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Topic: bandes originales
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Anthony couine

par arbobo | imprimer | 20mar 2007
Le beau et la bête. Beau comme un camion de Duras, c’est dans une adaptation de Sagan qu’il a joué. Bête horrible dans Psychose, séducteur de petite française, il demande si on aime Brahms mais chante à la Montand.
Ainsi Anthony couine.

Un de plus, un autre acteur qui vient s’empiler dans la longue liste des comédiens qui ont fredonné sur un 45 tours (sans oublier celui-ci et celui-là, voire celle-ci). La pochette est pathétique et touchante, “Anthony Perkins a enregistré en français”. Ben dis-donc, quel honneur tout de même. On doit bien reconnaître qu’après sa prestation magistrale dans Psychose, la carrière d’acteur d’Anthony Perkins ne vaut pas tripette. A peine peut-on considérer ce film tourné en France d’après Sagan Aimez-vous Brahms? (que j’adore, comme la plupart de ses livres que j’ai lus), film d’Anatole Litvak (1961) avec une distribution magnifique.

La chanson du film, comme souvent dans les films américains de l’époque, est interprétée par Perkins (Quand tu dors près de moi), sur des paroles de Sagan elle-même, qui n’a donc pas écrit que pour Johnny ;-) On a eu Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany’s, on a Perkins dans Aimez-vous Brahms? Toutes proportions gardées, à tous égards.

Perkins a un joli brin de voix, pas tellement de personnalité mais une voix pas mal, et il a suffisamment travaillé pour que son accent ne rende pas ridicules les paroles, ce qui arrive lorsqu’on ne maîtrise vraiment pas suffisamment une langue. Yves Montand joue dans le film, et on peut se demander s’il ne faut pas y voir une influence dans ce disque. A moins qu’il ne s’agisse de celle d’Henri Salvador et ses ballades caressantes (comparaison dont il ne sort pas vainqueur).

Le disque est bien fait, on ne peut pas vraiment en dire du mal (ce n’est pas spécialement mon but, d’ailleurs). Avec l’excellent André Popp aux manettes, on a la garantie d’une orchestration sans défaut.

Le défaut pourtant, ce sentiment persistant de manque d’un “je ne sais quoi”, c’est décidément le manque de personnalité. Un manque qui éclate à la lecture des crédits. Sur un disque de 4 titres, réussir à faire se côtoyer Boris Vian et Guy Béart, c’est déjà gonflé. Mais lorsque l’on peine à trouver une différence de style à l’écoute, ça devient plus gênant. Cet EP mériterait d’être comparé au reste de la discographie de Perkins, assez nourrie à ce que je vois (ici également), mais que je n’ai pas écoutée.
Je ne vous mets pas les 4 titres, mais les autres sont comparables dans le chant et les orchestrations. Un peu lénifiant mais pas mal, bien que ça ne serve pas Françoise Sagan à lah auteur de sa vivacité d’esprit et de plume.
Faîtes-vous une idée.

(Ne dis plus rien)



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