr…), ce n’est pas mes préférés.

    et vous ?

    ck4
    Commentaire n°2 posté par Christophe le 01/10/2006 à 11h45

    Délire fanatique ou hystérie de masse?
    mmhh.
    Enfin on voit l’idée.
    Ben je sais pas.
    De plus, culte suppose rituel (d’où veau d’or, pakon ça) alors bon…
    Les trucs cultes ne seraient-ils pas des représentants d’époques?
    Au sens où chaque génération se construit un pays fantasmatique de son enfance, et donc de son imaginaire auqeul se référer.
    je me demande si tout ce qui est donné (par qui, comment pour quoi?) comme culte n’est pas simplement une rassurance de (re)trouver qqchose qui nous “parle” d’une manière ou d’une autre, via un sens ou un autre.
    L’idée que la musique s’anticipe mélodiquement et rythmiquement et “contient” ainsi des émotions ou leur permets d’être exprimées via une canalisation sociale adéquate n’est pas si loin.
    Après lister les trucs cultes.. c’est comme la mode, ça se déculte au bout d’un moment , non?
    Commentaire n°3 posté par laurencedéblatÚre le 01/10/2006 à 12h00

    Justement, si on reste dans la pop culture des cinquante dernières années (un peu le champ de ce blogue), on doit pouvoir objectiver ce qui ressourt de véritable culte où l’œuvre ou l’artiste devient un caractère divinisé, avec cérémoniaux, organisation de manifestations et lieux cultuels, etc.
    Et là, les 5 que je cite (il y en a d’autres) sont vraiment hors du commun, par le nombre de personnes qui voeunt le culte, leurs âges très différents, leurs origines sociales, cultureles, nationales, etc. (anglo-saxons d’ailleurs, signe qu’à l’Olympe de nos jours on parle sûrement anglais).

    Maintenant, que tout culte soit simplement une régression fantasmatique, je suis d’accord, mais je n’aurait pas osé l’écrire. Et je pense qu’il en est autant pour les religions, désolé pour les croyants lecteurs de ce blogue : s’affider à une religion et s’inscrire pleinement (pas vaguement ou de temps à autres : pleinement, bigotement, fanatiquement, trad etc.) dans le culte est pour moi un auto-asservissement de l’homme, une régression à l’animalité (pardon les animaux) qui se cherche un fonctionnement soumis à une règle intangible qui guide la vie, une automaticité de l’ordre de l’acquis.

    Mais si on revient au cadre de cet article, je n’en démords pas : certains cultes sont franchement étonnants.

    tlc
    Commentaire n°4 posté par Christophe le 01/10/2006 à 12h11

    Oups, je voulais dire une aitomaticité de l’ordre de l’inné bien entendu, vous m’aurez rectifié ce lapsus

    26n
    Commentaire n°5 posté par Christophe le 01/10/2006 à 12h13

    Christophe:”auto-asservissement de l’homme, une régression à l’animalité (pardon les animaux) qui se cherche un fonctionnement soumis à une règle intangible qui guide la vie, une automaticité de l’ordre de l’inné”
    Mmhoui.
    …je dirais que le culte, les rites, les interdits donnés de l’extérieur (religion, et non foi) fonctionnent comme garde-fous, pare-excitations, défenses contrapulsionnelles, etc, mais au final on dit la même chose.
    Un vrai pbme est que pour ne pas avoir à voir/travailler sur/etc ces choses là, de quelque problèmatique qu’elles soient, en soi comme mauvaises/débordantes émotionnellement, on va les contrer chez les autres: d’où le fanatisme, et le côté “je veux le bonheur des autres parce que je sais mieux qu’exu ce qui est bon pour eux et comment les y amener- y compris par une coercition physique ou mentale”.
    Bon heu je dévie, et ça pourrait durer, pardon.
    Alors je suis d’acc:
    “certains cultes sont franchement étonnants.”
    Certains ont même des arguments frappants.
    Hélas.
    Même sur les tympans.
    Commentaire n°6 posté par laurence le 01/10/2006 à 12h28

    Je dirais plutôt hystérie de masse. Dès que qu’un “truc” (disque, film …) se met à marcher, à avoir un certain succès, il devient très vite “culte”. Maintenant c’est un peu du tout ou rien, plus de mesure.
    j’exagère un peu, tout nouveau groupe ne devient pas culte du jour au lendemain, mais c’est bien ce à quoi ça me fait penser.

    Il y a quand même au moins 2 cas différents : on ne peut pas dire que le “culte” Nirvana, dû à la disparition de Kurt Cobain soit la même chose que celui de My bloody valentine, pour reprendre ce que dit Arbobo, provoqué par l’attente. Mais est ce qu’on doit attendre d’un artiste qu’il “ponde” un album tous les ans ? Bon, d’accord, 6,7,10 ans c’est un long.
    C’est comme ça qu’un album ou un film devient culte avant même sa sortie : un bon attaché de presse s’empressera de faire monter la pression et d’amplifier la chose.

    Pour ce qui est du top 5 de Christophe, pour moi ça tient plutôt du culte quasi-obligatoire, ce que tu te dois de trouver culte. C’est particulièrement vrai pour le Rocky Horror Picture Show : sur le nombre de gens qui en parlent et disent qu’ils faut absolument l’avoir vu (le samedi soir à la séance de minuit avec riz et arrosage général), combien y sont réellement allés ?
    Ca me fait penser à cultissime : le truc que tu te dois d’aimer, sinon t’es complètement out, un gros ringard (culte / ringard, même combat) complètement… inculte. :-)
    Commentaire n°7 posté par rififi le 01/10/2006 à 13h00

    Autrement dit rififi:
    culte = à la mode.
    dans ce cadre là on est dans la vanité/identité sociale, dans l’appartenance à un groupe de pairs.
    La psychosocio nous informerait.

    Ceci dit, entre hystérie de masse et délire fanatique, je choisis l’hystérie, parce que majoritairement les gens sont plutôt névrosés que psychotiques :-)
    hahaha.
    ..et surtout parce qu’il s’agit de se donner un-e maitre-sse qu’on peut dominer (phénomène de désir de se faire désirer en repoussant l’objet … heu j’arrête pardon)
    Commentaire n°8 posté par laurencehifi le 01/10/2006 à 13h11
    je vous remercie d’avoir ouvert une rurbique “dossiers de l’écran” dans ce blog, qui en manquait cruellement.

    pour confirmer le culte de johnny : dans la campagne saintongeaise, je connais un pavillon dont le portail est flanqué de piliers, surmontés chacun d’un buste de johnny.
    véridique.
    tout blanc.
    sobre.
    miam.
    joli.
    sexy.
    bon goût….

    c’est pas tout ça, fat que vous quitte, il est moins 5 et à 16 heures j’ai culte.
    Commentaire n°9 posté par arbobo le 01/10/2006 à 15h56

    Ha ouais?
    Moi j’ai thé.
    Chacun son culte quoi.
    Faut juste pas péter plus haut que lui.
    Ahem.
    je vais me reprendre, si si.

    6LG (si léger…)
    Commentaire n°10 posté par laurence le 01/10/2006 à 16h01

    sur elvis : un truc que j’adore avec les Etats-Unis, c’est que dans ce pays TOUT LE MONDE a sa théorie personnelle sur la disparition d’Elvis.
    la théorie qu’il était un extra-terrestre, qu’il a fini par ne plus supporter notre atmosphère (d’où son embompoint), et serait reparti dans sa planète, est l’une des plus débiles mais pas la moins populaire de toutes. évidement il y a aussi des vairantes imploquant tantôt la mafia tantôt la CIA, bref, la routine américaine.
    Commentaire n°11 posté par arbobo le 01/10/2006 à 16h29

    Bon, sérieusement (si tant est que je puisse l’être après les huîtres d’arcachon avec Tarriquet puis le poulet landais avec cèpes du petit matin avec Pessac 96 puis les 3 fromages avec un rouge (!!! eh oui mais c’était bien quand même car c’était un grand cru pessac léognan 94), un gâteau au chocolat là-dessus avec un montbazillac 96 (léger et pas trop sucré) puis un Bas Armagnac VSOP (c’est à dire possiblement pas génial puisqu’il a moins de 5 ans et eput être corrigé à la première liqueur d’armagnac de l’année pour en remonter le titrage (l’alcool quoi, suivez nondudjuuu))) et je vais essayer de ne pas faire trop de couilles de frappe (hein ? mais non j’l'ai pas dit)

    Rifi et Laurence : hopopop, ne mélangeons pas “culte” (ou cultissime ) et “à la mode”. Arbobo et moi vous l’avons dit : il y a quelque chose (… … hmm, excusez moi, je m’interrompts, Marie Do revient du jardin avec une fraise des bois… excellllllllllllente) soit de bidonné, soit de fondamentalement bouleversant dans le culte. Même bidon, attendre 3 ans le nouvel album de Britney est une épreuve pour les émotions des filles de (euh… au pif) 12-16 ans.
    Donc, ne nions pas que la notion de culte soit avant tout un besoin de hiérarchie pour certains, une échelle avec une/des valeurs suprêmes : on dévotionne, on cultationne, on adooooooore.
    Cf l’exemple johnny en saintonge qui n’est pas possible avec britney au hasard.

    Je reviens à mon top5 : objectivement, citez moi les cultes que vous repérez comme les plus forts (hors politique et religions, toute subculture et mass culture acceptée).
    Et vous verrez que, même si les fans du Rocky HPS sont peu finalement, leur culte est si énorme qu’ils arrivent à convier des tonnes d’adeptes d’un soir à leurs conneries. et j’en passe. Donc super vrai culte.

    Nonobstant, pour tirer à la marge (je m’égaille mais à peine), je propose un autre top5 sur le culte (un peu gothique je l’admets):
    - The Cult
    - Blue Oyster Cult
    - Black Sabbath
    - Lords of the new church
    - et bien entendu Queens of the stone age

    2LL (une 4L quoi)

    zut, j’ai du corriger des tas de \\\ parce que mon post était trop long, résultat, mon robot m’a proposé GJM, et c’est nul.
    Commentaire n°12 posté par Christophe le 01/10/2006 à 18h44

    coucou Marie Do :-)

    Bon je mélangeais pas, je traduisais ce que rififi évoquait= on se trouvait là dans le cadre de la mode etc: le grand cru et les huitres pas cuites t’ont perturbé la lecturation :-)
    bon ou alors j’ai écrit à la vacomjtepousse, ce qui est sans doute pas faux.

    Commentaire n°13 posté par laurence le 01/10/2006 à 19h18

    …ha mais zut faut trouver un top 5 hors politique et religions.
    Heu.
    Alors là.
    Heu.
    Bouh.
    Mhhh.
    C’est marrant ça me vient pas du tout.
    Bon voilà, j’ai ma révélation du soir espoir: chuis nulle en cult-ure.

    pompompom
    Commentaire n°14 posté par laurence le 01/10/2006 à 19h31

    voila, la preuve est faite, je ne suis pas claire :-(

    je ne mélange pas, je diversifie, je complémente, j’hypothèse.
    Il y a les choses qui sont soi-disant cultes avant d’exister, et effectivement il y a un effet mode, et il y a le culte genre top5.

    Le Rocky Horror, effectivement, c’est vraiment un film culte (et pas vraiment à la mode) dont tout le monde parle etc.. OK pour les autres aussi, je disais juste qu’une bonne partie repose sur des on-dit, et pas toujours sur une vraie passion.

    Alors maintenant je vais essayer de réfléchir très très fort pour un autre top5.
    Et je veux bien une fraise des bois moi aussi. Merci

    Commentaire n°15 posté par rififi le 01/10/2006 à 19h59

    Meuh non Rififi, claire tu es car je suis guilty: j’aurais dû mettre un “???” (plusieurs, donc) après mon
    “culte = à la mode” afin de poursuivre le débat et non de t’imposer un point de vue qui n’en était pas un.

    PS j’aurais bien tenté les cèpes moi…

    SAJ (ha bon?)
    Commentaire n°16 posté par laurence le 01/10/2006 à 20h14

    tout comme pulp fiction est un film culte, ou les tontons flungueurs,
    mais c’est vrai qu’on a plus tendance à utiliser (et galvauder) cet adjectif pour les films, il me semble.

    elle “complémente”, dit-elle, eh bien vous en êtes une autre ;-)

    pour la playlist improvisée, je récuse Queens of, sauf à postuler la royauté de droit divin restons-en aux églises, et donc à ce petit groupe pop australien (oui, encore, je sais), The Church, qui nous livra quelques morceaux bien sympa dans les années 80, notamment un très inoffensif “under the milky way” qui a vendu quelques galettes en Europe. Fin de parenthèse :-)
    En revanche tu aurais pu penser à Judas’ priest
    Commentaire n°17 posté par arbobo le 01/10/2006 à 20h41

    je m’attendais à ce que tu dises Chan Marshall….

    et on peut rajouter les Beatles et les Rolling Stones. Côté livres je dirais bien Tintin, et peut-être Harry Potter.
    quoique ?

    Commentaire n°18 posté par rififi le 01/10/2006 à 21h30

    bien vu ;-p
    chan marshall, non,
    juste 2-3 mecs un peu croque ;-)

    les beatles, je suis qu’à moitié sûr, le culte a été le plus extrème de tous à l’époque, mais depuis?
    les stones, jamais vraiment culte,
    ou alors pas plus qu’oasis il y a 10 ans (comparaison injurieuse, mais c’est pas leurs musiques que je compare).
    prince dans les années 80? michael jackson à la même époque?

    barbara, un peu culte aussi pour son public.
    Commentaire n°19 posté par arbobo le 01/10/2006 à 22h04

    “barbara, un peu culte aussi pour son public.”
    Tiens je me demande.. être dit/reconnu “culte” n’est ce pas par le regard porté par les ceusses qui ne sont pas fans, mais reconnaissent que d’autre peuvent l’être totalement, et considérer que le/les artiste(s) rn question a/ont changé qqchose à leur domaine ou à un champ proche?

    Je dis une baitize?
    Commentaire n°20 posté par laurencélucubre le 01/10/2006 à 22h33

    pour les Beatles et les Stones, c’est vrai que c’est plutôt leur “opposition” qui est culte. On lit ou entend souvent des “Beatles ou Rolling Stones ?”.

    le culte vient d’abord des fans, après il peut y avoir reconnaissance du phénomène par les autres, mais je ne pense pas que ça soit lié à une quelconque influence dans leur domaine

    Commentaire n°21 posté par rififi le 01/10/2006 à 23h02

    Mouais.
    Enfin c’est surtout marketing et compagnie, quoi.

    Tiens, je suis étonné que personne ne l’ai fait, ça me semble pourtant un passage obligé, un must : “il y a des coups de pied au culte qui se perdent.”
    (heureusement que je suis là pour qu’on n’oublie pas nos classiques)
    Commentaire n°22 posté par Djac Baweur le 02/10/2006 à 10h59

    marketting et compagnie, ça dépend pour quoi. Et en fait, à la réflexion, non, je ne crois pas. D’ailleurs les tentatives de créer un phénomène de mode artificielement par le seul marketting tournent court, parfois le flop est immédiat. Même pour johnny on ne peut pas tout rapporter au marketting, qu’on le veuille ou non son adoration correspond à quelque chose dans la vie de ses fans (même si j’ai jamais pu comprendre quoi ;-)

    et my bloody valentine?
    on parle de pas de britney spears ou d’un groupe qui vend des porte-clefs à son effigie, djac ;-)
    je sais qu’il ne s’agit “que” de rock, que c’est pas bien élaboré et tout et tout, mais y’a quand même des groupes qui ont produit des avancées, et celui-ci en fait partie.
    Commentaire n°23 posté par arbobo le 02/10/2006 à 11h19

    N’empêche, si Johnny a des fans, c’est aussi et surtout parce qu’il s’est créé un personnage, cultive une mise en scène (consciemment ou pas).
    Il ne se content pas de chanter ses chansons tranquillement.
    Par exemple, on peut pas dire que Brassens soit “culte” : il est juste très aimé des gens qui aime ses chansons, et pis c’est tout.
    Donc, certes, c’est un peu raccourci, mais j’appelle quand même ça du marketing (ça fonctionne pareil, en tout cas) : construire l’image d’un produit.
    Commentaire n°24 posté par Djac Baweur le 02/10/2006 à 11h30

    Pitié… “Culte”, ça craint au moins autant que “pur” ! Nagui met ça à toutes les sauces, un pur son, un pur artiste, un pur album, ça ne veut strictement rien dire et ça m’éneeeeerve !
    Commentaire n°25 posté par Anna le 02/10/2006 à 11h58

    anna, le terme “culte” est galvaudé, c’est différent. ça ne veut pas dire qu’il est sans fondement.

    “pur” est juste un exclamatif comme un autre, mais il eiste bien eds artistes “cultes”, en totu cas je pensais que christophe et moi en avions donné des exemples convaincants.
    Commentaire n°26 posté par arbobo le 02/10/2006 à 12h11

    djac : gros désaccord entre nous.

    l’image, bien entendu TOUT artiste connu a une image, de satie à miles davis, de mozart à béjart, de johnny à elvis, de marilyn à carole bouquet….

    appeler marketing, et diaboliser, tout ce qui se rapporte à l’image, je crois que d’abord c’est faire un grand fourre-tout de choses distinctes, et je crois que c’est un purisme mal placé. A ce train là on glisse vers le dandysme, quitte à se détourner d’artistes qu’on aimait, dès qu’ils deviennent un peu trop connus ou trop aimés.

    Le succès d’Elvis ne tenait pas qu’à une image. Celui de Marilyn non plus.
    Quant-à johnny, ce n’est pas parce qu’il fait de la merde (pour ma part je trouve qu’il n’a jmais fait que ça, ou presque) que l’amour de son public n’est pas sincère. Et surtout, cette affection fidèle de son public ne tient pas à du marketting. La preuve : pour le concert de ses 60ans au Stade de france, son producteur a fait un programme télé qui apassait avant le 20heures sur la 2, pendant les mois des préparatifs. Le concert a fait un tabac, les paces étaient vendues des mois à l’avance. Succès complet. Mais le programme télé, lui, à savoir l’artiifce marketting construit autour du concert, a été un bide complet.

    une image est créée artificielelment à partir de rien, ou en contradiction avec l’artiste (genre : rendre britney spears sexy parce qu’elle vieillit et son public atteint l’âge sexuel). Mais l’image ne précède pas forcément. Parfois elle résulte, tout bêtement.
    Commentaire n°27 posté par arbobo le 02/10/2006 à 12h14

    oops : la fin de mon 27, c’est que le marketing est une image construite artificiellement indépendamment de l’ariste (britney spers est l’exemple type : son public n’a plus 12ans mais 17 ans, DONC on va la sexualiser).
    Commentaire n°28 posté par arbobo le 02/10/2006 à 12h17

    à tout relire, je me demande quand même si on n’est pas en train de confondre “culte” et “fan”.

    culte serait plutôt lié à des artistes disparus, et éventuellement qui ont vraiment fait bouger les choses à leur époque
    Commentaire n°29 posté par rififi le 02/10/2006 à 12h21

    Arbobo, j’ai généralisé un peu vite.
    Comme ça, à froid de la musique culte je ne vois pas trop (c’est pas mon rayon…) mais pour les livres, par exemple, Le Guide du routard galactique, Princess Bride, Le Seigneur des Anneaux…
    Commentaire n°30 posté par Anna le 02/10/2006 à 12h23

    Et Harry Potter, bien sûr !
    Commentaire n°31 posté par Anna le 02/10/2006 à 12h25

    OK, écartons le mot marketing, que j’ai employé un peu vite.
    Mais il s’agit tout de même d’un image fabriquée, fabriquée par forcément consciemment, ni forcément pour explicitement vendre, ni même forcément directement maîtrisée par celui qui en est le vecteur, mais fabriquée quand même.
    On a là un phénomène quasi-religieux : une identification mystique à une sorte d’idéal ou chaipasquoi. Or l’identification se fait sur l’image, et non sur la réalité de ce qu’est l’artiste, ou le livre, etc…, et n’est pas non plus lié au succès (des gens ont du succès sans être cultes, c’est même la majorité).
    Cette fabrication de l’image a quelque chose de l’avalanche ; dès que le phénomène commence, d’autres s’en emparent pour surenchérir, en rajouter, et l’image se créé dans un effet boule de neige.
    Or, traitez-moi de dandy si ça vous chante, mais cette image boursouflé par rapport au contenu réel, moi ça m’agace quand même un peu. On finit par s’esbaudir sur l’image plus que sur le contenu lui-même, quitte à finalement oublier (et trahir, d’une certaine manière) ce qu’était profondément l’artiste ou l’œuvre au départ.
    (Et c’est ce qui m’a fait penser au marketing.)

    C’est mon avis et je le partage, nonmého.
    ;o)
    Commentaire n°32 posté par Djac Baweur le 02/10/2006 à 12h56

    quand le discours remplace l’oeuvre, ok,
    on est d’accord.

    mais à qui penses-tu? à quoi penses tu?
    Par exemple je trouve débile qu’on ait protégé l’Hotel du nord du canal saint-martin, alors que le film a été tourné en studio, pas une seule fois l’hotel qu’on a protégé à coup de pétitions n’a été filmé par Carné.
    Là on est dans un fétichisme, un fantasme détaché de l’oeuvre (de toute façon l’immeuble en lui-même n’a strictement aucun intérêt architectural, impossible de faire plus banal).

    pour en arriver au “culte”, ou à être “fan”, il y a une part d’excès, de fantasme qui échappe largement à l’oeuvre, je suis d’accord. Et on peut craindre que ça nous en détourne.
    peut-être que “légende” correspond plus à ce que je veux dire, mais il y a bel et bien des chapeles avec leur simili-culte, en particulier autour du Seigneur des anneaux je connais des fadas pour qui le culte n’est pas un mot si excessif que ça.
    Commentaire n°33 posté par arbobo le 02/10/2006 à 13h49

    > Djac, on est tous d’accord pour dire que le culte est en grande partie une image construite par-delà la réalité (de l’artiste culte, de l’ouvre culte), nonbstant sa qualité réelle. Mais les véritables cultes dépassent largement tout ce que le marketing pourrait produire.
    C’est là le débat derrière cet article : alors que le marketing des producteurs et journalistes abuse du concept de culte, il reste quand même des cultes réels et généralement peu maîtrisables. A une petite échelle française, Claude François est de ceux-là : il dépasse le simple mythe car il y a l’organisation d’un réel culte, autour de sa propriété, sa tombe, les livres, rencontres, fans clubs etc.

    > Rifounette : C’est là que le culte dépasse le simple fait d’être fan.
    Maintenant, il n’y a pas besoin d’être mort pour que ça marche, même s’il y a souvent une bonne part de nostalgie.

    > Sur l’exemple des Beatles, d’accord avec Arbobine : le culte n’est plus, et pourtant ça a été la folie il y a 40 ans.

    > Anna, je ne suis pas encore sûr qu’Harry Potter soit un culte durable, mais il y a des chances, c’est bien parti pour dépasser des simples fans ou un phénomène purement marketing. Pour les autres livres que tu cites, on a les exemples typiques d’un succès qui est arrivé après le culte.
    D’où les producteurs alléchés : en rendant culte un produit, un l’idéalise et on espère des royalties subséquentes.

    9yy
    Commentaire n°34 posté par Christophe le 02/10/2006 à 14h01

    Harry Potter culte durable je n’en sais rien, mais culte il n’y a pas de doute… A voir le nombre de fan fiction de tous les types et de théories abracadabrantes sur l’intrigue, la mania est bien lançée. JK Rowling, comme l’acteur qui jouait Luke dans Star Wars, risque d’avoir du mal à continuer une carrière littéraire, car on l’attend au tournant - si j’étais elle je publierais mes prochains romans sous pseudo.
    Commentaire n°35 posté par Anna le 02/10/2006 à 14h06

    sous le nom de Tolkien par exemple ?
    Commentaire n°36 posté par Christophe le 02/10/2006 à 14h17

    >Christophe : oui bon d’accord, c’est juste que j’ai du mal à dire que tout ce qu’il y a autour de Jonnhy, pour reprendre ton exemple, c’est un culte. Pour moi ça relève plutôt du fanatisme.

    Oh et puis bon, je vois bien ce que vous voulez dire et je suis plutôt d’accord, mais j’m'embrouille, tout se mélange dans ma t’tite tête: culte, fan, marketing ou pas… :-(((
    Commentaire n°37 posté par rififolle le 02/10/2006 à 15h00

    peut-être aussi que si on s’embrouille tou-te-s les un-e-s après les autres, c’est que c’est moins simple que ça en a l’air.

    fan/culte, est-ce qu’il a vraiment une différence? A ce moment là laquelle?

    quoi de commun en effet entre ériger des statutes à johnny, attendre impatiemment un nouvel album, cultiver le souvenir d’un film qui représentait une expérience inédite?
    à part l’impact durable et affectif sur un grand nombre de mémoires, peut-être s’agit-il de choses différentes.
    Commentaire n°38 posté par arbobo le 02/10/2006 à 16h19

    c’e’st très beau ce que tu viens de dire. Je ne pourrais pas rajouter grand chose.

    Article suivant !

    frh
    Commentaire n°39 posté par Christophe le 02/10/2006 à 16h27

    oui, à la réflexion, je crois que tu ne pourrais pas ajouter grand chose ;op
    Commentaire n°40 posté par arbobo le 02/10/2006 à 20h14

    je suis certain que tu m’attendais car tu m’as tendu la perche : je te donne quelques deniers ! et ne me dis pas que je mérite quelques coups de pieds occultes car je les occulterais alors !
    Commentaire n°41 posté par cactus tel Raël le 02/10/2006 à 21h07

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