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Briller en ville en parlant de jazz

Stéphane Grapelli enregistrant en France de quoi faire saliver les jazzmen américains, ou une des plus belles voix du jazz sortant de sa robe un revolver à tout bout de chant, le jazz a d’innombrables anecdotes et petites histoires pas croyables.
Que ce soit en destins brisés, en drogués piqués jusqu’à la moelle, en flingues ou en années de prison, le jazz n’a rien à envier au rock, dont la réputation est pourtant plus sulfureuse. C’est la première leçon de ce livre, rappeler à quel point le jazz est lourd d’une histoire pétillante mais parfois aussi sordide, et très souvent haute en couleur.

Les miscellannées sont typiquement un bouquin de plage ou de voyage, en l’occurrence l’idéal pour le train du retour de noël. Mais qui a tordu la trompette de Dizzy? est de ces recueils d’anecdotes faciles à lire et qu’on peut mettre entre toutes les mains. Même ceux qui ignorent tout du jazz retrouveront quelques noms qui font “pop”, et les histoires sont si croustillantes qu’on les colporterait par plaisir même sans savoir qui elles mettent en scène.

Bruno Costemalle a fait une sélection, les jazzophiles sont prévenus qu’ils ne retrouveront pas tous les ragots les plus insensés qu’ils connaissent. Mais de l’histoire de l’expression “faire un boeuf” au portrait de “la Pannonica”, ils seront rassurés de la qualité du contenu. Costemalle a fait grand public, mais reste toujours précis, il maîtrise son sujet. Au passage, l’air de rien, il nous donne juste ce qu’il faut pour rappeler la force des liens entre la France et le jazz.
Les plus joueurs auront même droit à un petit quizz bien troussé en fin d’ouvrage.

Oh, voilà rien que de bien divertissant, pas une somme (130 pages) ni une biographie, mais de quoi s’amuser et stimuler notre curiosité, car il y aura toujours une chanson ou un album mentionné qu’on n’a pas encore. Ca se dévore comme une gourmandise ^^