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Topic: des disques..., oldies
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24 carat black : l’opéra sauvé des eaux

par arbobo | imprimer | 18jan 2010

Un disque perdu pendant 35 ans pouvait attendre quelques mois qu’on en parle ici :-p

La période contemporaine est surprenante, c’est comme s’il fallait s’y reprendre à deux fois pour perdre réellement des documents. Cet opéra soul est littéralement sauvé des eaux. Retrouvé dans une cave humide, on n’a pu en sauver qu’un gros tiers des bandes. L’histoire de ce sauvetage inattendu a déjà été narrée.

Tous ceux qui vénèrent Guetto: misfortune’s wealth, le splendide album de 24 carat black, avaient fini par douter que la suite existe réellement. Il y a tant de légendes qui circulent. Gone : the promises of yesterday, tient toutes ses promesses. Les 6 titres rescapés nous replongent dans le même univers social et musical.
La richesse sonore et la qualité des arrangements sont à couper le souffle. On n’en revient pas.


I want to make up

La production de Dale Warren ne surprendra pas les amateurs d’Isaac Hayes. Mais les morceaux n’ont pas l’emphase ni le clinquant du crooner enchaîné. Il y a quelque chose de très classique chez 24 carat black. Il suffirait d’un rien pour en faire des morceaux de jazz, ou de pop, voire de classique justement. D’ailleurs la luxuriance des entrelacs vocaux rappelle l’art polyphonique du moyen-âge, pour le meilleur.
L’inspiration de ce groupe, héraut de la cause des Noirs pauvres du ghetto, est suffisamment gospel pour qu’on trouve tout ceci fort logique. L’accord de la forme et du fond.

Et une certaine pureté sous le brio. Injustement méconnu, 24 carat black est une des plus belles choses qui soit arrivé à la soul dans les années 70. Aussi important que Curtis Mayfield ou Al Green, que Marvin Gaye ou Gil Scott-Heron. Avec une rondeur quasi-funk qu’on retrouve aussi chez 100% pure poison, ce groupe apportait à la soul une majesté, une noblesse d’esprit et de forme qui aurait du en faire la plus grande fierté noire du pays.

I want to make up est déchirante. Et la longue suite I begin to weep (11 minutes à faire saliver autant Archie Shepp que Isaac Hayes) permet de croire que ce disque jamais paru contenait à l’origine une véritable cathédrale du groove.

On n’en finit plus de se réjouir. De savourer. Et de vous le faire partager. Le label Numéro group s’est taillé un nom dans la légende.



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